FOACE
(fluxion 2eq. 13es. RobGretliEv ANDE1;
[AmphYpL2 chap. 52], agn. fluxiun 2eq. 13es.
RobGretliEv ANDE1; RobGrethEvA 15668;
RobGrethEvM1 p. 3D5,flucion RecMédNovCirHi
rubrique av. 680)
♦ 1° “écoulement d’un liquide (organique ou
non)” (dep. 2eq. 13es., RobGretliEv [sa maladie
bien veit Ki par fluxion 1 ’ad tut desfeit ANDE1(2)];
RobGrethEvA 15668 [(dans une image où le
monde est comparé à un cours d’eau) Naïm (ville
où Jésus vient de ressusciter un mort) par inter-
pretaciun Flot mustret e commociun, E cest mund
très bien signefie Ki en de cnrs se mot e plie; Tut dis
est en commociun, Tut dis curt en grant fluxiun. Li
venzfait 1 ’unde enturmirE reverser e engrossib3}];
[AmphYpL2 chap. 52 [en famé grosse, quant il de-
court grant quantité de lait des mamelles, c 'est
signe que le fruit est faible..., car telle fluxion de
lait superflue signiffie que le sang menstru dont le
fruit doit estre nourri en la marriz, est desvié et
envoie aux mamelles]], ANDE1; GdfC 9,631b; TL
3,1959 [renvoi]; DMF; Hu 4,140b; TLF 8,1012a;
FEW 3,645b); ♦ par métynomie “envahissement
abusif’ (2eq. 13es., RobGrethEvM1 p. 305 [Sz ben
volum estre sauvé De fluxiun de nostre char-
nage^, Turnum a Deu nostre curage, Turnum a
lui nostre espirit En penser, en fat e en dit], AND-
E1 [sous “inflammation, buming”]).
♦ 2° t. de méd., loc. subst. fluxion de sang “écou-
lement de sang dû à une maladie ou une blessure”
(2eq. 13es., RobGretliEv [Une famé [...] Ki duze
anz ont fluxiun de sanc E guarit lors, si fut es-
tanc ANDE1], ANDE1; GdfC 9,631b [v. la rem.
1 ci-dessus]; DMF [v. la rem. 1 ci-dessus]; TLF
8,1012a [v. la rem. 1 ci-dessus]; FEW 3,645b [v.
la rem. 1 ci-dessus]).
♦ 3° “selles anomales par leur consistance li-
quide et leur trop grande fréquence, diarrhée”
(2et. 13es., RecMédNovCirHi rubrique av. 680
[Cuntreflucion, emplastre: ...sanz errurRestreint
del ventre soluciun Efat aver coistiveisun], AND-
El). — Stâdtler.
FO m. “hêtre” —> DEAFpré.
(2) Range cette att. sous “inflammation, bur-
ning”.
|3,ANDEI range cette attestation sous “tur-
moil”, à corriger.
(4) Reprend mit. fluxus carnis “désir charnel”,
bien attesté aux 12e et 13e siècles.
FOACE f
[Du It.tard. *FOCACIA f. “pain cuit (au foyer)
sous les cendres”, du pl. de focacium n., at-
testé dans ITtala III reg. 17,12 [focacium] et 13
[focacium pusillum] (3es.; = Vulgate 3Rg 17,12
panem, et 13 subcinericium panem parvulum,
ThesLL 6^986; FEW 3,647b; Gam2 442b). Ce
It.tard. focacium est une substantivation de l’adj.
It.tard. focacius, -a, -um (lert. 7es. IsidL 20,2,15
Panis... Subcinericius... ipse est etfocacius), tout
comme l’est focacius m. (av. ca. 407, Cliroma-
tius Aquileiensis, éd. Etaix-Lemarié p. 68, sermo
15,80 Abraham tune très focacios domino obtu-
lit, se référant à Gn 18,6: pain de qualité; Latham-
Dict 1,969a: Gl. 10es.; Aelfric < Isid; Gl. 1483).
Mit. focacia f. est bien attesté, v. DC 3,531a(1);
MltWb 4,340. Fr. latinisé: mit. (Pic.) foacia, doc.
1148 FossierChp. 141; doc. Abbeville 1210 copie
Ï3es.foachia, CPont p. 330,18; 23; etc.
Langues rom.: frpr. fouace (dep. 1528, foiasse,
GISuisse 7,2,757a «La forme patoise est emprun-
tée»); occ.fogassa (dep. [1135]/1226, Rn 3,346a;
Lv 3,514b sub FOGASAR; 515a sub FOGASIER);
lad. (Val Gard.) fuyatsa “pain bénit” (FEW); it.
focaccia “fouasse” (dep. mil. 13es., TLIO; Batta-
glia 6,87b); sard. kovattsa, du tosk. (WagnerDiz
3,209a); cat.fogassa (dep. 980, CoromCat 4,67a);
esp. hogaza (dep. 1056, Corom2 2,968b); port./o-
gaça (dep. 1159, Mach3 4 3,68a). Le roum. pogace,
dep. 1581/82, vient de l’it. par le biais des langues
slaves mérid. (TiktinMir 3,133a; des Balkans aussi
les équivalents ail. autrichien Pogatsche, hongrois
pogâcsa et turc pogaça).
Rem.: 1) La façon de ce pain est décrite dans
IsidL 20,2,15: Panis... Subcinericius, cinere coc-
tus et reversatus: ipse est etfocacius (tout comme
la taguella saharienne). Ce mode de cuisson est do-
cumenté encore pour l’an 1606 (les montagnards
de la Franche Comté... font des fanasses qu 'ils
cuisent au foyer sous les cendres, Thrésor de santé,
Hu); des att. tardives comme dans le Dict. lang.-fr.,
déb. 19es., pourraient refléter la tradition histo-
rique et lexicographique (Rézeau, Richesses du fr.,
2007, 74; cp. RobP et TLF: ‘sous la cendre’). Les
attestations anciennes permettent qqs. précisions:
C’est une miche de taille moyenne, souvent de
froment bluté, prob. parfois enrichi (la foace bise
de JerusCont2G rend la négation plus forte par le
prolongement illogique, mais cf. MaillartR, infra).
(1)La date précoce du FEW, Chartres 846, est
une bévue: c’est la page 846, dans la ‘Table des
mots barbares’ (sans renvois), de Cartul. Abb.
Saint-Père, éd. Guérard, 2, 1840.
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[AmphYpL2 chap. 52], agn. fluxiun 2eq. 13es.
RobGretliEv ANDE1; RobGrethEvA 15668;
RobGrethEvM1 p. 3D5,flucion RecMédNovCirHi
rubrique av. 680)
♦ 1° “écoulement d’un liquide (organique ou
non)” (dep. 2eq. 13es., RobGretliEv [sa maladie
bien veit Ki par fluxion 1 ’ad tut desfeit ANDE1(2)];
RobGrethEvA 15668 [(dans une image où le
monde est comparé à un cours d’eau) Naïm (ville
où Jésus vient de ressusciter un mort) par inter-
pretaciun Flot mustret e commociun, E cest mund
très bien signefie Ki en de cnrs se mot e plie; Tut dis
est en commociun, Tut dis curt en grant fluxiun. Li
venzfait 1 ’unde enturmirE reverser e engrossib3}];
[AmphYpL2 chap. 52 [en famé grosse, quant il de-
court grant quantité de lait des mamelles, c 'est
signe que le fruit est faible..., car telle fluxion de
lait superflue signiffie que le sang menstru dont le
fruit doit estre nourri en la marriz, est desvié et
envoie aux mamelles]], ANDE1; GdfC 9,631b; TL
3,1959 [renvoi]; DMF; Hu 4,140b; TLF 8,1012a;
FEW 3,645b); ♦ par métynomie “envahissement
abusif’ (2eq. 13es., RobGrethEvM1 p. 305 [Sz ben
volum estre sauvé De fluxiun de nostre char-
nage^, Turnum a Deu nostre curage, Turnum a
lui nostre espirit En penser, en fat e en dit], AND-
E1 [sous “inflammation, buming”]).
♦ 2° t. de méd., loc. subst. fluxion de sang “écou-
lement de sang dû à une maladie ou une blessure”
(2eq. 13es., RobGretliEv [Une famé [...] Ki duze
anz ont fluxiun de sanc E guarit lors, si fut es-
tanc ANDE1], ANDE1; GdfC 9,631b [v. la rem.
1 ci-dessus]; DMF [v. la rem. 1 ci-dessus]; TLF
8,1012a [v. la rem. 1 ci-dessus]; FEW 3,645b [v.
la rem. 1 ci-dessus]).
♦ 3° “selles anomales par leur consistance li-
quide et leur trop grande fréquence, diarrhée”
(2et. 13es., RecMédNovCirHi rubrique av. 680
[Cuntreflucion, emplastre: ...sanz errurRestreint
del ventre soluciun Efat aver coistiveisun], AND-
El). — Stâdtler.
FO m. “hêtre” —> DEAFpré.
(2) Range cette att. sous “inflammation, bur-
ning”.
|3,ANDEI range cette attestation sous “tur-
moil”, à corriger.
(4) Reprend mit. fluxus carnis “désir charnel”,
bien attesté aux 12e et 13e siècles.
FOACE f
[Du It.tard. *FOCACIA f. “pain cuit (au foyer)
sous les cendres”, du pl. de focacium n., at-
testé dans ITtala III reg. 17,12 [focacium] et 13
[focacium pusillum] (3es.; = Vulgate 3Rg 17,12
panem, et 13 subcinericium panem parvulum,
ThesLL 6^986; FEW 3,647b; Gam2 442b). Ce
It.tard. focacium est une substantivation de l’adj.
It.tard. focacius, -a, -um (lert. 7es. IsidL 20,2,15
Panis... Subcinericius... ipse est etfocacius), tout
comme l’est focacius m. (av. ca. 407, Cliroma-
tius Aquileiensis, éd. Etaix-Lemarié p. 68, sermo
15,80 Abraham tune très focacios domino obtu-
lit, se référant à Gn 18,6: pain de qualité; Latham-
Dict 1,969a: Gl. 10es.; Aelfric < Isid; Gl. 1483).
Mit. focacia f. est bien attesté, v. DC 3,531a(1);
MltWb 4,340. Fr. latinisé: mit. (Pic.) foacia, doc.
1148 FossierChp. 141; doc. Abbeville 1210 copie
Ï3es.foachia, CPont p. 330,18; 23; etc.
Langues rom.: frpr. fouace (dep. 1528, foiasse,
GISuisse 7,2,757a «La forme patoise est emprun-
tée»); occ.fogassa (dep. [1135]/1226, Rn 3,346a;
Lv 3,514b sub FOGASAR; 515a sub FOGASIER);
lad. (Val Gard.) fuyatsa “pain bénit” (FEW); it.
focaccia “fouasse” (dep. mil. 13es., TLIO; Batta-
glia 6,87b); sard. kovattsa, du tosk. (WagnerDiz
3,209a); cat.fogassa (dep. 980, CoromCat 4,67a);
esp. hogaza (dep. 1056, Corom2 2,968b); port./o-
gaça (dep. 1159, Mach3 4 3,68a). Le roum. pogace,
dep. 1581/82, vient de l’it. par le biais des langues
slaves mérid. (TiktinMir 3,133a; des Balkans aussi
les équivalents ail. autrichien Pogatsche, hongrois
pogâcsa et turc pogaça).
Rem.: 1) La façon de ce pain est décrite dans
IsidL 20,2,15: Panis... Subcinericius, cinere coc-
tus et reversatus: ipse est etfocacius (tout comme
la taguella saharienne). Ce mode de cuisson est do-
cumenté encore pour l’an 1606 (les montagnards
de la Franche Comté... font des fanasses qu 'ils
cuisent au foyer sous les cendres, Thrésor de santé,
Hu); des att. tardives comme dans le Dict. lang.-fr.,
déb. 19es., pourraient refléter la tradition histo-
rique et lexicographique (Rézeau, Richesses du fr.,
2007, 74; cp. RobP et TLF: ‘sous la cendre’). Les
attestations anciennes permettent qqs. précisions:
C’est une miche de taille moyenne, souvent de
froment bluté, prob. parfois enrichi (la foace bise
de JerusCont2G rend la négation plus forte par le
prolongement illogique, mais cf. MaillartR, infra).
(1)La date précoce du FEW, Chartres 846, est
une bévue: c’est la page 846, dans la ‘Table des
mots barbares’ (sans renvois), de Cartul. Abb.
Saint-Père, éd. Guérard, 2, 1840.
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