FAUDE1
norm. agn. FAUDE1 f
[De l’aangl. FALD “lieu clos, bâtiment où on loge
les bestiaux, surtout les moutons” (BosTol 270a;
BosTolSuppl 204c). La répartition de la famille de
faude est limitée aux domaines anglo-normand et
normand. Les trois exceptions (BenDucF 30691;
MousketR 15650; GligloisL 685: faudeïs) s’ex-
pliquent par le fait que les sources des passages
correspondants sont des textes anglo-normands et
normands, v. RoquesRég 193-4. On pourrait expli-
quer la migration du mot insulaire vers la Norman-
die par son caractère juridique. - Le FEW 152 *,98a
range sous le même étymon aussi faude au sens de
“lieu clos servant de poste d’observation, guérite”
(II. 1) et au sens de “fosse où l’on fait le charbon
de bois” (II.2); Wartburg lui-même explique dans
le commentaire étymologique de l’article que ce
faude serait emprunté au mnéerl. ;le regroupement
n’est donc valable que pour l’etimologia rimota.
Nous traitons ce mot sous FAUDE2.
Rem.: Gdf 3,730b enregistre sous faudil une
forme faudis tirée d’AdamL 39 qu’il définit “tenue
de mépris, troupeau, engeance”; ce faudil et la déf.
correspondante sont repris par le FEW 152,98a.
Cette identification du mot est erronés, faudis est
une variante de faidiu (AdamA 514), v. FAIDE.]
{faude BenDucF 30691(1); MarieFabW 20,3;
20,6; 30,10; 72,57; RègleHospCamS 1173;
GlOxfH 138; EdmK 2480; AINeckUtensH2 76,-1;
77,3; BibleDécB/EN 692; 699; SJeanAumU 4392;
AINeckUtensH2 104,160; BesantR 605; 995;
GrossetReulesO 9; MousketR 15652(2); AdParvH
38; etc.etc., falde mil. 12es. LapidFPS XXXI
7; EneasS1 5372; RouH III 1500; RoisC 48;
EdmK 2216; BrutlntB 5023; HosebCompL 373;
LapidFFS 780 var. ms. 4eq. 13es.; NovNarrS 124
[2 att.]; ChronPLanglT 308,941; PlainteAmeV
546, agn. faudee SennJos4H 22,\2,faulde Hoseb-
CompL 140; 141; 373 [4 att}, faute GuillMarH
953;1055)
♦ “parc (pour petit ou gros bétail, le plus souvent
pour moutons), pennanent (et couvert) ou mobile
(aussi utilisé comme moyen de fùmer la terre)”
(mil. 12es. - doc. 1402, LapidFPS XXXI 7 [et se
hom en fait puldre (de la piene appellée galactites)
et hum la destempred od sel et od erre et hom en
aruse la falde dedenz et dehors, si devendrunt les
berbiz laitières]', EneasS1 5372 [TotensementTur-
nus faiseit, Corne li lous ki est alplain Et vient a la
(1) Pour le caractère rég. de cette att., v. le com-
mentaire étymologique supra.
(2) Pour le caractère rég. de cette att., v. le com-
mentaire étymologique supra.
falde al vilain]', RouH III 1500; BenDucF 30691
[une faude veit de berbiz]', RoisC 48; MarieFabW
20,3; 20,6; 30,10; 72,57; RègleHospCamS 1173;
GlOxfH 138; EdmK 2216; 2480; AINeckUtensH2
76,-1; 77,3; etc.etc.; SeneschO 27; 36 [une bone
faude de cleies ou de fust... e ke lez joefnes
avers e lez vaches seient checune nuyt dedenz];
37; etc.; etc.etc.; JAntOtiaP 57,20; 103,56 [dans
une image(3)]; etc.etc.; ChronPLanglT 308,941
[dans une image]; ChronPLangllT 309,852 [dans
une image]; etc.etc.; PlainteAmeV 546 [dans une
image]; etc.etc., TL 3,1649; Gdf 3,729c; ANDE1;
MôhrenLand 171; FEW 152,98a); ♦ t. de droit
“droit de pouvoir construire un ou des parc(s)
(pour petit ou gros bétail), droit qui inclut une re-
devance correspondante” (doc. 1292 - doc. 14es.,
doc. 1292 YearbEdwlH 20/21, 313; NovNarrS
124; doc. 1302 YearbEdwlH 30/31, 425; 30/31,
427 [Responez, avomz faude en la vile ou non?
Qe pur la faude clamomz tiel profite...]', doc.
1311 YearbEdwllT 4,122; doc. 1319 YearbEdwllC
12,61; doc. 14es. ANDE1, ANDE1).
• agn. faudage m.
♦ “parc (pour petit ou gros bétail, le plus sou-
vent pour moutons), pennanent (et couvert) ou
mobile (aussi utilisé comme moyen de fùmer la
terre)” (déb. 14es., NicBozMorS 179 [Le teisson
est un best basse e pulente e qe de orde preie
se peust, com de vernis ou de caroigne ou de
novel fust (gloss, “excréments”?) des berbitz qe
moût eyment, dont ils font mal as faudagez], TL
3,1649 [renvois]; ANDE1; FEW 152,98a); ♦ [t.
de droit “droit de pouvoir construire un ou plu-
sieurs parc(s) (pour petit ou gros bétail), droit qui
inclut une redevance correspondante” (1361, doc.
1361 Coucher Book of Whalley Abbey 4,1155
[ensemblement oue la faude de Standen, et le
faudage de meisme la faude auncienment acus-
tumetz... pree, pasture, faude et faudage... boys,
faude etfaudage^], Gdf 3,729b; TL 3,1649 [ren-
vois]; DC 3,402a; FEW 152,98a)].
|3,La définition “giron” du gloss., marquée
comme hapax ou comme nouvelle att. de sens, est
erronée. Dans les deux cas, il faut partir du sens ré-
gulier du mot faisant partie d’une image religieuse.
(4)DC cite cette att. d’après le Monasticon An-
glicanum de 1605 écrite par William Dugdale (re-
prise par Gdf 3,729b). Le même doc. figure dans
The Coucher Book or Chartulary of Whalley Ab-
bey, éd. par W.A. Hulton, t. 4,1155, Manchester
1849. Nous citons le contexte selon cette édition
tout en étant conscient qu’il faudra vérifier la va-
leur philologique du document.
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[De l’aangl. FALD “lieu clos, bâtiment où on loge
les bestiaux, surtout les moutons” (BosTol 270a;
BosTolSuppl 204c). La répartition de la famille de
faude est limitée aux domaines anglo-normand et
normand. Les trois exceptions (BenDucF 30691;
MousketR 15650; GligloisL 685: faudeïs) s’ex-
pliquent par le fait que les sources des passages
correspondants sont des textes anglo-normands et
normands, v. RoquesRég 193-4. On pourrait expli-
quer la migration du mot insulaire vers la Norman-
die par son caractère juridique. - Le FEW 152 *,98a
range sous le même étymon aussi faude au sens de
“lieu clos servant de poste d’observation, guérite”
(II. 1) et au sens de “fosse où l’on fait le charbon
de bois” (II.2); Wartburg lui-même explique dans
le commentaire étymologique de l’article que ce
faude serait emprunté au mnéerl. ;le regroupement
n’est donc valable que pour l’etimologia rimota.
Nous traitons ce mot sous FAUDE2.
Rem.: Gdf 3,730b enregistre sous faudil une
forme faudis tirée d’AdamL 39 qu’il définit “tenue
de mépris, troupeau, engeance”; ce faudil et la déf.
correspondante sont repris par le FEW 152,98a.
Cette identification du mot est erronés, faudis est
une variante de faidiu (AdamA 514), v. FAIDE.]
{faude BenDucF 30691(1); MarieFabW 20,3;
20,6; 30,10; 72,57; RègleHospCamS 1173;
GlOxfH 138; EdmK 2480; AINeckUtensH2 76,-1;
77,3; BibleDécB/EN 692; 699; SJeanAumU 4392;
AINeckUtensH2 104,160; BesantR 605; 995;
GrossetReulesO 9; MousketR 15652(2); AdParvH
38; etc.etc., falde mil. 12es. LapidFPS XXXI
7; EneasS1 5372; RouH III 1500; RoisC 48;
EdmK 2216; BrutlntB 5023; HosebCompL 373;
LapidFFS 780 var. ms. 4eq. 13es.; NovNarrS 124
[2 att.]; ChronPLanglT 308,941; PlainteAmeV
546, agn. faudee SennJos4H 22,\2,faulde Hoseb-
CompL 140; 141; 373 [4 att}, faute GuillMarH
953;1055)
♦ “parc (pour petit ou gros bétail, le plus souvent
pour moutons), pennanent (et couvert) ou mobile
(aussi utilisé comme moyen de fùmer la terre)”
(mil. 12es. - doc. 1402, LapidFPS XXXI 7 [et se
hom en fait puldre (de la piene appellée galactites)
et hum la destempred od sel et od erre et hom en
aruse la falde dedenz et dehors, si devendrunt les
berbiz laitières]', EneasS1 5372 [TotensementTur-
nus faiseit, Corne li lous ki est alplain Et vient a la
(1) Pour le caractère rég. de cette att., v. le com-
mentaire étymologique supra.
(2) Pour le caractère rég. de cette att., v. le com-
mentaire étymologique supra.
falde al vilain]', RouH III 1500; BenDucF 30691
[une faude veit de berbiz]', RoisC 48; MarieFabW
20,3; 20,6; 30,10; 72,57; RègleHospCamS 1173;
GlOxfH 138; EdmK 2216; 2480; AINeckUtensH2
76,-1; 77,3; etc.etc.; SeneschO 27; 36 [une bone
faude de cleies ou de fust... e ke lez joefnes
avers e lez vaches seient checune nuyt dedenz];
37; etc.; etc.etc.; JAntOtiaP 57,20; 103,56 [dans
une image(3)]; etc.etc.; ChronPLanglT 308,941
[dans une image]; ChronPLangllT 309,852 [dans
une image]; etc.etc.; PlainteAmeV 546 [dans une
image]; etc.etc., TL 3,1649; Gdf 3,729c; ANDE1;
MôhrenLand 171; FEW 152,98a); ♦ t. de droit
“droit de pouvoir construire un ou des parc(s)
(pour petit ou gros bétail), droit qui inclut une re-
devance correspondante” (doc. 1292 - doc. 14es.,
doc. 1292 YearbEdwlH 20/21, 313; NovNarrS
124; doc. 1302 YearbEdwlH 30/31, 425; 30/31,
427 [Responez, avomz faude en la vile ou non?
Qe pur la faude clamomz tiel profite...]', doc.
1311 YearbEdwllT 4,122; doc. 1319 YearbEdwllC
12,61; doc. 14es. ANDE1, ANDE1).
• agn. faudage m.
♦ “parc (pour petit ou gros bétail, le plus sou-
vent pour moutons), pennanent (et couvert) ou
mobile (aussi utilisé comme moyen de fùmer la
terre)” (déb. 14es., NicBozMorS 179 [Le teisson
est un best basse e pulente e qe de orde preie
se peust, com de vernis ou de caroigne ou de
novel fust (gloss, “excréments”?) des berbitz qe
moût eyment, dont ils font mal as faudagez], TL
3,1649 [renvois]; ANDE1; FEW 152,98a); ♦ [t.
de droit “droit de pouvoir construire un ou plu-
sieurs parc(s) (pour petit ou gros bétail), droit qui
inclut une redevance correspondante” (1361, doc.
1361 Coucher Book of Whalley Abbey 4,1155
[ensemblement oue la faude de Standen, et le
faudage de meisme la faude auncienment acus-
tumetz... pree, pasture, faude et faudage... boys,
faude etfaudage^], Gdf 3,729b; TL 3,1649 [ren-
vois]; DC 3,402a; FEW 152,98a)].
|3,La définition “giron” du gloss., marquée
comme hapax ou comme nouvelle att. de sens, est
erronée. Dans les deux cas, il faut partir du sens ré-
gulier du mot faisant partie d’une image religieuse.
(4)DC cite cette att. d’après le Monasticon An-
glicanum de 1605 écrite par William Dugdale (re-
prise par Gdf 3,729b). Le même doc. figure dans
The Coucher Book or Chartulary of Whalley Ab-
bey, éd. par W.A. Hulton, t. 4,1155, Manchester
1849. Nous citons le contexte selon cette édition
tout en étant conscient qu’il faudra vérifier la va-
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