PRS~FACE.
des anciens Edifices pour en suivre les proportions &
pour donner à leurs Bâtimens une formeaussi agréa-
ble que régulière. Ainsi avec beaucoup de travail
l'Architecture se perfectionna peu-à-peu jusques
au point où nous la voyons à present, & comme l'I-
talie l'avoit receuë la première delà Grèce,ce fut
âiissi chez elle qu'elle reprit son ancienne vigueur,&
peu après passant les Monts , elle fut receuë avec
tant d'accueil par la magnificence de nos Rois, que
leurs Bastimens pourroient aisement disputeravec
les Antiques, & l'on doit esperer que dans quelque
cemsils les pourront même mrpasser de beaucoup.
Or pour conserver la bonne manière que nous a-
vons receuë par les écrits des plus excellens Au-
teurs, il les faut renouveller de tems entemsafiri
de retenir les esprits changeans dans les règles gé-
nérales, (du moins s'ils ne veulent pas s'asTujettir aux
particulières ) & tâcher qu'il n'arrive pas à la France
aujourd'huy siéclairée,ce qui est arrivé à l'Italie, où
presèntement la licence dans les Arts n'a plus de
bornes:puisqu'on ne voit point à Rome que les Basti-
menSjdepuis ce siecle seulement, ayent quelque rap-
port ni aux préceptes ni aux exemples de la véritable
Architecture j ce ne sont que Cartouches, Frontons
brifeZjColonnes nichées & autres extravagance sque
des Architectes tels que lesCavaliersBorominijPier-
re de Cortone, Rainaldi & plusieurs autres ont mis
en ulàge, au mépris de ces monumens si magnifiques
dont ils étoïent les dépositaires,& que le tcms avoit
laisie devant leurs yeux pour lesinstruirej&cequi
1 H]
des anciens Edifices pour en suivre les proportions &
pour donner à leurs Bâtimens une formeaussi agréa-
ble que régulière. Ainsi avec beaucoup de travail
l'Architecture se perfectionna peu-à-peu jusques
au point où nous la voyons à present, & comme l'I-
talie l'avoit receuë la première delà Grèce,ce fut
âiissi chez elle qu'elle reprit son ancienne vigueur,&
peu après passant les Monts , elle fut receuë avec
tant d'accueil par la magnificence de nos Rois, que
leurs Bastimens pourroient aisement disputeravec
les Antiques, & l'on doit esperer que dans quelque
cemsils les pourront même mrpasser de beaucoup.
Or pour conserver la bonne manière que nous a-
vons receuë par les écrits des plus excellens Au-
teurs, il les faut renouveller de tems entemsafiri
de retenir les esprits changeans dans les règles gé-
nérales, (du moins s'ils ne veulent pas s'asTujettir aux
particulières ) & tâcher qu'il n'arrive pas à la France
aujourd'huy siéclairée,ce qui est arrivé à l'Italie, où
presèntement la licence dans les Arts n'a plus de
bornes:puisqu'on ne voit point à Rome que les Basti-
menSjdepuis ce siecle seulement, ayent quelque rap-
port ni aux préceptes ni aux exemples de la véritable
Architecture j ce ne sont que Cartouches, Frontons
brifeZjColonnes nichées & autres extravagance sque
des Architectes tels que lesCavaliersBorominijPier-
re de Cortone, Rainaldi & plusieurs autres ont mis
en ulàge, au mépris de ces monumens si magnifiques
dont ils étoïent les dépositaires,& que le tcms avoit
laisie devant leurs yeux pour lesinstruirej&cequi
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