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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0104
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FAVELE

2,334n4 envisage que «c’était une sorte d’espon-
ton ou bâton ferré, une espèce d’épieu ou d’es-
toc dont le nom venait d’Allemagne, et pou-
vait être quelque chose comme rvaffe-hart (l’arme
dure, l’anne cruelle). [...] Que -waffen-hart se soit
changé en favar, rien n’est plus facile à croire».
Compte tenu d’attestations parallèles dans les-
quelles il est également question de l’équipe-
ment de galères, telles que ChazelasClos n° 392
[dars, fanars, ronques, candieres], nous considé-
rons qu’il s’agit d’une mélecture pour fanai' m.
“lanterne de navire”, due à une méprise de n pour v
(pour d’autres attestations voir FennisGal 2,896).
Cf. FANAR.] — Kiwitt.
FAVEABLE adj
[Peut-être d’un It.vulg. *FAVEABILIS “qui at-
tire la faveur”, formation parallèle à 1t. favôrâbilis
(ThesLL 6^912^, d’où FAVORABLE^1».]
(faveable 2eq. 14es. OvMor ms. Ars. 5069
f°119a, \\iég. faiveable JPreisLiègeB 29828])
♦ “qui manifeste une disposition, une atti-
tude bienveillante envers qn ou qch.” (2eq. 14es.;
ca. 1380, OvMor ms. Ars. 5069 f°119a [S’il a for-
tune faveable (= OvMorB VIII 3765 favorable) Si
quierre consel saluable A soi conduire e a tenir)’,
[JPreisLiègeB 29828], Gdf 3,736c; DMF [corriger
la dat. du ms. en 2eq. 14e s.]). — Dôrr.
FAVEE f.
[De It.vulg. *FAVATA f. “l’une ou l’autre plante
aux feuilles similaires aux feuilles de la fève, no-
tamment plantes (semi-)aquatiques comme la vé-
ronique des ruisseaux”, att. sur les îles Britan-
niques comme FAVIDA (LathamDict 1,911c; Ie
att.: 10es.). *FAVATA est dér. de 1t. FABA “fève”
(ThesLL 6\2), v. FEVE, et est appuyé par Centr.
“tubercule de la gesse tubéreuse”, Doubs “berula
angustifolia”, FEW 3,340b. Pour le sens cf. aussi
Montbél. “veronica beccabunga”, Moselle fçvât
“veronica beccabunga”, fçvat, FEW 3,339a. Les
formes agn. à -ede reflètent le mit.]
(agn. favee ca. 1250 RecMédQuiH 1225; re-
cette médicale R 32,83; HuntMed 286,171,4, s.l.
faveie recette médicale Fudeman, Vem. Voices
107, agn. favede GlPlantHarlW 139b, 17; Gl-
AcaciaH 160)

(1)Dans MélRoques 1,68 est proposé de corri-
ger F att. de OvMor en favorable ce qui est mis en
question par l’existence de l’att. de JPreisLiègeB.

♦ t. de botanique “petite plante dicotylédone, de
la famille des Plantaginaceae, caractérisée par une
tige plus ou moins dressée, par des feuilles oppo-
sées, ovales, par des fleurs bleues, fruit en cap-
sule, vivant dans des lieux humides, aux bords
des lacs, véronique des ruisseaux” (13es. - 1300,
RecMédQuiH 1225 [P or pisser. Houme qui a
mal en la vessie Si ke estaler ne puisse mie, De
Z’ewe prenge la favee, Ovec seit mente triblee.
Od vin blaunc destremprez Ou a chaude ewe le
bevez)’, GlPlantHarlW 139b, 17 [favida, id est fa-
vede, leomeke); recette médicale Fudeman, Vem.
Voices 107; recette médicale R 32,83; HuntMed
286,171,4; GlAcaciaH 160 [favida : favede, ly-
meke), MED 5,810b [LEMKE]; LathamDict 1,911c;
TL 3,1672; Gdf 3,736c; ANDE1). - Dôrr.
FAVELE f
[Du 1t. FABELLA “récit”; “histoire fictive”
(ThesLL 6\6); pour le mit., cf. MltWb 4,2; La-
thamDict 1,883b. Pour les autres langues romanes,
cp. ii.favella (dep. fin 9es., Battaglia 5,743a; Cort-
Zol 421a) et errg.favella, svxsAv.faviala (DiczRGr
6,168a). — Le DMF propose un rattachement de
faveie à FAUVE (DEAFpré), ce qui nous pa-
raît peu probable pour des raisons sémantiques. Ce
n’est que dans la loc. verb. savoir de (la) faveie
“être rusé” qu’il y a un rapprochement des deux
familles. — Du fr.: mangl. favel (ca. 1390, MED
3,427b), mnéerl.ybve/e (VerVer 2,784) et mha. /«-
vele (Lexer 3,1; BenMüZa 3,199b).
Rem.: Nous avons rangé dans cet article,
comme résultat d’un changement de suffixe dû à
la rime, favole que le FEW 3,345a rattache au 1t.
fabula (v. ici FABLE), ce qui nous paraît impro-
bable à cause de la place de l’accent tonique dans
les mots latin et français. A noter que, dans GGuiB
prol. 163, l’éd. lit favole, où le ms., BN fr.5698
p. 5a, donne nettement frivole, p.-ê. avec un ac-
cent sur le i. Pour favole, il ne reste que l’att. de
NatNSSteGenW 806, dont la leçon reste à vérifier,
v. ci-dessous.]
(faveie ca. 1139 GaimarB 3745; BenDucF
20361; 20537; 30768; IpH 7194; 7195; PercB
1566; AlexParA II 267; ProtH 6211; 7680; 7686;
10728; PartonG 861; RenM II 460; II 620; III 80;
RicheutV 858; EnfGodM 378; RCambrK 1015;
SaisnLB 3498; 6684; 959; ChevCygneNaissM
3324; SEuphrH 139; etc.etc., favelle SJeanEvW
643; GaydonS 2594; 8960; BestAmOctT 3474;
Pères26[L 17767var. Gdf]; OvMorB XII 411;
PercB 2664var.; [MirNDPersl7P 309; DeschQ

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