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Delisle, Léopold; Bibliothèque et Archives du Château de Chantilly / Cabinet des Livres [Editor]
Imprimés antérieurs au milieu du XVIe siècle / Chantilly, Le Cabinet des Livres — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.34191#0060
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L CHANTILLY — LES LIVRES ANCIENS
des doutes sur l'origine de son Homère, et il en consigna l'expression dans
une note destinée à son catalogue :
Les deux volumes ont fait partie de la bibliothèque de Colbert, l'axYYrfs en fait foi.
Ont-ils appartenu à François I"? M. Didot l'affirme et déclare avoir trouvé sur les ais de
bois dépouillés de leur enveloppe l'empreinte des fers qui attestaient l'illustre origine de
la reliure. Il mit le tout dans les mains assurément expérimentées de M. Ilagué qui, en
ajustant sur les vieux bois une couverture nouvelle, aurait exactement reproduit les
anciens fers et conservé même sur un des plats de rOY/.s.séc un fragment du veau pri-
mitif. Mais ce prétendu fragment ressemble fort à une dégradation volontaire que ce
trop habile restaurateur aurait infligée à son œuvre.
Il était pénible de renoncer an plaisir de posséder une aussi belle épave
de la librairie de François F'. Avant de se résigner à pareille déception, la
question méritait bien d'être étudiée à plusieurs reprises et sans parti pris.
Un nouvel examen lit découvrir une particularité de nature à donner quelque
vraisemblance à l'attributionproposée par Didot. C'est ce que laisse entrevoir
unpo$;-$cnpLH?z daté de 1888 :
... 11 est cependant possible que tout ou partie du fragment signalé par Didot pro-
vienne réellement de l'ancienne reliure. La mention que l'exemplaire avait appartenu à
François I"' avant de passer dans la bibliothèque Colbert est bien inscrite sur un feuillet
de garde troué de la même piqûre de vers que les premiers cahiers.
L'impression qui se dégage du posf-srr/pfMm était parfaitement fondée :
l'Homère de la vente Didot pouvait bien avoir appartenu à François Fh Mais
on peut aller plus loin, et il est permis d'affirmer hardiment que telle en est
l'origine. M. le duc d'Aumale possédait bien l'exemplaire de l'édition aldine
de lYh'ude et de FOY/$yée qui avait figuré dans la bibliothèque de Fontaine-
bleau au xvF siècle, et qui fut transféré à Paris sous le règne de Charles IX,
avec les autres livres imprimés et manuscrits conservés jusqu'alors à Fontai-
nebleau. Ce qui le prouve jusqu'à l'évidence, c'est que ces deux volumes ont
conservé sur leurs premiers feuillets les cotes que les Gardes de la biblio-
thèque du Roi leur avaient assignées sous le règne de Louis XIII : lYhYde
porte les cotes CIO IOCCCC XXVII et 1241, et l'üd^ëe les cotes CIO 10
CCCCXXVÏ1I et 1241; les cotes en chiffres romains sont de la main de
Rigault et les cotes en chiffres arabes de la main de Du Puy. Les deux
 
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