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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0031
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FAILLE3
FAILLE3 f.
[Emprunté au mnéerl. FAILLE f. “voile, cape”,
var. de mnéerl. falie (existent encore les var.
mnéerl. faelge, faly, etc., VerVer 2,776) qui, lui-
même, est emprunté à l’afr. VOILE (< 1t. VÉ-
LUM). Il s’agit d’un mot flandr. (avec une cer-
taine diffusion hors de la Flandre) dont l’étymo-
logie semble appuyée par la répartition géogra-
phique des attestations11’. - Nous rangeons infra
falot avec une racine *fal- qui pourrait être in-
fluencé de mnéerl. faite. - Le mnéerl. faite sub-
siste en néerl. faite (Woordenboek 3,4364), en
mlia.yhz/e, vœle (Lexer 3,8), vœle, vêle “manteau”
(BenMüZa 4,213, selon le FEW 14,225a emprunté
directement à l’afr. voile), en all./ez/e “drap linier”
(Grimm 3,1448) et en mangl. angl. veil “voile”
(plus probablement emprunté à l’afr. voile, v. MED
12,522b VEIL; OED V 79a VEIL).]
♦ “sorte de vêtement (type mantille ou cape)
qui peut couvrir la tête, les épaules et le torse,
fabriqué de différents tissus (pour s’accorder au
temps chaud ou froid), typique des bourgeoises
flamandes” (4eq. 12es. - 18851 (2) 3, RenM II 155
[Mes de ce s'estplus merveilliez... que par la che-
vece i entre (dans le ros pelicon), Si que la teste est
en la faille Et la coue en la cheveçaille ', = RenR
4201; RenyF2 V 1341]; PrestreAlisN 48 [A tant
affubla une faille P or le chaut qu’i fait en esté]’
RutebF 1,525,104 [Creüs seras Quant tu n’as seur
toi lin ne lange Ou ait argent... Quant d’ilueques
(du marché) remouveras, Argent ou faille enpor-
teras^î]’, GIDouaiE1 123b; doc. flandr. fin 13es.
SmetKeures 446,29 (2 att.); 448,41 [Item, mile
femme portche mantiel ne faille fourree sour 10
liv., et le mantiel ou le faille pierdue]’, [DialFr-
FlamG f°14v°], TL 3,1559; Gdf 3,699c; 9,592c;
DMF [att. bourg. (?) 1467; flandr. 1472]; Hu
4,11b; TLF 8,590b [‘vieux’, att. de 1885]; FEW
21,531b [‘VOILE’]).
• fallois m.
♦ “sorte de vêtement (type mantille ou cape?)”
(fin 13es., MercierM 130 [(un mercier vante ses
marchandises de toute sorte) J’aifermons d’archai
(1) Notons que quelques-unes des att. (Ren, Pres-
treAlis, Ruteb) ne sont pas flandr. TLF 8,590b
considère l’étymologie comme inconnue en ren-
voyant au FEW 21,531b [sub VOILE’]; le FEW ne
propose pas d’étymologie et n’écrit que «die ndl.
Wôrter stammen aus dem afr.».
(2) Survit en fim. avec le sens de “tissu de soie à
gros grain, qui se tient”, TLF 8,590b.
(3) L’éd. fait mention d’un jeu de mots sur le sens
de notre mot et celui de FAILLE1 DEAFpré.

et anieaus, Et baudrez etfallois moût beaus], Lac
6,156b [sansdéf.]; Gdf3,713c [subFALOT: àcorr.];
FEW 21,532a [sub VOILE’, avec la déf. “sorte de
vêtement (?)”]).
• falot m. [Le DMF donne sous FALOT1 “lan-
terne portative emmanchée au bout d’un bâton” (v.
FALOT) l’att. ChazelasClos 2,64 (= JonesCharl-
Bret n° 13) que nous rangeons ici, v. ci-dessous.
Rem.: Dans Gdf 3,713c MontRotli 3,146 est
mal rangé sous FALOT “sorte de vêtement”: à iden-
tifier avec mfr. falot m. “bon compagnon”, v. Hu
4,24a. Cette att. n’est pas dans DMF FALOT2 “com-
pagnon”.]
♦ “sorte de vêtement (prob. faisant partie de l’ar-
mement)” (1343; 1359, doc. 1343 JonesCharlBret
n° 13 [Voi/5 Charles, duc de Bretaigne, cognois-
sons avoir eu et receu de nostre amé et féal Ayton
Dore... trente et siex baudrez, vij cenz quarante et
oict dars, trente et sept faloz et troys fers]’, [doc.
1359 DC [Un chaperon double, un falot et uns
gantelés de balainé\], TL 3,1618 [“ein Kleidungs-
stück”; renvoi à Gdf]; Gdf 3,713c; DC 3,404a;
DMF; FEW 21,532a [‘VOILE’]). - Tittel.
FAIM f. “faim” -> DEAFpré.
FAÎNE1 f
[Du 1t. *FAGINA “fruit du hêtre, faîne”, adj. fém.
subst. de 1t. fagïnus “qui se réfère au hêtre” par
modification de l’accentuation de FÀGINA (cf.
ThesLL 61,172: dérivé de 1t. fagus-, pour la re-
lation de 1t. -ÏNA et de 1t. -INA, v. StotzWortb
§ 74.1; pour la vie du suffixe en fr., cf. Nyrop
3, § 264s.). Pour expliquer la substantivation de
l’adjectif, il faut partir de 1t. glans fagina (attesté
au 4es., ThesLL 61,172) d’où par ellipse de glans
l’adj. substantivé fagina qui sert à désigner le fruit
du hêtre.
Rem.: FEW 3,368a ‘alothr. afrcomt. fainasse
“droit de faire paître les bestiaux dans les bois de
hêtres, ou d’en prendre les faînes’” est tiré de Gdf
3,702a qui l’a repris du CoutGén publié en 1724.]
(faîne av. 1188 PartonG 529; ThomKentF
4699; GuillAnglFe 430; SaisnLB 1998; Guill-
PalMa 3206; BalJosCamA 4092; AnsMetzNG
4523; Turpin5Wa XVII124 [leçon du ms. de base,
rejetée par l’éd.]; RenclMisH CLVII 11; SJean-
PaulusOctA 936; etc.etc., faÿne GuillAnglH 428;
SaisnAB 2242, faïnne OvMorT 15 [= éd. B I 493],
favine PartonC 529; SJeanPaulusOctA 936 var.
mss. mil. 13es. et 1285; GIDouaiR 1061,/mi7/7<3

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