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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

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https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0082
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FASE

- 1922(1), FauvePL 700; [SongeVergierS 1,137,1;
PhMézPelC 1,321; 2,311 [par fas et par nonfas]],
Gdf 3,725a; GdfC 10,522a; Hu 7,79c [sous SPIRI-
TUALITÉ]; DMF; Frantext [att. de 1530 à 1922];
DiStefLoc 671c [sous REGENT]; FEW 3,423b [De
Brieux 1672 seulement]). — Dôrr.
[FASCES m.pi.
[Emprunt au 1t. FASCES m.pl. “faisceau de lic-
teur” (ThesLL 6^302,76), pluriel de 1t. FASCIS
“faisceau, paquet” (v. FAIS DEAFpré). Terme
bien représenté en mit., v. DC 3,418a; LathamDict
1,908a, 3°, aussi AalmaR 3904. Emprunt nommé
expressément par Pierre Bersuire dans son cha-
pitre de la déclaration des mos qui n 'ont point de
propre franchois ou qui autrement ont mestier de
déclaration de Tytus Livius (BersuireOT p. 487).]
♦ 1° t. hist. “faisceau de verges (servant à corri-
ger) comprenant normalement une hache (securis)
dont la lame émerge du faisceau, porté à l’ori-
gine par les licteurs devant les magistrats romains
comme symbole du pouvoir (t. de la civilisation
romaine)” (ca. 1355 - 16es., BersuireOT p. 494,
n°30 [ Fasces ’ estoient certainez ensegnes, gon-
fanons ou banierez (nota bene) que li consul et
li empereur soloient faire porter devant eux en
signe de royal ou de impérial juridicion. Mez dez-
queles formes elles estoient nous ne savons. Fé-
cial prestre’ estoient...’, ms. Ste-Gen. 777 f°2r°a,
-7 id.]; Bersuire ms. Ste-Gen. 777 f°59r°a,9 [l’uns
eust les fasces et que cestui honneur royal eust
chascun a son tour... avec .xij. fasces et aveques
.xij. litteurs... etportoient aveques les fasces co-
gniees lieez, ne ne les osoit nulz oster les dictes co-
gniees... cognies et verges]’ etc., Gdf 3,706b [par
err. sub FAISSE]; DMF; Hu 4,45a [fasces (cf. 44b:
fascies pl.)], ad FEW 3,430a).
♦ 2° par méton. t. hist. “dignitaire ayant droit
aux fasces” (ca. 1355, BersuireOT 18.12,34 [Zes
années des magistraz et des fasces et say bien que
je en trouveray moult, et consuls et dictateurs...],
DMF).] — Môhren.
[FASCON m.
[Mot d’origine obscure, rangé par le FEW parmi
les matériaux d’origine inconnue ou incertaine,
prob. à réunir avec flandr. façons f.pl. “cendres;
flammèches, morceaux de paille en feu”, pic. fla-
con “cendre de paille, flammèche” etc. (cf. Bald-
(l)Frantext: Marcel Proust, A la recherche du
temps perdu, La Prisonnière, 1922, p. 222.

Et 5578), mots que le FEW 152,97a fait remonter
à flam. fak “morceau compact de terre ou d’une
matière semblable, motte”. Cette étymologie est
toutefois problématique: un lien sémantique entre
“étincelle” et “motte” est difficile à soutenir; en
outre, un mot flam. fak avec le sens de “motte”
n’est pas répertorié par les dictionnaires (Schil-
lerLübben 5,190b définit mba. vak comme “clô-
ture”, d’où “section d’un local, pièce”; VerVer
8,1180 donne, pour mnéerl. vac, le sens de “partie,
section”); enfin, l’apparition d’un -.v- serait inha-
bituel dans un mot emprunté à Wm.fak. Un ratta-
chement à Wfacula “torche”, mit. aussi “étincelle”
(ThesLL 6\144; LathamDict 1,893b, cf. aussi
FAILLE2), plus plausible d’un point de vue séman-
tique, se heurte également à des difficultés phoné-
tiques^.
Rem.: Le lien éventuel entre l’anthroponyme
Fascone, attesté dans NecrArrB 139c [Fascone
Yzabiaus], et le mot traité ici reste à vérifier]
♦ “petite parcelle incandescente projetée d’un
corps enflammé dont elle se détache, étincelle”
(fin 14es., FroissChronL 2,14,29 [correspond à
FroissChron3D 104,64] [et ardirent Wargni le
Grant et Wargni le Petit, Fielainnes, Faumars
... Et en vol oient les flamesces et li fascon en le
ville de Valenchienes.]’, VoeuxHérG 277 var. ms.
fin 14e s. [Que je si près de lui aray le feu bouté
Que li fascon en seront jusques a son oel voilé],
Gdf 3,725b; Lac 6,164b; DMF; FEW 152,97a;
23,47b).] - Kiwitt.
FASE f
[Emprunt au It.tard. PHASE “offrande rituelle
d’un agneau faite par les Israélites la veille de la
sortie d’Egypte et lors de la célébration annuelle
commémorant leur libération” (Biaise 623a; cf.
aussi Bible Ex 12,11; Ex 12,21; Ex 12,43 etc.) et
“célébration annuelle commémorant la libération
des Israélites de l’esclavage en Egypte, Pâques
juives” (Biaise 623a; cf. aussi Bible Ex 34,25; Lv
23,5; Nm 9,2; 2 Par 35,16 etc.). Le mot 1t. constitue
une transcription en caractères latins de l’hébr. nos
(1)On pourrait éventuellement tenter d’expli-
quer la présence du -.v- comme résultant d’une
contamination de facula avec fascis “faisceau”
(ThesLL 61,302) et envisager ensuite un change-
ment de suffixe -ulajmj > -one(m) (sur les deux
suffixes voir Nyrop 3, § 193; §282-286; §349);
une telle évolution n’est cependant pas étayée par
des attestations des fonnes intermédiaires à sup-
poser et nous paraît difficilement envisageable.

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