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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

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https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0079
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*FARISÉ

pârîs) “séparé, différent”11’ (Jastrow 1228b; Pay-
neSmith 465b; EJ1 2 16,30-32; la fonne que cite
le FEW 8,366b pour le mot aram. et son inter-
prétation comme désignation d’une secte zélote
(«parschî, das eine besonders zelotische jüdische
sekte aus der zeit Jesu Christi bezeichnete») sont
erronés: v. la rem. n° 1 ci-dessous).
Le mot latin a été emprunté par l’ensemble
des langues romanes à travers les traductions du
Nouveau Testament; toutefois, les dictionnaires ne
l’enregistrent pas de manière exhaustive: aocc. /tr-
rizeu, phariseu (fin 14es., H. Stimm MélBaldin-
ger 2,790; Liber Scintillarum, éd. Wahl, 150), cat.
fariseu (dep. 14es., AlcM 5,748a; Aguilô 4,21b),
esp. fariseo (dès 13es., Castigos y doc., éd. Fra-
zier/Palmer, Corpus diacr. del esp.), port, fariseu
(dep. 14es., Mach3 3,22a), it. farisèo (dep. 1274,
Battaglia 5,689b; TLIO; CortZol2 561c), sursilv.
farisè (dès 1702, DiczRGr 6,132b), engad./^mccr
(dès 1560, DiczRGr 6,132b).
Rem.: 1) Sur l’émergence et le rôle des pha-
risiens, courant juif de la fin de l’époque du
Deuxième Temple qui fonnait la base du judaïsme
rabbinique et qui se distinguait des courants des
sadducéens, des esséniens et des samaritains par
un attachement particulier à l’étude de la Bible
et par une interprétation universaliste de la loi
juive informée par la tradition orale, voir Pau-
lyN 9,740-743; JE 9,661a-666b; EJ2 16,30a-32b;
TRE 26,473-485; Neusner, Hist. of Rel. 12 (1973)
250-270; et en particulier Rivkin, Handb. der
Orientalistik 1,53,33,2-30.
2) Dans leur plus grande partie, les caractérisations
négatives dans le Nouveau Testament (par ex. Mt
23,2-33) ne s’appliquent pas à l’ensemble des pha-
risiens, mais uniquement à des représentants de
ce courant considérés comme hypocrites dans leur
pratique religieuse12’; elles trouvent leur parallèle
dans des passages talmudiques dénonçant des pha-
risiens hypocrites (par ex. Talmud babyl., Sotâli
(1)Sur la notion de séparation du saint et du
profane comme idée constitutive du courant des
pharisiens et du judaïsme rabbinique, v. p. ex. JE
6,118b; 440b.
|2’Cp. toutefois Hakola/Reinhartz, John’s Pha-
risees, in: Neusner, In Quest of tlie Historical Pha-
risees, Waco 2007, p. 136-138; 147, sur des pas-
sages du Nouveau Testament adoptant une image
négative globale des pharisiens et anticipant en
même temps l’identification des pharisiens avec
l’ensemble des Juifs, qui caractérisera la polé-
mique antijuive dans la littérature chrétienne plus
tardive.

22b) et sont relativisées par des représentations
plus nuancées (Act 5,34) et par l’autodésignation
de Paul comme pharisien (Act 23,6). Cf. aussi Ru-
nesson, Journal of Bibl. Lit. 127 (2008) 125-132.
C’est seulement à partir de l’époque patristique
que la représentation des pharisiens dans les écrits
chrétiens devient nettement plus polémique dans
la mesure où les autorités de l’Eglise développent
la théorie de la substitution et voient dans le ju-
daïsme une menace pour les dogmes chrétiens (cp.
Ladner Viator 2 (1971), p. 355-363; Hood, Aqui-
nas and the Jews, p. 67-68; Hruby, Juden u. Juden-
tum bei den Kirchenvâteni, p. 10-25; 38-41). Dans
les textes en afr., les pharisiens, perçus comme les
devanciers des juifs et identifiés à ceux-ci, sont dé-
nigrés avec les mêmes épithètes que ces derniers:
HermValS 4518 li félon phariseu, MaliomL2 919
as phariseus parvers etc. Cp. aussi la remarque
sous JUÏF, DEAF J 708,14.
3) Pour des raisons paléographiques, la distinc-
tion entre les graphies en -eu (phariseu, phari-
sien) et les formes répertoriées sous le dérivé PA-
RISIEN (phariseu, pharisien) n’est pas sans équi-
voque. Nous suivons les leçons des éditeurs pour
le classement des attestations.]
(pharisé RobGrethEv ANDE1; SennMaurPB
144, pharisee SommeLaur Gdf; Senn. Metz Gdf,
fariseu HermValS 4479; 4518; 4544; LégApostHR
84,134, phariseu 1184 AdgarK 22,115; Greg-
EzH 52,5; 52,20; 52,25; etc.etc.; HermValK 4517;
SBemAi^F 4,2; 37,2; SennMaurR 28,5; Règle-
CistG 594; SGraalIVH 186; RobGrethEv ANDE1;
SFranchS 2767; BibleParS Mc 2,24; Mt 3,7;
Mt 23,13; etc.; etc.etc., farisiu HennValS 4473;
HermValK 5378,pharesiu SennMaurR 28,6,pha-
risien HennValK 4587, farisi HennValS 5300,
pharisel RobGrethEv ANDE1)
♦ “membre d’un courant du judaïsme de F Anti-
quité, pharisien” [cp. aussi la rem. n°l ci-dessus]
(3et. 12es. - mil. 16es„ AdgarK 22,115 [Cum Deu
deigna de ciel descendre E naistre e estre cir-
cumcis, Estre asaëz e en croiz mis De pecheürs,
de phariseus, De Sarazins e des Hebreus]; Greg-
EzH 52,5; 52,20; 52,25; etc.etc.; HennValS 4473
[Adont l’ont pris antr’aus molt felenessement, As
farisius l’en mainnent, qui molt sont male genf\',
4479; 4518; etc.; SBernAn'F 4,2; 37,2; Senn-
MaurR 28,5; 28,6 \Li Escrivain e li Pharesiu es-
taient li clerc de Jérusalem e cil qui se faisaient
bon home e religios par la demostrance de lor
religioses vesteüres qu ’il vestoient; mais il n 'es-
taient mie buen religios, quar il haoient Nostre
Segnor e ses paroles e ses commandemens e ses

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