FOISNE
bois et acier” (dep. 1428, doc. 1428 DC [une foui-
nette a chargier gerbes de b/e, reg.], DC 3,638c
[1428; 1443(6)]; Gdf 4,45a; TL 3,1990 [renvois];
ThomasMél2 101 n.3 [ard.dial. fônète]', DMF;
FEW 3,913b [lorr.; Gdf aussi berrich.dialJ7)]).]
• [*foinon m.
(lorr. fouynnon inv. Reims 1459 n.st. Trav. Ac.
Reims 75,313 (hosp. de s. Ladre))
♦ “fourchon d’une foisne (d’emploi rural)” (inv.
Reims 1459 n.st. Trav. Ac. Reims 75,313 (hosp.
de s. Ladre) [ung chandelier de fer... Item, une
fouynne a deux fouynnons (vendue) a Husson...
une saille de boisferrée (vente après décès)], GdfC
9,649a; DMF; ad FEW 3,913a [dial. mod. Arg.,
lorr.; cp. ALW 9,361,156 *foubne]).]
• [*foe f. [La forme, foue, Modus, var. du ms.
Y, est considérée par le FEW comme rétrofonna-
tion. C’est possible, particulièrement si son auteur
identifiait le latin fascina comme diminutif.
Gdf 4,4 la enregistre un ( 1.) FOC m. “?” qui se lit
soc dans l’Hist. Macaronique de Merlin Coccaie,
impr. Paris, Robinot, 1606, 286, ce qui semble
être la leçon correcte. - Sous (2.) FOC ‘?’, sans
genre ni déf, Gdf cite MolinetChronB ch. xxxiv,
p. 222, tenir le foc en l’eaue. Corriger en foe est
une possibilité (DMF; il faudrait lire les mss.). Le
passage se ht dans MolinetChronD p. 159,13 sans
longuement tenir le hoc en l’eaue (‘sans perdre
du temps par des délibérations ou hésitations’, an
1476); gloss, hoc “croc, crochet, hameçon”; DEAF
H 505.]
(mfr.foue ModusT 53,96ss. var. ms.Y)
♦ “fourche généralement à trois pointes (parfois
barbelées), servant à la pêche, trident” (fin 14es.,
ModusT 53,96ss. var. ms.Y [v. foisne, supra], Gdf
4,41a; TL 3,2180,46; DMF FOUE; FEW 3,913a).]
• fuscine f. [Glose d’un ms. agn., p.-ê. em-
pruntée au 1t. FUSCINA, s’inspirant du mot glosé,
fascina, mais dans ce texte et dans ce ms. glosé une
confusion n’est pas exclue. Le texte en question
énumère des ustensiles du ménage et de la fenne,
à l’endroit en question seau, faissele, corbeille, go-
belet, etc. Cette att. semble indépendante de celles
citées dans Gdf 4,105a, d’abord fossine, d’après
PCresc, impr. Paris 1516, où le contexte fait un
rapprochement étym. avec fosse. On prent aussi
gros poissons en fosses en eaue clere, a fossines;
et est fossine ung instrument de fer qui a plusieurs
aguillons ( FOSSINE). Le second ex. de Gdf vient
(6) Localisé par G. Roques à Clavy, Ard. (sur la
seule base de la citation?).
E)Fénelon dans Norois 47, 1965, 369: Centre,
sans sources.
de Platine 1528, qu’on ht dans Fimpr. 1505, ch.86:
raynes... aquatiques... lesquelles onprent avec le
morceau ou avec Parquet et fascine, ici, il s’agit
très prob. d’un latinisme repris à sa source.
Rem.: Gdf 4,54b enregistre un fonchigne, var.
fonchine, “instrument pour la pêche”, doc. 1454
AN JJ. 187 p. 210 [ung baston emmanché de fer,
nomméfonchigne, de quoy onpesche; ...fonchine],
repris de toutes pièces de Lac 6,252b et DC 3,615b
sub FRONENEZZE et passé dans le DMF FON-
CHIGNE. Les fonnes sont omises du GdfLex, de
sorte qu’elles manquent dans le FEW. En atten-
dant une vérification de ce doc. de la chancelle-
rie roy. et sa localisation, on peut supposer qu’il
faut lire fonchine et fonchigne, cf. FEW 3,912b
(occ.mod. fouissino, foussigno, avec n.l: fossine,
foissine, 16e s.).]
♦ “fourche généralement à trois pointes (par-
fois barbelées) et en acier, à la hampe longue
normalement en bois, servant essentiellement à
la pêche, trident” (lem. 13es., AINeckUtensH 252
(158) [fascina : fuscine, var. fuirn, mss. agn.],
ANDE1; DMF FONCHIGNE, à corr., v. la rem.).
— Môhren.
FOISON f. “abondance” DEAFpré.
FOITIER v.intr.
[Du It.vulg. *FICTARE “coaguler”, dér. déverbal
de fïetus, p.p. defîgere “ficher, enfoncer, planter”
(ThesLL 61,710,13)01 La qualité de la voyelle ra-
dicale (-z- pour -z-) s’expliquerait par l’influence
de fïetus, p.p. defîngere dont le sémantisme (“fa-
çonner, pétrir; modeller; etc.”, ThesLL 61,770,41)
serait proche de fîgere. - FEW 3,494b.
Nous nous demandons cependant s’il n’est pas
préférable de partir pour fictare directement de
fïetus, p.p. de FINGERE dont le sémantisme cor-
respond mieux au verbe afr. que celui defîgere.]
(foitier lert. 13es. AnsMetzNG 2896; GodinM
11552, foistier doc. 1338 RoquefortGl Suppl.
165a)
♦ “(du sang) se figer en une masse plus ou moins
solide, coaguler” (lert. 13es. -Perc. éd. 1528, Ans-
MetzNG 2896 [Li sanz foitiés i est bien deus piés
haus]', GodinM 11552 [Las, pour coi est cis hau-
bers si desclos Dont rostre sanc voi issir par ruis-
sos? Trop me fait mal quant j ’en regart les flos
foitier u camp...]', doc. 1338 RoquefortGl Suppl.
O) Le p.p.fictus pour le régulier fixas est atteste
dès le 1er siècle de notre ère, v. ThesLL 6\710,28.
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nette a chargier gerbes de b/e, reg.], DC 3,638c
[1428; 1443(6)]; Gdf 4,45a; TL 3,1990 [renvois];
ThomasMél2 101 n.3 [ard.dial. fônète]', DMF;
FEW 3,913b [lorr.; Gdf aussi berrich.dialJ7)]).]
• [*foinon m.
(lorr. fouynnon inv. Reims 1459 n.st. Trav. Ac.
Reims 75,313 (hosp. de s. Ladre))
♦ “fourchon d’une foisne (d’emploi rural)” (inv.
Reims 1459 n.st. Trav. Ac. Reims 75,313 (hosp.
de s. Ladre) [ung chandelier de fer... Item, une
fouynne a deux fouynnons (vendue) a Husson...
une saille de boisferrée (vente après décès)], GdfC
9,649a; DMF; ad FEW 3,913a [dial. mod. Arg.,
lorr.; cp. ALW 9,361,156 *foubne]).]
• [*foe f. [La forme, foue, Modus, var. du ms.
Y, est considérée par le FEW comme rétrofonna-
tion. C’est possible, particulièrement si son auteur
identifiait le latin fascina comme diminutif.
Gdf 4,4 la enregistre un ( 1.) FOC m. “?” qui se lit
soc dans l’Hist. Macaronique de Merlin Coccaie,
impr. Paris, Robinot, 1606, 286, ce qui semble
être la leçon correcte. - Sous (2.) FOC ‘?’, sans
genre ni déf, Gdf cite MolinetChronB ch. xxxiv,
p. 222, tenir le foc en l’eaue. Corriger en foe est
une possibilité (DMF; il faudrait lire les mss.). Le
passage se ht dans MolinetChronD p. 159,13 sans
longuement tenir le hoc en l’eaue (‘sans perdre
du temps par des délibérations ou hésitations’, an
1476); gloss, hoc “croc, crochet, hameçon”; DEAF
H 505.]
(mfr.foue ModusT 53,96ss. var. ms.Y)
♦ “fourche généralement à trois pointes (parfois
barbelées), servant à la pêche, trident” (fin 14es.,
ModusT 53,96ss. var. ms.Y [v. foisne, supra], Gdf
4,41a; TL 3,2180,46; DMF FOUE; FEW 3,913a).]
• fuscine f. [Glose d’un ms. agn., p.-ê. em-
pruntée au 1t. FUSCINA, s’inspirant du mot glosé,
fascina, mais dans ce texte et dans ce ms. glosé une
confusion n’est pas exclue. Le texte en question
énumère des ustensiles du ménage et de la fenne,
à l’endroit en question seau, faissele, corbeille, go-
belet, etc. Cette att. semble indépendante de celles
citées dans Gdf 4,105a, d’abord fossine, d’après
PCresc, impr. Paris 1516, où le contexte fait un
rapprochement étym. avec fosse. On prent aussi
gros poissons en fosses en eaue clere, a fossines;
et est fossine ung instrument de fer qui a plusieurs
aguillons ( FOSSINE). Le second ex. de Gdf vient
(6) Localisé par G. Roques à Clavy, Ard. (sur la
seule base de la citation?).
E)Fénelon dans Norois 47, 1965, 369: Centre,
sans sources.
de Platine 1528, qu’on ht dans Fimpr. 1505, ch.86:
raynes... aquatiques... lesquelles onprent avec le
morceau ou avec Parquet et fascine, ici, il s’agit
très prob. d’un latinisme repris à sa source.
Rem.: Gdf 4,54b enregistre un fonchigne, var.
fonchine, “instrument pour la pêche”, doc. 1454
AN JJ. 187 p. 210 [ung baston emmanché de fer,
nomméfonchigne, de quoy onpesche; ...fonchine],
repris de toutes pièces de Lac 6,252b et DC 3,615b
sub FRONENEZZE et passé dans le DMF FON-
CHIGNE. Les fonnes sont omises du GdfLex, de
sorte qu’elles manquent dans le FEW. En atten-
dant une vérification de ce doc. de la chancelle-
rie roy. et sa localisation, on peut supposer qu’il
faut lire fonchine et fonchigne, cf. FEW 3,912b
(occ.mod. fouissino, foussigno, avec n.l: fossine,
foissine, 16e s.).]
♦ “fourche généralement à trois pointes (par-
fois barbelées) et en acier, à la hampe longue
normalement en bois, servant essentiellement à
la pêche, trident” (lem. 13es., AINeckUtensH 252
(158) [fascina : fuscine, var. fuirn, mss. agn.],
ANDE1; DMF FONCHIGNE, à corr., v. la rem.).
— Môhren.
FOISON f. “abondance” DEAFpré.
FOITIER v.intr.
[Du It.vulg. *FICTARE “coaguler”, dér. déverbal
de fïetus, p.p. defîgere “ficher, enfoncer, planter”
(ThesLL 61,710,13)01 La qualité de la voyelle ra-
dicale (-z- pour -z-) s’expliquerait par l’influence
de fïetus, p.p. defîngere dont le sémantisme (“fa-
çonner, pétrir; modeller; etc.”, ThesLL 61,770,41)
serait proche de fîgere. - FEW 3,494b.
Nous nous demandons cependant s’il n’est pas
préférable de partir pour fictare directement de
fïetus, p.p. de FINGERE dont le sémantisme cor-
respond mieux au verbe afr. que celui defîgere.]
(foitier lert. 13es. AnsMetzNG 2896; GodinM
11552, foistier doc. 1338 RoquefortGl Suppl.
165a)
♦ “(du sang) se figer en une masse plus ou moins
solide, coaguler” (lert. 13es. -Perc. éd. 1528, Ans-
MetzNG 2896 [Li sanz foitiés i est bien deus piés
haus]', GodinM 11552 [Las, pour coi est cis hau-
bers si desclos Dont rostre sanc voi issir par ruis-
sos? Trop me fait mal quant j ’en regart les flos
foitier u camp...]', doc. 1338 RoquefortGl Suppl.
O) Le p.p.fictus pour le régulier fixas est atteste
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