FAVOMIEL
[FAVRERIE]; reg. ca. 1314-1350 BCRHist 106,369
[.xvzz. verges devant le favarge de Novi/he]; reg.
ca. 1343 éd. E. Poncelet, Livre des fiefs de l’Eglise
de Liège 314 [dans un nom propre attesté dans un
contexte en latin; manque Stein]; AliscMH 3598;
[reg. 1386 D. v. Deerveghde, Le dom. Val-Saint-
Lambert 111 [le manson delle favarge a Vilencourt
et toutes ses apendiches]; doc. 1444 G. Despy,
Terre Jauche 145; 146], TL 3,2095 [FORGE]; Gdf
3,736b; DMF [FORGE1]; FEW 3,342b).
♦ 2° “fabrication, production de qch. par un tra-
vail exécuté sur une matière” (fin 12es., JobGregF
369,9 [la favarge d’altrui oevre], Gdf 3,736c).
• favergerie f. [Les attestations du mot en
afrb., traitées ici pour des raisons pratiques, re-
flètent vraisemblablement un emprunt au frpr. Cf.
aussi GISuisse 7,699b [FORGERIE].]
♦ “travail des métaux sur l’enclume et au mar-
teau” (4eq. 12es.; afrb. 1470 - 1490, SBemCantG
36,21 [vc tu ne sets l’art de favergerie u de char-
penterie]; [reg. Mém. et doc. Soc. d’hist. et d’arch.
Genève 12,25 [1470-71]; 12,26 [Item, a Hentzly de
Sutz, favre, pour la favargerie de la sepmaine, en-
clo ung gangillion de fer, .viii. s. .il. d(8)]; 12,27;
etc.]).
• lorr. favirgement m.
♦ “fabrication, production de qch. par un tra-
vail exécuté sur une matière” (lorr. fin 12es.,
SBeniAn2S 361,33 [favirgement de l’arche
(construction de l’arche de Noé)]). — Kiwitt.
FAVIERE f
[Du 1t. FABARIA f. “champ de fèves” (ThesLL
6^6,40); pour le mit., cf. DC 3,385b.]
(faviere fin 12es. AliscW 1463var.; 6838; 6857;
etc.; NoomenFabl n°28,148, favere PeanGatS2
6030; CoutOleronW 152,5; AliscMH 6331; 6984;
6998; etc.)
♦ “champ de fèves” (fin 12es. - Cotgr 1611* (1),
AliscW 6838 [(Baudins) Une faviere a molt
grant encontre; As ses i ot feves a grant plenté];
6857; 7453; etc.; PeanGatS2 6030 [une chan-
(8) Dans toutes les attestations issues de ces re-
gestes, il est question de paiements pour des tra-
vaux de forge exécutés entre 1470 et 1490, essen-
tiellement par le forgeron Hentzly de Sutz, dans le
cadre de la construction du clocher de l’église de
Saint-Nicolas à Fribourg.
(1)Vit dans des dial.mod., comme nom de heu
et comme nom de personne, cf. GISuisse 7,207b
(1628 faviere; 1688 faveire, 1725 faveyre; etc.);
Gdf 3,737b; FEW 3,341a n4, R1F1 4,231.
berere Qui ala en une favere Mauveses herbes
arrageir]; NoomenFabl n°28,148; CoutOleronW
152,5; [1571 F. de Belleforest, Secr. de l’agric.
Gdf], TL 3,1675; Gdf 3,737b; FEW 3,339a);
♦ raim d’une faviere “tige (d’un plant de
fève) trouvée sur un champ de fèves”, utilisé
comme expression d’une val. min.(2) ([finl2es.]
ms. lem. 13es., AliscW 1463var. [Point Folatille...
Fiert Desreé devant a l’encontriere. Ne li vaut
pas l’escu une paniere, La ville broigne le rain
d’une flechiere (var. faviere, fochiere, feuciere (v.
FEUCHIERE); Par mi le cuer mist sa lance ple-
niere, Mort le trébuché très en mi la proieréf).
— Tittel.
francoit. FAVILLE f
[Emprunt au 1t. FAVILLA “cendre incandescente”,
“étincelle” (ThesLL 6^378; mit.: LathamDict
1,911c). Le sémantisme du mot en afr. - attesté
une seule fois dans un texte francoit. - correspond
à celui de l’it. favilla “fragment (incandescent)
de petite taille” (dès fin 13es., Battaglia 5,754a;
CortZol2 566b). Le mot apparaît à nouveau en mfr.
avec le sens de “cendre” (fin 14es., DMF). - Cf.
FAVELESCHE: proche de sens.]
♦ “éclat qui se détache d’un corps incandes-
cent, spéc. paillette miroitante, frêle, qui se forme
sous le marteau en forgeant et qui se sépare
du fer chaud, faisant partie des crasses” (1272,
MoamT 2,52,10 [(dans une recette) prenez une fa-
ville reonde de fer au plus qe l’en la pora tro-
ver, et est ce de l’escorze qe vole don fer chaut
qant li fevres le bat sor l’enclume, et la tridez
en tante qantité cum pessera un grans et donez li
a maingier avec char a l’oisel], TL 3,1675; Gdf
3,737c; Hu 4,55b; DMF [“cendre” à différencier];
GlessgenMoam 870-871 [à revoir]; FEW 3,439b
[“cendre”]). — Kiwitt.
francoit. FAVOMIEL m.
[Adaptation isolée de l’it. FAVOMELE m. “rayon
(de miel)” qui est attesté dès la lem. du 13e s. (Bat-
taglia 5,751c; TLIO [att. post.].]
(favomiel 1272 MoamT II 91,13, faumiel
MoamT II 56,8)
♦ “gâteau de cire fonné par certains insectes
(abeilles, guêpes) et dont les alvéoles ou cel-
lules sont remplies de miel ou de couvain” (1272,
MoamT II 56,8 [prenez adonc donfaumiel et cuis-
(2)Cf. RAIM DEAFpré. MôhrenVal 209:
«“champ de fèves” ou “plante de fèves”?»
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[FAVRERIE]; reg. ca. 1314-1350 BCRHist 106,369
[.xvzz. verges devant le favarge de Novi/he]; reg.
ca. 1343 éd. E. Poncelet, Livre des fiefs de l’Eglise
de Liège 314 [dans un nom propre attesté dans un
contexte en latin; manque Stein]; AliscMH 3598;
[reg. 1386 D. v. Deerveghde, Le dom. Val-Saint-
Lambert 111 [le manson delle favarge a Vilencourt
et toutes ses apendiches]; doc. 1444 G. Despy,
Terre Jauche 145; 146], TL 3,2095 [FORGE]; Gdf
3,736b; DMF [FORGE1]; FEW 3,342b).
♦ 2° “fabrication, production de qch. par un tra-
vail exécuté sur une matière” (fin 12es., JobGregF
369,9 [la favarge d’altrui oevre], Gdf 3,736c).
• favergerie f. [Les attestations du mot en
afrb., traitées ici pour des raisons pratiques, re-
flètent vraisemblablement un emprunt au frpr. Cf.
aussi GISuisse 7,699b [FORGERIE].]
♦ “travail des métaux sur l’enclume et au mar-
teau” (4eq. 12es.; afrb. 1470 - 1490, SBemCantG
36,21 [vc tu ne sets l’art de favergerie u de char-
penterie]; [reg. Mém. et doc. Soc. d’hist. et d’arch.
Genève 12,25 [1470-71]; 12,26 [Item, a Hentzly de
Sutz, favre, pour la favargerie de la sepmaine, en-
clo ung gangillion de fer, .viii. s. .il. d(8)]; 12,27;
etc.]).
• lorr. favirgement m.
♦ “fabrication, production de qch. par un tra-
vail exécuté sur une matière” (lorr. fin 12es.,
SBeniAn2S 361,33 [favirgement de l’arche
(construction de l’arche de Noé)]). — Kiwitt.
FAVIERE f
[Du 1t. FABARIA f. “champ de fèves” (ThesLL
6^6,40); pour le mit., cf. DC 3,385b.]
(faviere fin 12es. AliscW 1463var.; 6838; 6857;
etc.; NoomenFabl n°28,148, favere PeanGatS2
6030; CoutOleronW 152,5; AliscMH 6331; 6984;
6998; etc.)
♦ “champ de fèves” (fin 12es. - Cotgr 1611* (1),
AliscW 6838 [(Baudins) Une faviere a molt
grant encontre; As ses i ot feves a grant plenté];
6857; 7453; etc.; PeanGatS2 6030 [une chan-
(8) Dans toutes les attestations issues de ces re-
gestes, il est question de paiements pour des tra-
vaux de forge exécutés entre 1470 et 1490, essen-
tiellement par le forgeron Hentzly de Sutz, dans le
cadre de la construction du clocher de l’église de
Saint-Nicolas à Fribourg.
(1)Vit dans des dial.mod., comme nom de heu
et comme nom de personne, cf. GISuisse 7,207b
(1628 faviere; 1688 faveire, 1725 faveyre; etc.);
Gdf 3,737b; FEW 3,341a n4, R1F1 4,231.
berere Qui ala en une favere Mauveses herbes
arrageir]; NoomenFabl n°28,148; CoutOleronW
152,5; [1571 F. de Belleforest, Secr. de l’agric.
Gdf], TL 3,1675; Gdf 3,737b; FEW 3,339a);
♦ raim d’une faviere “tige (d’un plant de
fève) trouvée sur un champ de fèves”, utilisé
comme expression d’une val. min.(2) ([finl2es.]
ms. lem. 13es., AliscW 1463var. [Point Folatille...
Fiert Desreé devant a l’encontriere. Ne li vaut
pas l’escu une paniere, La ville broigne le rain
d’une flechiere (var. faviere, fochiere, feuciere (v.
FEUCHIERE); Par mi le cuer mist sa lance ple-
niere, Mort le trébuché très en mi la proieréf).
— Tittel.
francoit. FAVILLE f
[Emprunt au 1t. FAVILLA “cendre incandescente”,
“étincelle” (ThesLL 6^378; mit.: LathamDict
1,911c). Le sémantisme du mot en afr. - attesté
une seule fois dans un texte francoit. - correspond
à celui de l’it. favilla “fragment (incandescent)
de petite taille” (dès fin 13es., Battaglia 5,754a;
CortZol2 566b). Le mot apparaît à nouveau en mfr.
avec le sens de “cendre” (fin 14es., DMF). - Cf.
FAVELESCHE: proche de sens.]
♦ “éclat qui se détache d’un corps incandes-
cent, spéc. paillette miroitante, frêle, qui se forme
sous le marteau en forgeant et qui se sépare
du fer chaud, faisant partie des crasses” (1272,
MoamT 2,52,10 [(dans une recette) prenez une fa-
ville reonde de fer au plus qe l’en la pora tro-
ver, et est ce de l’escorze qe vole don fer chaut
qant li fevres le bat sor l’enclume, et la tridez
en tante qantité cum pessera un grans et donez li
a maingier avec char a l’oisel], TL 3,1675; Gdf
3,737c; Hu 4,55b; DMF [“cendre” à différencier];
GlessgenMoam 870-871 [à revoir]; FEW 3,439b
[“cendre”]). — Kiwitt.
francoit. FAVOMIEL m.
[Adaptation isolée de l’it. FAVOMELE m. “rayon
(de miel)” qui est attesté dès la lem. du 13e s. (Bat-
taglia 5,751c; TLIO [att. post.].]
(favomiel 1272 MoamT II 91,13, faumiel
MoamT II 56,8)
♦ “gâteau de cire fonné par certains insectes
(abeilles, guêpes) et dont les alvéoles ou cel-
lules sont remplies de miel ou de couvain” (1272,
MoamT II 56,8 [prenez adonc donfaumiel et cuis-
(2)Cf. RAIM DEAFpré. MôhrenVal 209:
«“champ de fèves” ou “plante de fèves”?»
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