FOÏR
♦ “celui qui fouit avec une pelle ou une bêche”
(1330, doc. Gand 1330 [Derechief doit a ditMikiel
chascun pelefouans es marés as tourbes en ledite
poesté ung capon DC], DC 6,96a [PALA3]; ad FEW
3,664b; 7,481b).
• *refoïr v.tr.
(refouir 1313 GeoffrParBacH 141)
♦ “travailler (qch.) de nouveau avec la houe”
(1313; dep. 1435, GeoffrParBacH 141 [Mais com-
bien qu ’el (la souche de vigne) soit tormentee En
te/e guise et demenee Et entre pierres enchaciee,
Et puis rooigniee et tailliee, Et puisfouie et refoule
A grantpaine et a grant hachie, Dieus, cil qui toute
chose enforce, Tel pooir li donne et tel force Que
par les pierres oultre passe, Sans ce que se cor-
rompe ou quasse}, FEW 3,663b [dep. 1435]).
• *refoër v.tr.
(refouler 1313 GeoffrParBacH 294)
♦ “travailler (qch.) de nouveau avec la houe”
(1313, GeoffrParBacH 294 [puis que la vigne est
tailliee Et puis fouiee et refouiee, Il en sault le
goust bel et gent Dont l'en aboivre toute gent\).
9 renfoïr v.tr.
♦ “déposer (qn ou qch.) de nouveau dans la terre”
(2et. 13es. - Voult 1613, EstonniN 461 [(Estonni)
Au prestre vint, par les oreilles L ’aert, et puis par
le goitron; Puis en a juré le poistron Que le pro-
voire renforra: Ne ja por ce ne remaindra S'il a
les deables el ventre!}’, LSimplMedD 484 [defoez
la racine de raffle, et non mie tote, et puis i faites
unpertuis o une aleine, et i meteiz la racine de 1 ’el-
lébore blanc, et puis renfoez la racine arieres et la
laissiez ilueques par .xxx. lorz. Au trentiesme jor,
traiez la racine hors de la terre...}, TL 8,805; Gdf
7,31b; FEW 3,664b [I4.jh.-Voult 1613]).
• suffoïr v.tr. [Très prob. refait en *SUF-
FODÏRE “creuser sous, fouiller, percer, saper”.]
(suffoïr lem. 12es. PsOxfS 79,17, soufoïr
MaccabPi^M p. 464, sousfouir BiblePar Gdf,
sorfoïr JobGregF 369,10 [p.p. sorfooiz}, [surfouir
MenagM 29b], [seurfouyr MenagM 2b])
♦ 1° “renverser en creusant en dessous”
(lem. 12es. - 1530, PsOxfS 79,17 [Esprise de fu
e suffoïde, il est question d’une vigne; texte 1t.:
succensam igni et desramatam]; JobGregF 369,10
[com plus creist en hait la favarge d’altrui oevre,
tant est plus parfundement sorfooiz li fundemenz
de le enviouse pense, que ele de ce chaiet plus
grevalment, dont li altre creissent en miez} ’, Bible-
Par [Il ont ocis tes prophètes et ont sousfoui tes
auteus Gdf, = Rin 11,3; texte 1t.: prophetas tuos
occiderunt, altaria tua suffoderunt]; MaccabPr2M
p. 464 [fist les murs en partie soufoïr por acra-
vanter}, TL 9,947 [SOSFOIR]; 1066 [SUFFOÏR]; Gdf
7,548c [SOUSFOUIR]; 588c [SUFFOI p.p.]; 589a
[SUFFOUIR]; ANDE1 [range la seule att. de PsOxf
sous SUFFOÏR et SUFFOER]; FEW 3,664b).
♦ [2° “ameublir superficiellement la terre autour
du collet des plantes, serfouir” (ca. 1393, MenagM
2b [$7 tost qu 'elles ont six fueilletz l'en les doit
seurfouyr (les fèves, au début de leur croissance)];
29b [après yver les racines (des poirees) gectent,
et lors convient surfouir et lever la terre a l'envi-
ron}, TL 9,896 [“mit Erde decken”, à corr.]; Mts
3175a; MôhrenLand 335)].
• agn. *suffoër v.tr.
(suffouer 3et. 13es. CroisRichJ 31,13)
♦ “creuser en dessous de (qch.)” (3et. 13es., Crois-
RichJ 31,13 [Tes cristiens environeront Jour hosts
d’une fossé lee et parfounde pur sodein affrai des
Sarrazins eschure. Les minours le Roi Richard ont
tant travaillez qe tost après la feste Seint Johan ils
eussent suffoué les murs, nient sachantz les Sarra-
zins, et mistrent feu dedeinz les pertuz a si grant
fuison qe les murs crevirent et cheierent a la terre
grant partie, qe la terre qe les supportait estoit
foundue}).
9 *tresfoïr v.intr.
(trefoïr RoseMLec 19521)
♦ “creuser profondément” [dans la seule att. dans
une image en parlant de l’acte sexuel] (ca. 1275,
RoseMLec 19521 [jaschieres, non pas perreuses,
Mes planteïves et herbeuses, Qui d’arer et de
trefoïr Ont mestier, cp. cerfoïr ci-dessus], TL
10,604). - Stâdtler.
FOIRE1 f
[Du 1t. FERIAE fpl. “un ou plusieurs jours consa-
crés au repos, aux fêtes sacrales ou profanes”
(ThesLL 61,502), mot (et famille) transmis par
voie héréditaire et resté en contact avec le la-
tin et les latinismes par la civilisation chrét. sur-
tout (v. les dict. du mit., DC 3,436c; MltWb
4,147; LathamDict 1,923a, et cf. foirier,fere, fé-
rial etc., infra). Wartburg a sans doute eu rai-
son de grouper sous ‘I.’ les descendants des éty-
mons 1t. FERIAE, FERIARI “ne pas travailler”
(ThesLL 6^517) et FERIATUS “où l’on ne tra-
vaille pas (dit d’un jour)”, aussi “qui est au repos
(homme, chose)” (ThesLL 61,507 ‘de feriae ou de
feriari'-, 517), sous ‘IL’ les emprunts, puis, sous
‘III.’, les emprunts et les fonnes mi-savantes ou
‘contaminées’ des points de vue sémantique et for-
mel (FEW 3,462b-464b). Mais les att., maintenant
multipliées, rendent caduc cet ordre strict, surtout
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♦ “celui qui fouit avec une pelle ou une bêche”
(1330, doc. Gand 1330 [Derechief doit a ditMikiel
chascun pelefouans es marés as tourbes en ledite
poesté ung capon DC], DC 6,96a [PALA3]; ad FEW
3,664b; 7,481b).
• *refoïr v.tr.
(refouir 1313 GeoffrParBacH 141)
♦ “travailler (qch.) de nouveau avec la houe”
(1313; dep. 1435, GeoffrParBacH 141 [Mais com-
bien qu ’el (la souche de vigne) soit tormentee En
te/e guise et demenee Et entre pierres enchaciee,
Et puis rooigniee et tailliee, Et puisfouie et refoule
A grantpaine et a grant hachie, Dieus, cil qui toute
chose enforce, Tel pooir li donne et tel force Que
par les pierres oultre passe, Sans ce que se cor-
rompe ou quasse}, FEW 3,663b [dep. 1435]).
• *refoër v.tr.
(refouler 1313 GeoffrParBacH 294)
♦ “travailler (qch.) de nouveau avec la houe”
(1313, GeoffrParBacH 294 [puis que la vigne est
tailliee Et puis fouiee et refouiee, Il en sault le
goust bel et gent Dont l'en aboivre toute gent\).
9 renfoïr v.tr.
♦ “déposer (qn ou qch.) de nouveau dans la terre”
(2et. 13es. - Voult 1613, EstonniN 461 [(Estonni)
Au prestre vint, par les oreilles L ’aert, et puis par
le goitron; Puis en a juré le poistron Que le pro-
voire renforra: Ne ja por ce ne remaindra S'il a
les deables el ventre!}’, LSimplMedD 484 [defoez
la racine de raffle, et non mie tote, et puis i faites
unpertuis o une aleine, et i meteiz la racine de 1 ’el-
lébore blanc, et puis renfoez la racine arieres et la
laissiez ilueques par .xxx. lorz. Au trentiesme jor,
traiez la racine hors de la terre...}, TL 8,805; Gdf
7,31b; FEW 3,664b [I4.jh.-Voult 1613]).
• suffoïr v.tr. [Très prob. refait en *SUF-
FODÏRE “creuser sous, fouiller, percer, saper”.]
(suffoïr lem. 12es. PsOxfS 79,17, soufoïr
MaccabPi^M p. 464, sousfouir BiblePar Gdf,
sorfoïr JobGregF 369,10 [p.p. sorfooiz}, [surfouir
MenagM 29b], [seurfouyr MenagM 2b])
♦ 1° “renverser en creusant en dessous”
(lem. 12es. - 1530, PsOxfS 79,17 [Esprise de fu
e suffoïde, il est question d’une vigne; texte 1t.:
succensam igni et desramatam]; JobGregF 369,10
[com plus creist en hait la favarge d’altrui oevre,
tant est plus parfundement sorfooiz li fundemenz
de le enviouse pense, que ele de ce chaiet plus
grevalment, dont li altre creissent en miez} ’, Bible-
Par [Il ont ocis tes prophètes et ont sousfoui tes
auteus Gdf, = Rin 11,3; texte 1t.: prophetas tuos
occiderunt, altaria tua suffoderunt]; MaccabPr2M
p. 464 [fist les murs en partie soufoïr por acra-
vanter}, TL 9,947 [SOSFOIR]; 1066 [SUFFOÏR]; Gdf
7,548c [SOUSFOUIR]; 588c [SUFFOI p.p.]; 589a
[SUFFOUIR]; ANDE1 [range la seule att. de PsOxf
sous SUFFOÏR et SUFFOER]; FEW 3,664b).
♦ [2° “ameublir superficiellement la terre autour
du collet des plantes, serfouir” (ca. 1393, MenagM
2b [$7 tost qu 'elles ont six fueilletz l'en les doit
seurfouyr (les fèves, au début de leur croissance)];
29b [après yver les racines (des poirees) gectent,
et lors convient surfouir et lever la terre a l'envi-
ron}, TL 9,896 [“mit Erde decken”, à corr.]; Mts
3175a; MôhrenLand 335)].
• agn. *suffoër v.tr.
(suffouer 3et. 13es. CroisRichJ 31,13)
♦ “creuser en dessous de (qch.)” (3et. 13es., Crois-
RichJ 31,13 [Tes cristiens environeront Jour hosts
d’une fossé lee et parfounde pur sodein affrai des
Sarrazins eschure. Les minours le Roi Richard ont
tant travaillez qe tost après la feste Seint Johan ils
eussent suffoué les murs, nient sachantz les Sarra-
zins, et mistrent feu dedeinz les pertuz a si grant
fuison qe les murs crevirent et cheierent a la terre
grant partie, qe la terre qe les supportait estoit
foundue}).
9 *tresfoïr v.intr.
(trefoïr RoseMLec 19521)
♦ “creuser profondément” [dans la seule att. dans
une image en parlant de l’acte sexuel] (ca. 1275,
RoseMLec 19521 [jaschieres, non pas perreuses,
Mes planteïves et herbeuses, Qui d’arer et de
trefoïr Ont mestier, cp. cerfoïr ci-dessus], TL
10,604). - Stâdtler.
FOIRE1 f
[Du 1t. FERIAE fpl. “un ou plusieurs jours consa-
crés au repos, aux fêtes sacrales ou profanes”
(ThesLL 61,502), mot (et famille) transmis par
voie héréditaire et resté en contact avec le la-
tin et les latinismes par la civilisation chrét. sur-
tout (v. les dict. du mit., DC 3,436c; MltWb
4,147; LathamDict 1,923a, et cf. foirier,fere, fé-
rial etc., infra). Wartburg a sans doute eu rai-
son de grouper sous ‘I.’ les descendants des éty-
mons 1t. FERIAE, FERIARI “ne pas travailler”
(ThesLL 6^517) et FERIATUS “où l’on ne tra-
vaille pas (dit d’un jour)”, aussi “qui est au repos
(homme, chose)” (ThesLL 61,507 ‘de feriae ou de
feriari'-, 517), sous ‘IL’ les emprunts, puis, sous
‘III.’, les emprunts et les fonnes mi-savantes ou
‘contaminées’ des points de vue sémantique et for-
mel (FEW 3,462b-464b). Mais les att., maintenant
multipliées, rendent caduc cet ordre strict, surtout
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