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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

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https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0275
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FLACARGNE

d’insulte’”, sens qui correspond à celui relevé par
Gdf. Cependant, il reste à expliquer la terminaison
-argne.] — Dôrr.
FLACEDE adj.
[Forme intéressante. L’étymon est évident: 1t.
FLACCIDUS “flasque, mou” (ThesLL 61,834,11;
pour le mit. cf. LathamDict 1,956b; MltWb 4,293).
Pour Gamillscheg (Orient. Literaturzeitung 34
(1931) 240 et ZfSL 60 (1937) 487) l’explication
est simple: il s’agit d’une forme proparoxytone
chez Raschi, ébauche du procès phonétique dans
l’évolution qui mène du 1t. flaccidus à l’afr. —>
FLAISTRE (cf. RlieinfelderL § 481). Il n’est en outre
pas exlu que nous ayons ici à faire à des fonnes la-
tines; les gloses dans RaschiD2 ne sont pas voca-
lisées et pour la seule forme dans RaschiD1, l’éd.
donne f/acides'L]
{flacede fin lles. RaschiD2 481c, flacedes
RaschiD2 481a \$\.T\,flacides RaschiD1 54,21var.
(2 Sm 22,46) [prob. pU2»])
♦ “qui n’a pas ou qui n’a plus de tenue, de fer-
meté, flasque” (fin lles.; 13es., RaschiD2 481a;
481c; RaschiD1 54,21var. (2 Sm 22,46), LevyTrés
113b [article FL ACER; lemmatisation surprenante
de nos fonnes]). — Don.
FLACHE f.
[Selon le FEW 3,593a, d’après DG 1,1068, le
mot est une substantivation de Fadj. FLAC, lui-
même du 1t. FLACCUS “qui n’a pas de tenue, de
fenneté ” (rarement attesté, v. ThesLL 6',834,31
[2 att.]; aucune trace en mit.): «Die bed. erklârt
sich im anschluss an 1, etwa als “stelle, wo der
boden nachgibt, bodenvertiefung”». L’idée d’ex-
pliquer flache/flaque comme emprunt au mnéerl.
VLACKE (pour ce mot, v. VerVer 9,578, n° 6),
proposée par Diez 584 et reprise par REW 9423
et Valkh 135, a été rejetée par Wartburg: «Dann
müssten flaque und flache getrennt werden, was
bei der geographischen kontinuitât des wortes
schwer halten dürfte». Gam2 428b rejette l’étymo-
logie de Wartburg (‘ne convainc pas’) et reprend
celle de Valkh: «flache... est une francisation du
picard et normandflaque». Nous suivons cette pro-
position en tenant compte de la parenté sémantique
du mot mnéerl. et du mot afr. et du fait que la majo-
(1) A rapprocher ici la glose citée par LevyTrés
113b sous FL ACER avec le sigle x?
(2) Cf. BibleJSt 662: «Aliens hâve lost courage
And corne trembling out of their fastness».

rité des attestations est située au domaine norm. et
pic.; le seul inconvénient est la quasi-absence des
fonnes avec -q- en afr. (malgré flasque cart. 1295
Corbie [avec -.v- inexpliqué]). - Du fr. \yon.flachi,
flagi (déb. 14es., E. Philipon R 13,589).]
{flache fin 13es. ChaceT 317; [ModusT 61,17;
94,121; MirNDPers22P 602; GaceBuigneB 1920;
8387], [flaiche GaceBuigneB 5579], [flasche Tres-
VenM 1192], pic. flasque cart. 1295 Corbie GdfC)
♦ “étendue d’eau ou de boue, plus ou moins
grande, qui se fonne dans une dépression” (dep.
fin 13es., ChaceT 317 [S 7 tret (le cerf) a flache
ou a vivier Ou a marchais, ne dois lessier A trere
antor (pour retrouver la trace), a ce t'atome];
cart. 1295 Corbie GdfC; [ModusT 61,17; 94,121;
MirNDPers22P 602æ; GaceBuigneB 1920; 5579
[flaiches de Vedainne]; 8387 [il a a trouver les
oyseaulx, Qui souvent sont par ces ruisseaux Et
en flaches et en rivières] ', TresVenM 1192], TL
3,1886; Gdf 4,15c; GdfC 9,625a; DMF; TLF
8,931b; 8,957a; FEW 3,592b).
• [*flachier m.
(flacquier ca. 1490 Voyage de la Tene Saincte
Gdf)
♦ “petite étendue d’eau stagnante, dans une dé-
pression naturelle ou artificielle, de faible profon-
deur” (ca. 1490, Voyage de la Terre Saincte [La
mer morte est comme on diroit ungflacquier emmy
les champz, ou ce seroit comme eaue et marie [=
manie] enssamble Gdf], TL 3,1886 [renvois]; Gdf
4,15c; FEW 3,592b).]
• [flachiz m.
(flachis FroisChronK 9,36 Ivar., flacquis
1370-1402 FroissChron BN fr. 2644 f°205r°a
[vérifié sur ms.], flaichis etc.etc.)
♦ “petite étendue d’eau stagnante, dans une dé-
pression naturelle ou artificielle, de faible pro-
fondeur” (1370-1402, FroissChronK 10,71var.;
FroissChron BN fr. 2644 f°205r°a [Et avaient au
devant d ’eu/x ung bien grantflacquis de eaue dor-
mant, vérifié sur ms.]; FroissChronK 9,361 [avait
un grant plasquier (var. ms. 15es. flachis] tout
plaind’aige etgransmarescages], TL 3,1887; Gdf
3,16a; FEW 3,592b).]
• flacherie f.
♦ “étendue d’eau ou de boue, plus ou moins
grande, qui se fonne dans une dépression” (fin
13es.(2), RoseMLangl 6566 [Car ses grâces, quant
les despent (Fortune), En despendant si les espant
Qu ’el les giete en leu de pouties Par puteaus e
parpraeries (var. ms. Ouest fin \ 3e s.flâche ries)],
(1)TLF 8,931b ‘1341’ à corriger en 1364.
|2) Pour une att. nonn. v. FEW infra.

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