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Dacier, Émile; Vuaflart, Albert
Jean de Jullienne et les graveurs de Watteau au XVIII. siècle (Band 1): Notice et documents biographiques — Paris, 1929

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https://doi.org/10.11588/diglit.41975#0016
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II

AVIS AU LECTEUR.

Leur succès fut très vif et consacré aussitôt far VAcadémie des Beaux-Arts. Il n est
aucun membre de notre Société qui n’en ait mesuré Vexceptionnel intérêt et dont Vim-
patience n ait grandi de voir bientôt tirer le voile recouvrant les dernières constructions
de Védifice. Mais le temps ne respecte guère ce qui se fait sans lui. Une entreprise aussi
pleine de difficultés et de surprises devait être poursuivie sans hâte ni précipitation.
C’est a. MM. Jacques Hérold et Albert Vuaflart qu’était échue la charge de mettre
au jour cette partie de louvrage; Watt eau, sa vie et son œuvre devaient en former
le centre. La collaboratioiL des deux historiens d’art fut, peut-on dire, quotidienne. Il
n est point d’observation, d’enquête, de découverte petite ou grande, qui n’ait été soumise
par chacun d’eux à leur mutuel contrôle ; ainsi a jailli maintes fois Vétincelle projetant
la lumière sur des points précédemment obscurs.
Les travaux s’avaiLçaieiLt peiL ci peu, en un progrès ininterrompu ; leur achèvement
paraissait proche désormais, lorsque le destin en décida différemment. Albert Vuaflart,
après plus crune année de souffrances supportées sans plaintes, s’éteignait le 15 juil-
let 1921, trop tôt pour qu'il put jouir du succès, trop tard pour que l’œuvre fut compro-
mise. Menée à son terme par M. Jacques Hérold, elle devait vivre, elle vit. Plus d’un
hommage est dû au collaborateur sur lequel a pesé le souci de renouer les fils tombés
des mains de l’ami expirant et dispersés au travers d’un labyrinthe ou nul autre que
lui ne se fut retrouvé.
De multiples concours ne lui ont d’ailleurs pas manqué, pas plus qu’ils n’avaient fait
défaut à Albert Vuaflart. En tenter Vénumération serait aller au-devant d’inévitables
oublis ; une même gratitiLde est due à chacun des ouvriers bénévoles dont le zèle a
enrichi, ne fêit-ce que d’une seule pierre, le monument. Mais il eiL est un cependant que
nous nous reprocherions de ne poiid placer hors de pair : c’est M. Jules Strauss. Amateur
passionné de Vart du XVIIP siècle, il s’était, de longue date, abandonné à la séduction
qu exercent les dons ensorcelants de Watt eau. Contrairement à la coutume, cette ten-
dresse ne fut point aveugle; elle amena, bien plutôt, M. Strauss, en étroite collaboration
avec MM. Fendille, Hérold et Vuaflart, à examiner beaucoup plus attentiveLnent qu’on
ne l’avait fait jusqu’ici certaines attributions suspectes. Sa critique, toujours de première
main, s’est exercée en toute franchise aussi bien en France qu’à Vétranger en préseiice
des pièces originales ; elle a permis de formuler des précisions imprévues à l’égard des
émules ou des imitateurs de Watt eau, de ses copistes plus ou moins conscients, et de
nombre de toiles auxquelles avait été attribué un état-civil usurpé. Grâces soient rendues
â ceux qui ont eu la hardiesse d’explorer en tous sens une forêt semée de redoutables
pièges-à-loups.
Nul n’aura manqué d’observer que les deux tomes édités en 1922 portent les chif-
fres 11 et 111 ; au présent volume demeurait réservé le chiffre 1. Pour légitimer une
interversion si peu habituelle nous ne tenterons pas de nous prévaloir de la coutiune des
pays d’Orient, berceaux de la sagesse, ou tout livre débute par le dernier feuillet, le texte
cheminant ensuite vers le premier. Si la Société pour l'Etude de la Gravure Française
s’est trouvée amenée à procéder avec quelque analogie elle s’en excuse, en invoquant un
motif d’opportunité. Ne convenait-il pas, en effet, d’imprimer d’abord le manuscrit le
plus tôt achevé?
C’est de la sorte que l’histoire des planches gravées d’après les œuvres de Watt eau
 
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