FEVE
flaiolera}; CoiiicyII25K 410 [d'ient clerc et chape-
lain: ‘Boutez la fors ce fol vilain, Ce vilain ivre,
ce/ enchoistre! Oïr le puet on desqu ’en cloistre.
Tel feste fait et tel criee Com se la feve avoit
trouvée... ’]; JMeunTresM 340, DEAF G 364,34;
TL 3,1799,40; GdfC 9,614c [sous le sens prin-
cipal]; DiStefLoc 345c; DMF; TLF 8,821a [frm.
loc. verb. trouver la fève au gâteau}', FEW 3,339a
[frin. loc. subst. trouver la fève “réussir (en amour
sensuel)”]); ♦ loc. verb. ramentevoirfeves “mon-
trer d’opposition” (ca. 1307, GGuiB 2,4833 [Leur
tourbe a ce se ralïa, Sanz ce c ’on ramenteüstfeves
(éd. feues}}, TL 3,1799,51; Gdf 3,777b); ♦ [loc.
verb. dire feves “id.” (1383, doc. 1383 [Beaux sei-
gneurs, a/ez vostre chemin, je ne vous demande
riens. Lesquelz Henry et sesdiz compaignons...
distrent, si ferons nous malgré vostre, et si vous
demandons et vous disons feves; et ledit suppliant
respondi, je vous di pois, ou paroles semblables
DC], DC 3,102c; TL 3,1799,51)]; ♦ loc. verb.
estre pris a la feve “être mis en fâcheuse pos-
ture” (?) (ca. 1227, CoincyII3K 30 [Touz biensfust
touz tanz en seve S Eve tant n ’eüst mespris. Bien
pris fumes tuit a la feve, Eve, par ten esche, vez?
Sans chevez En jut Diex. Por ses amis Se mis n ’en
fust en un fust, Chascuns fust En enfer ars et re-
mis (pour les corr. à l’éd., cf. Ott ZrP 54, 99 [Ott
interprète ten esche à l’aide de la terminologie
d’échecs: difficile])], DiStefLoc 345c [sans déf.]);
♦ loc. verb. traire feve du pot “savoir faire son
chemin (?)” [cp. mfr. loc. verb. prendre toute la
graisse du pot “prendre le meilleur” DMF POT]
(1226, GuillMarM 792 [Al Chamberlenc molt des-
plaiseit, Mais en sortant se taiseit; Après reponeit
a un mot: Enkor traira feve de pot... ’], DiStefLoc
345c); ♦ par méton. “graine qui ressemble à une
fève”, dans la seule att.,/eve désigne la graine de
pomme de pin* * * * (19) (1273, HaginL 37a [Et en sapar-
trovee (I), v. RivièrePast 1,9,23. Mais aucune des
deux leçons ne donne un sens vraiment satisfai-
sant, c’est pourquoi nous admettons la correction
de TL.
(19)Pourle sens, cf. D. Fawzy-Rossano, Mémoire
d’une militante communiste (1942-1990) du Caire
à Alger, Paris et Genève, Paris 1997, p. 35, qui dé-
crit un mets d’Egypte, «la konafa [= kenafeh]...,
à base d’une sorte de vermicelle préparée par les
femmes du peuple, enroulée autour d’une mix-
ture de noisettes, amandes, pistaches, sénébars et
autres », avec note 7 qui explique sénébar comme
la graine de pomme de pin. Sénébar est le tseno-
bar de la trad. angl. citée infra qui correspond à
satuar. C’est-à-dire que l’explication du kenafeh
tie des arbres les noiers, et les alemandiers, et le
fruit qui est apeléspestec (—> PISTACE, DEAF pré),
et benzac (= ?), et jerres (—> GIERES “donc, alors,
c’est pourquoi”, G 712,27) satuar (= ?), c 'estfeve,
et la communité tout quamque oste 1 ’escorce qui
est dehors et on manjue ce dedens, cp. la trad. angl.
... thefruit calledpistachio, bendac, also tsenobar
or bean..., ib. p. 196]).
♦ 2° feve enverse t. de botanique “plante herba-
cée de la famille des Fabaceae qui peut atteindre 60
centimètres de hauteur, à fleurs d’un blanc jaunâtre
et des fruits en fonne de gousses pendantes de huit
centimètres, attachées aux aisselles des feuilles,
renfermant dix à vingt graines anguleuses de cou-
leur brun clair qui dégagent une odeur caractéris-
tique, fenugrec (Trigonella foenum-graecum L.)”
(?) [cf. la rem. n°2 ci-dessus] (ca. 1323; mil. 15es.,
JVignayOisivG XIV 1 [une herbe qui est apelee
feve enverse, et est bien aussi haut conme le je-
ton d’une nois plantée d’un an ou de .ij., et au-
telz fueilles conme de noier, et le fruit de ceste
feve croist ausi conme autres feves en cosse, mes
tant i a que lé cosses des autres feves croissent
droit contremont, et le fruit de ceste feve croist
droit contreval. Et celui fruit a tel vertu, pour que
vous la cueilliez a bonne devocion et vous dites .iij.
fois Pater noster a jenous et requerez a Dieu que
elle ait tel goust conme vous voudrez, conme vous
la mengerez, vraiement elle l’aura. Et se vous la
cueilliez en riant, quant vous l'aurez mengié, vous
rirez sanz faillir jusques a soleil! couchant}; XIV
2 [feve, emploi elliptique]; XIV 3 [id.]; [Grant-
HerbC 186 [baba inversa, feve enverse, c’est une
herbe qui a les feulles semblables a espece de mo-
relle que 1 ’on appelle solatrum rusticum, c 'est al-
kacange, et sa semence est semblable a baies de
laurier, et sa racine est petite comme celle de mo-
rellé\}}.
♦ 3° feve reversee t. de botanique “id.” [la coll. est
employée comme trad. de 1t. fenos JAntOtiaP XIV
1, cf. la rem. 2 sous —> FENUGREC] (ca. 1290, JAnt-
OtiaP XIV titre [De la feve reversee et de sa vertu
(cp. le contexte de JVignayOisivG XIV 1 sousfeve
enverse, v. ci-dessus)]; XIV 4 [feve, emploi ellip-
tique]; XIV 5 (2 att.) [id.]).
♦ 4° feve egiptiane t. de botanique “plante aqua-
tique de la famille des Nélumbonacées avec des
fleurs de couleur blanc rosé, de 15 à 30 cm de dia-
mètre, des feuilles arrondies, peltées, pouvant me-
surer jusqu’à 50 cm de diamètre et pouvant flot-
- via sénébar!tsenobar [mots à identifier] - ex-
plique le mot satuar [à identifier] et, par consé-
quent, afr./eve.
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lain: ‘Boutez la fors ce fol vilain, Ce vilain ivre,
ce/ enchoistre! Oïr le puet on desqu ’en cloistre.
Tel feste fait et tel criee Com se la feve avoit
trouvée... ’]; JMeunTresM 340, DEAF G 364,34;
TL 3,1799,40; GdfC 9,614c [sous le sens prin-
cipal]; DiStefLoc 345c; DMF; TLF 8,821a [frm.
loc. verb. trouver la fève au gâteau}', FEW 3,339a
[frin. loc. subst. trouver la fève “réussir (en amour
sensuel)”]); ♦ loc. verb. ramentevoirfeves “mon-
trer d’opposition” (ca. 1307, GGuiB 2,4833 [Leur
tourbe a ce se ralïa, Sanz ce c ’on ramenteüstfeves
(éd. feues}}, TL 3,1799,51; Gdf 3,777b); ♦ [loc.
verb. dire feves “id.” (1383, doc. 1383 [Beaux sei-
gneurs, a/ez vostre chemin, je ne vous demande
riens. Lesquelz Henry et sesdiz compaignons...
distrent, si ferons nous malgré vostre, et si vous
demandons et vous disons feves; et ledit suppliant
respondi, je vous di pois, ou paroles semblables
DC], DC 3,102c; TL 3,1799,51)]; ♦ loc. verb.
estre pris a la feve “être mis en fâcheuse pos-
ture” (?) (ca. 1227, CoincyII3K 30 [Touz biensfust
touz tanz en seve S Eve tant n ’eüst mespris. Bien
pris fumes tuit a la feve, Eve, par ten esche, vez?
Sans chevez En jut Diex. Por ses amis Se mis n ’en
fust en un fust, Chascuns fust En enfer ars et re-
mis (pour les corr. à l’éd., cf. Ott ZrP 54, 99 [Ott
interprète ten esche à l’aide de la terminologie
d’échecs: difficile])], DiStefLoc 345c [sans déf.]);
♦ loc. verb. traire feve du pot “savoir faire son
chemin (?)” [cp. mfr. loc. verb. prendre toute la
graisse du pot “prendre le meilleur” DMF POT]
(1226, GuillMarM 792 [Al Chamberlenc molt des-
plaiseit, Mais en sortant se taiseit; Après reponeit
a un mot: Enkor traira feve de pot... ’], DiStefLoc
345c); ♦ par méton. “graine qui ressemble à une
fève”, dans la seule att.,/eve désigne la graine de
pomme de pin* * * * (19) (1273, HaginL 37a [Et en sapar-
trovee (I), v. RivièrePast 1,9,23. Mais aucune des
deux leçons ne donne un sens vraiment satisfai-
sant, c’est pourquoi nous admettons la correction
de TL.
(19)Pourle sens, cf. D. Fawzy-Rossano, Mémoire
d’une militante communiste (1942-1990) du Caire
à Alger, Paris et Genève, Paris 1997, p. 35, qui dé-
crit un mets d’Egypte, «la konafa [= kenafeh]...,
à base d’une sorte de vermicelle préparée par les
femmes du peuple, enroulée autour d’une mix-
ture de noisettes, amandes, pistaches, sénébars et
autres », avec note 7 qui explique sénébar comme
la graine de pomme de pin. Sénébar est le tseno-
bar de la trad. angl. citée infra qui correspond à
satuar. C’est-à-dire que l’explication du kenafeh
tie des arbres les noiers, et les alemandiers, et le
fruit qui est apeléspestec (—> PISTACE, DEAF pré),
et benzac (= ?), et jerres (—> GIERES “donc, alors,
c’est pourquoi”, G 712,27) satuar (= ?), c 'estfeve,
et la communité tout quamque oste 1 ’escorce qui
est dehors et on manjue ce dedens, cp. la trad. angl.
... thefruit calledpistachio, bendac, also tsenobar
or bean..., ib. p. 196]).
♦ 2° feve enverse t. de botanique “plante herba-
cée de la famille des Fabaceae qui peut atteindre 60
centimètres de hauteur, à fleurs d’un blanc jaunâtre
et des fruits en fonne de gousses pendantes de huit
centimètres, attachées aux aisselles des feuilles,
renfermant dix à vingt graines anguleuses de cou-
leur brun clair qui dégagent une odeur caractéris-
tique, fenugrec (Trigonella foenum-graecum L.)”
(?) [cf. la rem. n°2 ci-dessus] (ca. 1323; mil. 15es.,
JVignayOisivG XIV 1 [une herbe qui est apelee
feve enverse, et est bien aussi haut conme le je-
ton d’une nois plantée d’un an ou de .ij., et au-
telz fueilles conme de noier, et le fruit de ceste
feve croist ausi conme autres feves en cosse, mes
tant i a que lé cosses des autres feves croissent
droit contremont, et le fruit de ceste feve croist
droit contreval. Et celui fruit a tel vertu, pour que
vous la cueilliez a bonne devocion et vous dites .iij.
fois Pater noster a jenous et requerez a Dieu que
elle ait tel goust conme vous voudrez, conme vous
la mengerez, vraiement elle l’aura. Et se vous la
cueilliez en riant, quant vous l'aurez mengié, vous
rirez sanz faillir jusques a soleil! couchant}; XIV
2 [feve, emploi elliptique]; XIV 3 [id.]; [Grant-
HerbC 186 [baba inversa, feve enverse, c’est une
herbe qui a les feulles semblables a espece de mo-
relle que 1 ’on appelle solatrum rusticum, c 'est al-
kacange, et sa semence est semblable a baies de
laurier, et sa racine est petite comme celle de mo-
rellé\}}.
♦ 3° feve reversee t. de botanique “id.” [la coll. est
employée comme trad. de 1t. fenos JAntOtiaP XIV
1, cf. la rem. 2 sous —> FENUGREC] (ca. 1290, JAnt-
OtiaP XIV titre [De la feve reversee et de sa vertu
(cp. le contexte de JVignayOisivG XIV 1 sousfeve
enverse, v. ci-dessus)]; XIV 4 [feve, emploi ellip-
tique]; XIV 5 (2 att.) [id.]).
♦ 4° feve egiptiane t. de botanique “plante aqua-
tique de la famille des Nélumbonacées avec des
fleurs de couleur blanc rosé, de 15 à 30 cm de dia-
mètre, des feuilles arrondies, peltées, pouvant me-
surer jusqu’à 50 cm de diamètre et pouvant flot-
- via sénébar!tsenobar [mots à identifier] - ex-
plique le mot satuar [à identifier] et, par consé-
quent, afr./eve.
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