Metadaten

Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0322
Lizenz: Freier Zugang - alle Rechte vorbehalten
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
FLAVIAL m
[Emprunt au 1t. FLAVIAL m. “sorte de centurion
romain dont le rang a été introduit par l’empe-
reur Tite Flave Vespasien” (Forcellini 3,497a; DC
3,521b). La source des traductions afr. sont les Epi-
toma rei militaris de Végèce 11,7: Ordinarii dicun-
tur qui inproelio (quia primi sunt) ordines ducunt.
Augustales appellantur qui ab Augusto ordinariis
iuncti sunt. Flauiales item, tamquam secundi Au-
gustales, a diuo Vespasiano sunt legionibus ad-
ditif.
Rem.: L’ANDEl enregistre une entrée FLA-
VIALES reprise de VégèceRich qu’il considère
avec hésitation comme mit.; nous interprétons le
mot en fait comme mit. et renonçons à l’enregis-
trer ici.]
(flavial 1284 JMeunVégL II VII,9; JVignay-
VégL II VIII,8; [VégèceAnL II VII], frcomt. fla-
viaul JPrioratR 2580)
♦ t. de l’histoire romaine “sorte de centurion ro-
main dont le rang a été introduit par l’empéreur
Tite Flave Vespasien” (1272 - 1380, VégèceRich
ANDE1 [Flaviales sunt apelez cens ki sunt joint
as Augustales... par le dive Vaspasian ANDE1];
JMeunVégL IIVII,9 [Flavial sont aussi comme se-
cont augustal qui de par 1 ’empereeur Vaspasien
furent ajousté ans légions]', JPrioratR 2580 [De
part la voiz emperiaul Vaspasiain li Flaviaul Se-
cont non de Augustal orent et as légions s’ajos-
terenf]', JVignayVégL II VIII, 8 [Lé nons des prin-
cipiaus... Flavial ainsi comme secont augustal de
dive Vespasien furent joint ans légions]', [Végè-
ceAnL II VII], ANDE1; DMF). - Dôrr.
FLAVIIERv.tr.
[Sens incertain et étymologie obscure. Très prob.
sans rapport avec la famille de —> FLO (< 1t. FLA-
VUS, FEW 3,614b). Gdf 4,28c a une entrée FLA-
VIER avec la seule att. d’AlexParHM 292,5 et avec
la déf. “tromper”: çou est grans diablie, S’ele [une
bête appelée Tirant] nos passe tous et ele nos fla-
vie(iX TL 3,1921 reprend cette entrée avec un «?»
11 ’ Pour une explication moderne, cf. N. P. Mill-
ner, Vegetius: Epitome of Military Science, Liver-
pool21996,37: «Ordinarii is the title ofthose who,
since tliey are first, lead the ordines in battle. Au-
gustales dénotés those who were added to the or-
dinarii by Augustus. Flaviales also, as second Au-
gustales, were added to the légions by the deified
Vespasien.»
(1)Sans correspondance dans AlexParA. La le-
çon donnée dans AlexParHM a été vérifiée sur le

FLÉ
au lieu d’une déf. et, pourvues également d’un «?»,
il propose les équations «zu flave = fable! fla-
viier =fabliier!'>>. Comme nous avons établi sous
FABLER pour fabloier les sens de “raconter des
histoires (inventées plutôt que réelles)” (DEAF F
12,32) et de “raconter (qch.) sans se soucier du de-
gré de vérité” (ib. 13,16), ce rattachement proposé
par TL nous semble exclu pour des raisons séman-
tiques (la bête ne parle pas). Mais nous ne pouvons
pas proposer un étymon auquel le mot puisse être
rattaché. - En plus, il n’est pas évident que fla-
vis lui soit apparenté et que ce mot soit à sa bonne
place dans cet article, v. ci-dessous.]
♦ “induire (qn) en erreur (?)” [en parlant d’une
bête comme sujet] (toum. ca. 1285, AlexParHM
292,5 [v. le contexte ci-dessus], Gdf 4,28c; TL
3,1921).
• flavis m.
♦ [“personne que l’on peut tromper sans qu’elle
en ait le moindre soupçon” (1382, MirNDPers40P
2008 [Que cuides tu qu’il (Alexis) sceüst bien
Deux dez asseoir et jetter Et a un flavis^ mescon-
ter Si que sa chance perderoit? Et cuides tu point
qu 'il saroit, S'il estoit entre gens la hors, Contre-
faire lepovre corps Et le cayment affaittié?], DMF
[“dupe?”; adfabulan?])]. — Stâdtler.
francoit. FLE m.
[Forme francoit. dont l’étymologie est intéres-
sante: L’étymon est sans doute le 1t. FLATUS
“souffle, haleine” (ThesLL 61,877,55) qui n’a ce-
pendant pas produit des fonnes héréditaires en fr,
v. FEW 3,611a-b: «FLATUS lebt innerhalb des
gallorm. (oben I) nur im frpr. und dem nôrdlichsten
teil des pr. weiter». En it., cet étymon donne régu-
lièrement fiato, mais ils existent aussi des fonnes
sans -t- comme fla,flao, etc., v. TLIO, mais au-
cune fonne à fie-, P.-ê. francoit. fié imite l’évo-
lution phonétique qui mène de 1t. pratum à pré
et de 1t. latus à lé, cp. RlieinfelderL §77s? Pour
des fonnes apparentées, cf. Bonnio fie et heng.
flet “souffle, haleine”, DiczRGr 6,371b. - Cf.
FLAER et FLAUS.]
ms. et elle est conecte; le vers en question manque
dans le ms. I LJl90r°b, le ms. J se lit p. 119b &
ensi nous faunie, à rattacher à FAUNOIER “in-
duire (qn) en erreur...” (DEAF F 186,48).
|2,GlutzMir 195 se demande s’il faut lire flanis
sans pouvoir en déduire une explication; gloss, de
l’éd.: «sens douteux; est-ce un dérivé de fleve [var.
de FOIBLE DEAFpré], au sens de “faible d’es-
prit, niais, dupe” ?».

5
10
15
20
25
30
35
40
45
50

629

630
 
Annotationen
© Heidelberger Akademie der Wissenschaften