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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

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https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0029
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FAIE

substantif, créé probablement par ellipse du déter-
miné à partir d’un syntagme nominal comme lu-
cus fageus ou nemus fageus (cp. entre autres Ny-
rop 4,62-65), l’existence du sens “bois de hêtres,
hêtraie” est corroborée par de nombreux topo-
nymes dans le domaine gallo-roman (cf. Thomas-
Ess 82; y aj. encore entre autres Faye (La Pouge,
Creuse), Fage (Arveyres, Gironde), Fage (Saint-
Justin, Landes), Fayes (Bourbon-Lancy, Saône-et-
Loire), etc.). Le sens “hêtraie” s’est développé par
synecdoque en “hêtre” (cf. FEW 3,367b). Sur le
phonétisme du mot en afr. voir RlieinfelderL § 274;
Pope § 530-531; § 684. En afr., le motfaie “hêtre”
est un hapax, les désignations habituelles du hêtre
étant FO DEAFpré et —> HAISTRE, DEAF H
74,47). Sur les réflexes de FÀGEUS dans les dia-
lectes galloromans, cp. encore Walter 36-37; pour
des précisions d’ordre encyclopédique voir Mar-
zell 41 lb-419b; LexMA 6,1002-1003.
Dans les autres langues romanes, FÀGEUS est
représenté par l’occ. faya f. (dès ca. 1200, Rn
3,247b; DAO 488,1-1) et fag m. (dep. mil. 14es.,
Rn 3,247b; Lv 3,377b; DAO 488,1-1), par le
cat.yhzgm., l’acat. faya f. (dep. 13es., CoromCat
3,849a; AlcM 5,698a), par l’esp. haya f. (dep. ca.
1330, Corom2 3,328a), par le port./a/a f. (comme
toponyme dès 1220, Mach3 3,12b), et par Vit.fag-
gio m. (dep. 2em. 13es. ou déb. 14es., CortZol2
555b; Battaglia 5,574a). - V. aussi FAÏ; FAÎNE1.
Rem.: Les dictionnaires répertorient un dérivé
mfr. faiart m. “hêtre” (TL 3,1557 [renvois]; Gdf
3,697b; FEW 3,371b; TLF 8,709a) sur la base
d’une attestation datant de 1373, où le mot se ht
failhard. La définition “hêtre” et le rattachement à
1t. FÀGEUS sont erronés: failhard signifie “jeune
tige de châtaignier fendue pour faire des cercles de
barriques” et doit être rattaché à 1t. *FALLIA: voir
DRF 451b; DMF [FAILLARD]; cf. également FEW
3,391 feuillard, dep. 1780; voir aussi FAILLE1
DEAFpré.]
♦ “arbre forestier (famille des Fagacées) de
grande taille, au tronc droit, à l’écorce lisse de cou-
leur grise et aux fruits (faînes) enchâssés dans des
cupules, hêtre (Fagus sylvatica)” (1323, CptChât-
Art ms. AN KK. 393 fD53r°44 [ùozs de faie et de
chesne], TL 3,1557 [renvois]; Gdf 3,698a; FEW
3,367b; 3,373a). — Kiwitt.
FAIGNE f
[Du 1t. FAGINEA, forme f. sg. de l’adj. FAGI-
NEUS “relatif au hêtre” (ThesLL 61,172; Georges
1,2674). Le substantif semble avoir été créé à par-

tir d’un syntagme comme silva faginea ou mate-
ria faginea par formation elliptique. Le mot n’est
attesté qu’une seule fois comme nom commun
en afr.; pour ce qui est des toponymes (cp. par
exemple JCondM 14,204 [Ou bos de Faigne en
une lande]), il est difficile de distinguer entre les
continuateurs de It. faginea et les continuateurs de
germ./aw/ (cf. FEW 152,108b). Cp. également DC
3,412 FANIA.
Rem.: Le FEW cite l’étymon 1t. comme fagï-
neus', il est toutefois à lire fagineus (cf. ThesLL
61,172), dont la forme féminine convient mieux
comme étymon de faigne d’un point de vue pho-
nétique (cf. RlieinfelderL 125-126; 740).]
([faigne doc. 1407 Arch. Nord DMF], fanne
1268 LMestL 68,14)
♦ 1° “arbre forestier (famille des Fagacées) de
grande taille, au tronc droit, à l’écorce lisse de
couleur grise et aux fruits (faînes) enchâssés dans
des cupules, hêtre (Fagus sylvatica)” (ca. 1268,
LMestL 68,14 [Nus tabletier ne puet faire tables
de quoi li un fuelles soit de buis etli autre de fanne,
ne métré avec buis mile autre maniéré de fust qui
ne soit plus chier que buis, c’est a savoir çadre, bé-
nits, bresil et ciprés], TL 3,1624,35; Gdf 3,719a).
♦ [2° “terrain où poussent des hêtres” (1407, doc.
Arch. Nord DMF [le petite faigne de Trellon], TL
3,2390 [renvois]; DMF; FEW 3,371a)]. — Kiwitt.
FAILE f
[Adaptation isolée et prob. erronée de mangl.
FALLE “piège à souris” (MED 3,380a) pour
gloser 1t. muscipula dans un ms. de la fin du
13es. contenant des gloses fr. et angl., JGarlUnH
p. 167* * (l). Peut-être s’agit-il même d’une glose an-
glaise.]
♦ “piège à souris” (fin 13es., JGarlUnH
p. 167 [muscipula : faite], AND 291b; ANDE1).
— Stâdtler.
FAILIE f
[Origine et sens inconnus. Le mot ne se trouve
qu’une seule fois dans ca. 1300 AspremRK 164,2:
Tant ont naigie par mer et parfailie Qui sont venu
par molt grant aestie Droit a Paris qui sor Soigne
est essice [= assise ?](1). Gdf 3,698b cite le pas-
sage comme tiré d’un texte « De Charlem. et des
(1) JGarlUnH2 donne, d’après d’autres mss., ra-
tunel (161) et ratur (165).
(1)Rien de comparable dans les autres versions
d’Asprem.

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