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https://doi.org/10.11588/diglit.25071#0114
102. Ü4 Vie des Peintres
——— par l’inconduite de fa Femme qui avoit du pan»
s 66"/, chant pour le libertinage : il lui tomba par hazard
des Lettres dans les mains écrites en Allemand : ne
fçachant point la langue , il les fît interpréter par
Hoyer : il y découvrit un commerce honteux de
fa Femme avec l’Agent d’une Cour étrangère
qu’on ne nomme pas , qu’il avoit cru fon ami 9
éc à qui il avoit, pendant Ion féjour à Caarls~
bad., confié fa Femme & fa mailon. 11 défendit
fa maifon à l’Agent & à fa Femme, qui s’avoua
coupable, demanda deux jours pour mettre ordre
à fes affaires avant de fe fépargr. Le temps
expiré , elle vint trouver fon Mari , & baignée
de larmes , le nouveau Tefîament en main , elle
lui fît des adieux tendres , lui recommanda fon
fils , & le remercia de lui avoir ouvert les yeux
fur la Religion , le priant de la faire inftruire
dans la Luthérienne. Cette perfidie eut fon effet :
notre Peintre , enîhoufiafle outré , donna dans
le piège , tout fut pardonné. L’Aumônier de
l’Ambaffadeur de Danemarck fut chargé de
l’inflrudion : on fut tranquille pendant quelque
temps.
Le caraéfere aimable & bienfaifant de l’Im-
pératrice lui avoit acquis l’amour de fes Sujets»
Les premiers Seigneurs de la Cour de Vienne
ayant fupplié l’Impératrice de vouloirbien accor-
der quelques momens au Peintre Kupetzkj pour
leur procurer fon Portrait : il eut l’honneur de
peindre plufieurs fois cette aimable & bienfait
fante Princeffe. Un jour qu’il finiffoit fa tête,'
l’Empereur en fut fi fatisfait , qu’il lui dit, en
lui frapant fur l’épaule : Kupetzki , vous ferez
notre Peintre j il y répondit par une profonde
inclination^
——— par l’inconduite de fa Femme qui avoit du pan»
s 66"/, chant pour le libertinage : il lui tomba par hazard
des Lettres dans les mains écrites en Allemand : ne
fçachant point la langue , il les fît interpréter par
Hoyer : il y découvrit un commerce honteux de
fa Femme avec l’Agent d’une Cour étrangère
qu’on ne nomme pas , qu’il avoit cru fon ami 9
éc à qui il avoit, pendant Ion féjour à Caarls~
bad., confié fa Femme & fa mailon. 11 défendit
fa maifon à l’Agent & à fa Femme, qui s’avoua
coupable, demanda deux jours pour mettre ordre
à fes affaires avant de fe fépargr. Le temps
expiré , elle vint trouver fon Mari , & baignée
de larmes , le nouveau Tefîament en main , elle
lui fît des adieux tendres , lui recommanda fon
fils , & le remercia de lui avoir ouvert les yeux
fur la Religion , le priant de la faire inftruire
dans la Luthérienne. Cette perfidie eut fon effet :
notre Peintre , enîhoufiafle outré , donna dans
le piège , tout fut pardonné. L’Aumônier de
l’Ambaffadeur de Danemarck fut chargé de
l’inflrudion : on fut tranquille pendant quelque
temps.
Le caraéfere aimable & bienfaifant de l’Im-
pératrice lui avoit acquis l’amour de fes Sujets»
Les premiers Seigneurs de la Cour de Vienne
ayant fupplié l’Impératrice de vouloirbien accor-
der quelques momens au Peintre Kupetzkj pour
leur procurer fon Portrait : il eut l’honneur de
peindre plufieurs fois cette aimable & bienfait
fante Princeffe. Un jour qu’il finiffoit fa tête,'
l’Empereur en fut fi fatisfait , qu’il lui dit, en
lui frapant fur l’épaule : Kupetzki , vous ferez
notre Peintre j il y répondit par une profonde
inclination^