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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0409
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FOLON

♦ [1° “action d’apprêter les étoffes en foulant,
feulement” (ca. 1400 - av. 1425, DuboisDrap 237
[mestier de foullenie]', 271; 345 [/e mestier et la-
beur de foulenie])].
♦ 2° “moulin (à arbre à cames et à maillets) qui
sert à fouler les étoffes” (le moulin désigne à la
fois la machine servant au foulage et, par méto-
nymie, le bâtiment où est installée cette machine)
(1240 - av. 1425, doc. 1240 Gdf [Et si ne soit nus
mestres de le foulenie, ne de secke fonderie, ki
drasploie Gdf]; RegToumB 105 [les .vij. homes ki
warde sunt de le foulenie de Z]; DuboisDrap 11;
[111 [de quartier de le foulenie]', 112; 226 [tenir
huisine de foulenie]', etc.], TL 3,2006; Gdf 9,604b
[FAUDER]; FEW 3,850a).
• *folonet m.
(foulenet 1245 SalamagneConstr p. 2A9, foule-
neth EspPirDoc 2,165 / 2,166, folenet JGarl ms.
Berlin Staatsbibl. lat. fol. 607 [agn. 14es.] Hunt-
Teach 2,156 (53) [v. la rem. n°5 ci-dessus])
♦ “moulin (à arbre à cames et à maillets) qui
sert à fouler les étoffes” (le moulin désigne à la
fois la machine servant au foulage et, par méto-
nymie, le bâtiment où est installée cette machine)
(1245; 1292; [ms. 14es.], SalamagneConstr p. 249
[On fait le ban ke tout cil et toutes ke unt fais les
foulenes (1. foulenés) et les taintures sour les for-
tereces de le vile dedens ne dehors, ke il les aient
fait o s ter dedens le feste Saint Jehan (cp. Tailliar
p. 125 et le contexte cité dans Gdf 4,112a avec
des transcriptions divergentes)]; EspPirDoc 2,165
/ 2,166 [50 .v. de par. de rente par an hi retaille-
ment... ki sieent en el rue des Weis, au leis deviens
l’euwe, sour le fouleneth |6) et tout le tenement Ja-
kemon de Gant, le pareur, leu il maint au jour de
huy, sour les heudes de le ruelle u par ent on va
a celui fouleneth]', JGarl ms. Berlin Staatsbibl. lat.
fol. 607 [agn. 14es.] HuntTeach 2,156 (53) [v. la
rem. n°5 ci-dessus], Gdf 4,112a [FOULENET]).
• *folonier m.
(foulenier ca. 1210 NecrArrB 71c)
♦ “celui qui apprête les étoffes en foulant, c’est-
à-dire en appuyant à plusieurs reprises, avec les
mains, les pieds, un moyen mécanique, foulon”,
utilisé comme nom de personne (ca. 1210; dep.
1723(7), NecrArrB 71c [Le Foulenier Mahieü],

|6) Pck 2,93 transcrit foulenech, idée qui mérite
réflexion. Si la leçon est bonne, le mot se trouve
aussi dans un censier latin de 1261: Bartholomeus
Verdiere pro .i. foulenech qui fuit domini Balduini
(ChansArtJ p. 148).
U) FEW 3,850a: «seit 19. jh. veraltet».

FEW 3,850a [ïrm.foulonnier Ae^. SavBr 1723](8)).
— Tittel.
FOMENT m
[Emprunt au 1t. FOMENTUM n. “ce qui entre-
tient le feu”, t. de méd. “ce qui calme, adou-
cit (chaleur, pansement, baume)”, aussi au fig.
(ThesLL 6^1018), appartenant à la famille de
fovëre de sens analogues (ThesLL 61,1218); cf.
FOMENTACÏON, FOMENTER et FOMITE. Courant
dans la littér. médic., moins dans les textes re-
lig., le mot est bien attesté en mit., v. MltWb
4,361 (au concret et au fig.); LathamDict 1,973b.
En fr., il recule devant le nom d’action fomen-
tation. Le sens fig. “ce qui incite (au nég.)”, P.
de Changy, Instit., 1545, est noté par Hu 4,148a.
Autres emprunts rom.: occ. foment m. “subsides”
(1229 ms. 2em. 13es., Lv 3,528b FOMEN); t. de
méd. “fomentation” (déb. 13es., ib. ), occ.moAjou-
rnent “chaleur” (FEW ‘vieilli’, à étayer); cat. fo-
ment m. (dep. 14es., méd. et fig., AlcM 5,952a;
CoromCat 4,84a); csç. fomento m., t. de méd. “ef-
fet” (1565, Nie. Monardes, Dos Libres, f°mr° el
fomento de! veneno', au fig. dep. av. 1665, Corom2
2,927a); port, fomento m., au fig., “ce qui favorise,
soutient” (dep. 1604, Dialogos de Dom Frey Ama-
dor Arraiz, Coimbra, f°llv°a cap.X, Mach3 3,72a
s.d.); it. fomento m. (dep. déb. 14es., TLIO, aussi
au fig.; Battaglia 6,120c). Du fr. et du 1t.: mangl.
angl. foment n., MED 3,692b; OED F 394a (aussi
au fig.).
Rem.: Gdf 4,53c, FEW 3,695a [‘ca. 1350; avec
changement de conjug.’], TL 3,2021 et DMF en-
registrent un ffomentir sur la base de l’imprimé
Bertholde Rembolt (Paris ca. 1500) de Guillaume
de Digulleville, Le romant des trois pelerinaiges,
f°5c,9 [(Grâce Dieu parle) le doulx Rédempteur...
Le surplus de l’obligé donne Et tout le demeu-
rant pardonne. Toutesfoys, tousjours le foment,
Sensualité enclinant A pecher et a mal penser,
Te demourra pour t’exercer A batailler tousjours
tresfort Contre péché]. Il s’agit du subst. foment,
l’interprétation comme verbe (pas attesté autre-
ment) vient du mauvais découpage du contexte. La
phrase fait partie d’un ajout de l’impr. au texte ori-
ginel (selon Matsumura ActesGuillDig 231-252
n.79; Mts n’a pas accueilli le faux verbe).]
(8) yrm.foulonnier désigne aussi la cardère à lai-
ner (cp. chardon a foulon t. de bot. “espèce de
cardère..., Dipsacus sativus ou Dipsacus fùllonum
(L.), cardère à lainer” ci-dessus), v. l’att. de 1809
citée dans R1F1 7,10.

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