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Flamands, Allemands & Hollandoîs. 211
Denys fit à Florence les Portraits du Prince,
de fa Famille & de prefque tous les courtifans ;
ces Ouvrages lui en faifoient demander beaucoup
d’autres ; mais le temps fixé pour fon retour à
Mantoue étoit expiré , & il n’y eut pas moyen
d’obtenir un plus long délai.
Le grand Duc le vit partir avec regret, &
lui donna une magnifique chaîne d’or, & une
médaille, avec une Comme confidérable d’ar-
gent, & une Patente qui annonçoit fon efiime
pour les talents, & la perfonne de l’Artifte.
De retour à Mântoue, Denys ne s’occupa plus
que des projets qu’il avoit commencés ; il orna
le Palais de ce Maître aimable des Tableaux
d’Hiftoire qui, de nos jours encore , font grand
honneur à celui qui les a faits. Le travail ne lui au-
roit jamais manqué dans cette Cour , ou l’on lui
propofoit tous les jours de nouveaux Ouvrages
pour l’y retenir : mais après 14 ans de féjour en
Italie , l’amour de fa Patrie le ramena à Anvers,
comblé d’honneurs & de richefles par le Duc de
Mantoue, qui voulut bien même ajouter à tant
de faveurs la permiflion flatteufede lui écrire,
& la diftinêlion de recevoir de temps en temps
des Lettres d’un Souverain.
Denys ne reçut pas moins de preuves d’efti-
me de fon pays natal, qu’il en avoit obtenu
chez les Etrangers. Son entrée dans Anvers fut
une efpece de triomphe que les Artiftes & les
Amateurs, fes compatriotes, lui décernèrent : ils
furent au devant de lui en grand nombre, Sc
lui firent un cortège honorable jufques chez lui.
Il ne jouit pas long-temps de tant de bonheur ,
& mourut bientôt après, on ne fçait en quelle
O 2 année,
1647,
Flamands, Allemands & Hollandoîs. 211
Denys fit à Florence les Portraits du Prince,
de fa Famille & de prefque tous les courtifans ;
ces Ouvrages lui en faifoient demander beaucoup
d’autres ; mais le temps fixé pour fon retour à
Mantoue étoit expiré , & il n’y eut pas moyen
d’obtenir un plus long délai.
Le grand Duc le vit partir avec regret, &
lui donna une magnifique chaîne d’or, & une
médaille, avec une Comme confidérable d’ar-
gent, & une Patente qui annonçoit fon efiime
pour les talents, & la perfonne de l’Artifte.
De retour à Mântoue, Denys ne s’occupa plus
que des projets qu’il avoit commencés ; il orna
le Palais de ce Maître aimable des Tableaux
d’Hiftoire qui, de nos jours encore , font grand
honneur à celui qui les a faits. Le travail ne lui au-
roit jamais manqué dans cette Cour , ou l’on lui
propofoit tous les jours de nouveaux Ouvrages
pour l’y retenir : mais après 14 ans de féjour en
Italie , l’amour de fa Patrie le ramena à Anvers,
comblé d’honneurs & de richefles par le Duc de
Mantoue, qui voulut bien même ajouter à tant
de faveurs la permiflion flatteufede lui écrire,
& la diftinêlion de recevoir de temps en temps
des Lettres d’un Souverain.
Denys ne reçut pas moins de preuves d’efti-
me de fon pays natal, qu’il en avoit obtenu
chez les Etrangers. Son entrée dans Anvers fut
une efpece de triomphe que les Artiftes & les
Amateurs, fes compatriotes, lui décernèrent : ils
furent au devant de lui en grand nombre, Sc
lui firent un cortège honorable jufques chez lui.
Il ne jouit pas long-temps de tant de bonheur ,
& mourut bientôt après, on ne fçait en quelle
O 2 année,
1647,