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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

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https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0052
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permettent de mieux saisir les significations et leurs connotations. Ce complé-
ment d’informations me paraît d’autant plus important que le dictionnaire
concerne une époque du passé pour laquelle notre conscience métalinguistique
du frm. constitue un danger plutôt qu’une aide.
A ces raisons d’ordre théorique s’ajoutent des points de vue d’ordre plutôt
pratique. L’expérience des grands articles nous a montré combien il est difficile
et dangereux d’introduire, dans ces articles, des additions (exemples intéressants
trouvés ultérieurement) à partir d’un certain moment après leur rédaction; la
structure d’un grand article est souvent très subtile et très compliquée de sorte
qu’on risque d’intercaler ces additions à un mauvais endroit: il se peut en effet
que, derrière certains sigles de l’article rédigé, se cachent des sens parallèles à
celui de l’addition, mais on ne les reconnaît plus si les contextes ne sont pas cités.
Le plus grand nombre d’erreurs dans le FEW vient de ces additions ultérieures
(v. p.ex. l’article *WASKÔN FEW 17,541a; — gachet dans le DEAF). Ce qui
est valable pour le rédacteur cherchant à compléter son article, l’est d’autant
plus pour le lecteur, sans parler de celui qui prépare l’édition d’un texte et qui,
à l’aide des contextes cités dans le dictionnaire, trouvera plus facilement la
signification précise qui l’intéresse pour l’établissement de son texte ou pour son
glossaire; de plus, parmi les contextes du dictionnaire, il découvrira parfois, à
l’intérieur même d’une signification, des passages semblables, voire identiques,
à ceux de son texte (v. p.ex. garnement OgDanE 677, contexte qui confirme
notre interprétation de RolM 100, légèrement différente de celle de TL). Aussi
longtemps que nous citions surtout les textes donnés par Gdf et par TL, on
aurait pu nous objecter qu’il est facile de retrouver les contextes en consultant
ces deux ouvrages. Mais nous citons de plus en plus des sources jusqu'à présent
non dépouillées ou peu dépouillées et qui sont souvent d'un accès difficile.
La seule objection réelle qu’on puisse nous faire est de trop augmenter, par
les citations, le volume de l’ouvrage (les citations ne ralentissent pas considéra-
blement la rédaction et, au contraire, les additions se font beaucoup plus
vite)10). Nous admettons que cette augmentation du volume est en effet un
inconvénient. Mais nous sommes convaincus que les avantages indéniables qui
découlent des citations sur le plan scientifique - et, pour le lecteur, sur le plan
pratique de la consultation et de l’information - compenseront cet inconvénient
amplement. Les éditions abrégées dont nous prévoyons la publication ultérieure-
ment pourront facilement y remédier à leur tour.

10) L’article garder, le plus volumineux de la lettre G, ne met pas seulement en évidence, grâce aux
citations, les interférences entre les différents sens du mot de base, mais fait comprendre aussi les
liens qui existaient entre garder, regarder et égard qui, par la suite, se sont perdus entièrement de
sorte que ces membres de la famille constituent, en frm., des familles indépendantes; de même, cet
article permet de comprendre les liens génétiques entre l’afr. agarder et l’anglais award. L’article
garnir permet de comprendre les liens entre le verbe fr. qui a perdu presque toutes ses acceptions
anciennes et le frm. garnison d’une part, l’anglais to warn et to garnish, l’allemand warnen d’autre
part; etc.

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