FANTASTIQUE
fantasies de par nuit viennent et aparissent par ce
que les gens sontpaoureus ausi com frénétiques, et
les gens qui travaillent en fortes maladies conme
de chaleur et autres p/useurs]; [JFevRespH 273],
ANDE1; DMF); ♦ par métonymie “action qui ré-
sulte d’un état d’esprit caractérisé par des idées
bizarres” (ca. 1323, JVignayOisivG III Ixxxvi 14
[tout aussi conme Nostre Seingneur Jhesu Crist
vest ses bons angels de 1 ’air, que il ne soient veus
quant il les envoie faire son servise, ausi vest il
les mauvés angels de cors fantastiques; et sous-
tient (saint Augustin) que il ont fourme semblable
a cens qui ont esté mort en mauvés estât; et ont
esté seingneurs des liens en coi il font leurs fanta-
sies]').
• fantasial adj.
♦ “qui est le résultat d’une activité de l’imagina-
tion” (fin 12es., DialGregF 74,13 [Li queiz veanz
ce/ meisme fou [=feu] estre es oez des freres, mais
nient estre es siens, mânes fléchât lo chief en ori-
son et il vochat ceaz freres cui trovat estre es-
cherniz de fou fantasial, si les somunst ke il en-
sengnaissent lur oez, par ke il verraient ce/ édi-
fice de la coisine sain esteir et ne verraient pas les
flammes cui avait faintes li anciens anemis, texte
latin: phantastico igno; = BartschHoming 266,1],
Gdf 3,719a; FEW 8,360b).
• fantasier v.tr.
♦ “troubler l’imagination (de qn)” (fin 13es.; 1485
- av. 1616, PlacTimT 334 [...et l’ama comme foie
(Pasiphaé le beau taureau) et pensait en son co-
rage que elle vorroit estre vaque. Et quant plus
souvent le regardait, plus li plaisait et le convoi-
tait et plus sa foie pensee la fantasb1'1], Gdf 3,719b;
DMF; FEW 8,360b).
• fantasieus adj.
♦ 1° “qui produit les imagess mémorielles”
(ca. 1350 - ca. 1490, ConsBoèceCompC2 I 1,7
[engin naturel a bien entendre qui siet en la pre-
mière partie du chief que on dit la celle du cer-
vel fantasieuse et la gist la force apprehensive],
DMF).
♦ 2° “qui est créé par l’imagination” (av. 1336 -
ca. 1550, JVignayEnsK p. 46 [laquelle chose n 'est
pas bonne, mais est oeuvre du dyable et fan-
tasieuse, et non pas par vérité, mais est cause
de décevoir les autres gens, gloss, “déceveur”],
TL 3,1628 [renvoi]; Gdf 3,719b [“fantasque, fan-
tastique, insensé, imaginaire, trompeur”]; DMF;
FEW 8,360b [“fantasque”]).
• fantasique adj.
(1) Pour cette forme du parfait, cf. FouchéVerbe
p. 259ss.
♦ “qui est sans réalité, dont l’existence est pu-
rement imaginaire” (lert. 14es., ConcBoèceLorrA
III4,11 [Et que ces dignetezfantastiques (var. mss.
Béni et Montpellier [lert. 14e s.] fantasiques(2] ne
puissent donner vraie reverence, entent ensint:...],
Gdf 3,719c; FEW 8,360b). - Stâdtler.
FANTASTIQUE adj
[Emprunté au 1t. PHANTASTICUS “qui fait par-
tie de la fantaisie, imaginaire” (ThesLL 101,2007),
lui-même du grec (pavracmKoç “id.” (LidScott
1916b). Pour le mit. cf. DC 3,413a; Latham 348b.
Rem.: DG 1,1029b atteste le sens “fou, extra-
vagant (d’une personne)” dans «Nat. à l’alch.»
qu’il date du 14es. Cette date est reprise dans FEW
8,365a. Le texte en question date en réalité de 1516
(cf. Gilles Roques RLiR 38,455), les dates de DG
et FEW sont à corriger.]
(fantastique ca. 1290 JAntOtiaP III Ixxxvi 14
[c.r. pl. -tas fis]; III cix 1; JVignayOisivG III Ixxxvi
14; LégDorVign Gdf; ConsBoèceLorrA III 4,11;
[OresmeDivC p. 80; p. 104])
♦ 1° “qui est sans réalité, dont l’existence est
purement imaginaire” (dep. ca. 1290, JAntOtiaP
III cix 1 [Il y a un arbre que on appelle ai-
gnel. Qui mettait aulcune branche de cest arbre
de s s [a] us sa teste quant il dormirait, il ne senti-
rait point en dormant les advisions fantastiques de
la teste]; ConsBoèceLorrA III 4,11 [Et que ces di-
gnetez fantastiques (mss. 14es. et 1397; var. mss.
Béni et Montpellier [lert. \4C s.]fantasiquekf ne
puissent donner vraie reverence, entent ensint:...],
TL 3,1628 [renvoi]; GdfC 9,600b; DMF; FEW
8,365a).
♦ [2° “qui donne libre cours à son imagination
(en parlant de personnes)” (dep. ca. 1364, Ores-
meDivC p. 80; p. 104 [Et c 'estproprement la sen-
tence de Tulles ou premier livre des Offices, mais
je passe oultre, pour cause de briefté, car il est cer-
tain que se il (le prince) mettait trop sa cure, il ne
serait pas réputé par sage mais pour fantastique],
Gdf 3,719c [une att. 15es.]; GdfC 9,600b; DMF;
DC 3,413a [deux att. mfr. sous FANTASTICUS2];
FEW 8,365a)].
♦ 3° “qui est sans matérialité” (ca. 1290 - Ac
1798, JAntOtiaP III Ixxxvi 14 [yy comme le Pere
du monde revestles bons an gelz [de] corps de 1 ’air
(^Communication personnelle de K. Atkinson
du 16 février 2011.
P) Communication personnelle de K. Atkinson
du 16 février 2011. Il se peut que fantasiques soit
la leçon originelle.
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fantasies de par nuit viennent et aparissent par ce
que les gens sontpaoureus ausi com frénétiques, et
les gens qui travaillent en fortes maladies conme
de chaleur et autres p/useurs]; [JFevRespH 273],
ANDE1; DMF); ♦ par métonymie “action qui ré-
sulte d’un état d’esprit caractérisé par des idées
bizarres” (ca. 1323, JVignayOisivG III Ixxxvi 14
[tout aussi conme Nostre Seingneur Jhesu Crist
vest ses bons angels de 1 ’air, que il ne soient veus
quant il les envoie faire son servise, ausi vest il
les mauvés angels de cors fantastiques; et sous-
tient (saint Augustin) que il ont fourme semblable
a cens qui ont esté mort en mauvés estât; et ont
esté seingneurs des liens en coi il font leurs fanta-
sies]').
• fantasial adj.
♦ “qui est le résultat d’une activité de l’imagina-
tion” (fin 12es., DialGregF 74,13 [Li queiz veanz
ce/ meisme fou [=feu] estre es oez des freres, mais
nient estre es siens, mânes fléchât lo chief en ori-
son et il vochat ceaz freres cui trovat estre es-
cherniz de fou fantasial, si les somunst ke il en-
sengnaissent lur oez, par ke il verraient ce/ édi-
fice de la coisine sain esteir et ne verraient pas les
flammes cui avait faintes li anciens anemis, texte
latin: phantastico igno; = BartschHoming 266,1],
Gdf 3,719a; FEW 8,360b).
• fantasier v.tr.
♦ “troubler l’imagination (de qn)” (fin 13es.; 1485
- av. 1616, PlacTimT 334 [...et l’ama comme foie
(Pasiphaé le beau taureau) et pensait en son co-
rage que elle vorroit estre vaque. Et quant plus
souvent le regardait, plus li plaisait et le convoi-
tait et plus sa foie pensee la fantasb1'1], Gdf 3,719b;
DMF; FEW 8,360b).
• fantasieus adj.
♦ 1° “qui produit les imagess mémorielles”
(ca. 1350 - ca. 1490, ConsBoèceCompC2 I 1,7
[engin naturel a bien entendre qui siet en la pre-
mière partie du chief que on dit la celle du cer-
vel fantasieuse et la gist la force apprehensive],
DMF).
♦ 2° “qui est créé par l’imagination” (av. 1336 -
ca. 1550, JVignayEnsK p. 46 [laquelle chose n 'est
pas bonne, mais est oeuvre du dyable et fan-
tasieuse, et non pas par vérité, mais est cause
de décevoir les autres gens, gloss, “déceveur”],
TL 3,1628 [renvoi]; Gdf 3,719b [“fantasque, fan-
tastique, insensé, imaginaire, trompeur”]; DMF;
FEW 8,360b [“fantasque”]).
• fantasique adj.
(1) Pour cette forme du parfait, cf. FouchéVerbe
p. 259ss.
♦ “qui est sans réalité, dont l’existence est pu-
rement imaginaire” (lert. 14es., ConcBoèceLorrA
III4,11 [Et que ces dignetezfantastiques (var. mss.
Béni et Montpellier [lert. 14e s.] fantasiques(2] ne
puissent donner vraie reverence, entent ensint:...],
Gdf 3,719c; FEW 8,360b). - Stâdtler.
FANTASTIQUE adj
[Emprunté au 1t. PHANTASTICUS “qui fait par-
tie de la fantaisie, imaginaire” (ThesLL 101,2007),
lui-même du grec (pavracmKoç “id.” (LidScott
1916b). Pour le mit. cf. DC 3,413a; Latham 348b.
Rem.: DG 1,1029b atteste le sens “fou, extra-
vagant (d’une personne)” dans «Nat. à l’alch.»
qu’il date du 14es. Cette date est reprise dans FEW
8,365a. Le texte en question date en réalité de 1516
(cf. Gilles Roques RLiR 38,455), les dates de DG
et FEW sont à corriger.]
(fantastique ca. 1290 JAntOtiaP III Ixxxvi 14
[c.r. pl. -tas fis]; III cix 1; JVignayOisivG III Ixxxvi
14; LégDorVign Gdf; ConsBoèceLorrA III 4,11;
[OresmeDivC p. 80; p. 104])
♦ 1° “qui est sans réalité, dont l’existence est
purement imaginaire” (dep. ca. 1290, JAntOtiaP
III cix 1 [Il y a un arbre que on appelle ai-
gnel. Qui mettait aulcune branche de cest arbre
de s s [a] us sa teste quant il dormirait, il ne senti-
rait point en dormant les advisions fantastiques de
la teste]; ConsBoèceLorrA III 4,11 [Et que ces di-
gnetez fantastiques (mss. 14es. et 1397; var. mss.
Béni et Montpellier [lert. \4C s.]fantasiquekf ne
puissent donner vraie reverence, entent ensint:...],
TL 3,1628 [renvoi]; GdfC 9,600b; DMF; FEW
8,365a).
♦ [2° “qui donne libre cours à son imagination
(en parlant de personnes)” (dep. ca. 1364, Ores-
meDivC p. 80; p. 104 [Et c 'estproprement la sen-
tence de Tulles ou premier livre des Offices, mais
je passe oultre, pour cause de briefté, car il est cer-
tain que se il (le prince) mettait trop sa cure, il ne
serait pas réputé par sage mais pour fantastique],
Gdf 3,719c [une att. 15es.]; GdfC 9,600b; DMF;
DC 3,413a [deux att. mfr. sous FANTASTICUS2];
FEW 8,365a)].
♦ 3° “qui est sans matérialité” (ca. 1290 - Ac
1798, JAntOtiaP III Ixxxvi 14 [yy comme le Pere
du monde revestles bons an gelz [de] corps de 1 ’air
(^Communication personnelle de K. Atkinson
du 16 février 2011.
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du 16 février 2011. Il se peut que fantasiques soit
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