Flamands, Allemands & Hollandois. 261
ABRAHAM
J A N S S E N S.
ON n’a pu fçavoir précifément le temps de 1569.
ia naiiïance de Janjfens : Il étoit d’Anvers, **■
& fut Contemporain de Rubens. Il a égalé ce
dernier dans bien des parties, & peut-être l’au-
roit-il furpalfé , s’il eut continué la Peinture au-
î.ieu de la négliger. Trop jaloux de ia gloire de
ce grand Peintre , il donna dans des écarts : Ce
fut lui, comme il fera dit dans la Vie de Rubens 3
qui propofa un défi à ce Peintre.
Ses Tableaux d’Hiftoire, tant pour les Eglifes
que pour les Maifons Royales & les Cabinets,
furent recherchés & edimés par les Princes & les
Grands Seigneurs : Plufieurs i’élevérent au-defius
de Rubens, & la fiaterie le perdit. Il auroit eu
befoin d’amis fmcéres qui lui eufient donné une plus
julle idée de fes talents & de ceux de fon Rival.
Il mit le comble à fes folies, en époufant une
femme jolie & jeune , qui ne lui apporta d’autre
dot qu’un grand penchant à la diffipation & à la
prodigalité. A peine le vit-on alors travailler deux
heures par jour : Toute occafion de plaifir fut
faifie , il perdit un temps précieux dans les pro-
menades. Les Guinguettes lui fervoient d’Atte-
lier : Il devint pauvre, mais fa mifére ni fa vani-
té n’ont point obfcurci fon mérite ; Ilfalloit qu’il
eu eut beaucoup,
R | Janjfens
ABRAHAM
J A N S S E N S.
ON n’a pu fçavoir précifément le temps de 1569.
ia naiiïance de Janjfens : Il étoit d’Anvers, **■
& fut Contemporain de Rubens. Il a égalé ce
dernier dans bien des parties, & peut-être l’au-
roit-il furpalfé , s’il eut continué la Peinture au-
î.ieu de la négliger. Trop jaloux de ia gloire de
ce grand Peintre , il donna dans des écarts : Ce
fut lui, comme il fera dit dans la Vie de Rubens 3
qui propofa un défi à ce Peintre.
Ses Tableaux d’Hiftoire, tant pour les Eglifes
que pour les Maifons Royales & les Cabinets,
furent recherchés & edimés par les Princes & les
Grands Seigneurs : Plufieurs i’élevérent au-defius
de Rubens, & la fiaterie le perdit. Il auroit eu
befoin d’amis fmcéres qui lui eufient donné une plus
julle idée de fes talents & de ceux de fon Rival.
Il mit le comble à fes folies, en époufant une
femme jolie & jeune , qui ne lui apporta d’autre
dot qu’un grand penchant à la diffipation & à la
prodigalité. A peine le vit-on alors travailler deux
heures par jour : Toute occafion de plaifir fut
faifie , il perdit un temps précieux dans les pro-
menades. Les Guinguettes lui fervoient d’Atte-
lier : Il devint pauvre, mais fa mifére ni fa vani-
té n’ont point obfcurci fon mérite ; Ilfalloit qu’il
eu eut beaucoup,
R | Janjfens