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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0090
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GAIN1

5,139a; TL 4,48; Gdf 4,373a). 4° guaimenter
(lor dolors) “exprimer (leur douleur) par des
plaintes” (ca.1250, Pères, Gdf 4,373b). 5° wei-
mentaunt p.prés. subst. “celui qui se lamente”
(agn. 13es„ BibleBNfrl, Gdf 4,372c).
£ guaiment m. (guaiment 2e moitié 12es. Dial-
Greg; HornM 'i‘5'i'lv&r.,guaement DialGreg,gu7-
ment MirNDBNfr818; Chans. relig. BullSATF
1884,77,1 \,guayement [bi-syll.] RobGreth; agn.
veiment HornM 3532; francoit. gaument
EntreeT) ♦ “lamentation” (2e moitié 12es. -
Ie moitié 14es., DialGreg; MirNDBNfr818;
HornM; Chans. relig. BullSATF 1884,77,11;
RobGreth; EntreeT, FEW 5,139b; TL 4,45; Gdf
4,372c).
0 gaimente f. “douleur” (lem. 13es., EnfGuillH
3067var. [Veeiz quelgent H cors Dieu le cravente,
Anqui nos quident faire grande gaimente]).
£ guaimenteïz m. “lamentation” (ca. 1150 -
ca.1170, Thebes; Rois, FEW 5,139b; TL
4,46,22et27).
£ guaimentement m. (guaimentement 2e moitié
12es. Thebes; RomRomL, gaimentement Greg-
Ez, gamentement GregEz, agn. weimentement
EdConfCambrL) 1° “lamentation” (2e moitié
12es., Thebes; EdConfCambrL; GregEz, FEW
5,139b; TL 4,46; Gdf 4,372c). < 2° “cause de
douleur” (agn. ca.1180, RomRomL 261, FEW
5,139b; Gdf 4,372c).
£ guaimentisun f. (agn. guaimentisun IpKH,
weimentisun SAub) ♦ “lamentation” (agn.
ca.1180 - ca. 1240, IpKH; SAub, TL 4,46).
0 gaimentos “lamentable” (ca. 1050, Alexis,
FEW 5,139b). - Mohren.
GAIN1 m. [Frq. *WAIDA “pâturage” + suff.
coll. -IMEN, dérivé signifiant “regain”, est à la
base de l’afr. gain (gainv, le -m-, qui est étymolo-
gique, réapparaît dans les dérivés comme prés
guimaux “prés qu’on fauche deux fois l’an”
Rab, afr. rewaimer, etc.). Gain qui rime avec des
mots en -in comme vin est à séparer de gaaing
subst. verbal de -* gaaignier qui rime avec des
mots comme mehaing (avec la diphtongue na-
sale -az«); dès le 13esiècle des interférences sont
possibles. Gdf ne sépare pas les deux familles.
Aujourd’hui regain est senti comme dérivé de
gain remontant à gaaing. Le sens de *WAIDA
4- -IMEN “herbe du pâturage, regain”, s’expli-
que par le fait que l’herbe repoussant après la
première coupe sert souvent de pâturage au bé-
tail; ailleurs elle est recoupée en automne
(le re- de regain indique la recoupe, le deuxième
foin; cp. recor “regain” réduit aujourd’hui sur-
tout au domaine frpr., FEW 2,1183, et le type
REVIVERE “regain” dans le domaine occitan,
FEW 10,361). La relation du regain avec

l’automne est à la base des sens secondaires de
“moisson”, “époque de la récolte, automne”,
“froment semé en automne”, etc. Du Nord de la
France le mot a passé de façon sporadique dans
le Midi (aocc. gaïm Marcabru, FEW 17,458a).
L’it. guaime “regain” (qui est doublé de dérivés
en -UMEN dans l’Italie du Nord) remonte au
Igb. *WAIDA + -IMEN (Wartburg refuse d’y
voir avec BattAl, Bertoni et Salvioni un emprunt
au galloroman). FEW 17,459b-460a; cp. FEW
17,553a.] (agn. vuin Brendan, pic. win Hou-
denc, waym Coincy, flandr. pic. waim CoutStA-
mand; Lalleu 1245 [EspArt III 44], hain. pic.
wall. lorr. wain Houdenc - Molinet, Cuesmes
1297 CartHain 3,105; Chiny 1298 CartOrval-
Nouv 1,15; Orval 1299, ib.17; Jemappes 1328
CartHain 3,111, flandr. wayn 1319 CoutFland
[Furnes] II 3,78; Metz 1337 Ginsberg 46, vain
1239-1281, vaim MahAr, vayng 1354, s.l. vayn
1320 DC 4,9c; norm. guain Wace; s.l. gain
Chrestien; Ren; ChevilEsp; Houdenc; Berte;
Joufr; RBeauv; RoseM; MahAr; etc., gayn
C\e.om-, gaiin RenR 17484; RenContr; doc. 1312;
1328, gdain Ren; BarbMéon; Froiss, gaaing
Rose, gaing MahAr, gaaig MahAr; gahin 1316
DC 4,9b) 0 1° “herbe du pâturage, regain”
(ca.1250, Berte, Li; Ren, TL; ca.1280, Lac; art.
1344, Gdf; FEW 17,458a). < 2° “moisson”
(Rou, KellerWace; FEW 17,459b). > 3° “épo-
que de la récolte, automne” (ca. 1060 - 1510,
Brendan; Chrestien; etc. [surtout dans l’Est],
ZfSL 37II,2O7; Gdf; TL; DC 4,9b; HenryChrest
185,27; MélStraka 2,128; EspArt III 44; Cout-
Fland [Furnes] II 3,78; FEW 17,459b), ^fro-
mage de gain “fromage fait du lait tiré après la
moisson, temps auquel ces laits sont très gras”
(SeineO. bourg, champ, ca.1170 - ca. 1393,
RenR 17484; JoufrF 1626; Bev; ViandValA
91et92, TL; Gdf; FEW 17,459b), ♦ tarte de gain
“sorte de tarte” (pic. ca. 1220, ChevilEsp, Gdf;
TL). 4° “septembre” (flandr. 1285, Cleom,
TL; MélStraka 2,128). 5° “froment semé en
automne” (champ.septentr., wall. lorr. 1298 -
1368, Gdf; CartOrvalNouv 1,15;17; CartHain
3,111; Runk; Ginsberg 46; FEW 17,459b; peut-
être à rattacher ici vain 1246, DC 4,9c; v. encore
le dérivé suivant).
• vaigne (pic. waigne, vaigne-, waagne, vaai-
gne) [Toutes les var. dans le même texte pic. de
1297; Wartburg range ce dérivé sous *WAI-
DANJAN ce qui est justifié par les graphies
waagne, vaaigne; d’autre part il est difficile de le
séparer du type gain de même sens; cas typique
d’interférence des deux familles à cette époque
tardive; il n’est pas exclu que gain 4° et vaigne se
rattachent tous les deux à gaaignier-, cp. gdaigne
sub gaaignier] “froment qu’on sème en

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