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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 2.1923/​1924

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No. 8 (1er avril 1924)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43074#0177
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devient plus large, puis elle s’alourdit
encore et retrouve son aspect élégant


fig. a

fig. b

vers 1680. La fin du XVIIe siècle lui
rend la forme gracieuse et élancée qu’elle
conserve jusque vers 1760 (fig. a). Sous

Louis XVI la fleur de lis s’élargit,grasse
et robuste (fig. b).
Il est utile de retenir ces diverses for-
mes de la fleur de lis et de lui donner
le cachet qui la distingue si l’on doit des-
siner des armoiries. Ce serait une faute
de donner à des armoiries du XVIIIe siè-
cle la fleur de lis élégante et fine du
moyen-âge.
(A suivre).


Histoire de l’Art
L’ART GREC (suite).

Praxitèle (IVe siècle av. J.-C.), re-
présente, avec Scopas, l’art méditatif
qui succéda à l’art serein de Phidias.
Praxitèle, fils du sculpteur Céphisodote,
naquit à Athènes et travailla dans l’ate-
lier de son père à qui l’on doit une statue
de la Paix, Eirené, portant l’enfant
Ploutos1, (vers 370 av. J.-C.), dont il
existe une copie à Munich. Les œuvres
de Céphisodote marquent la transition
entre l’art de Phidias et l’art nouveau du
Ve siècle.
L’œuvre la plus belle de Praxitèle est
sa Vénus de Cnide ; elle fit dire que
l’Olympe était privé de la déesse depuis
que Praxitèle l’avait fait descendre sur
la terre. Cette statue, en marbre de Pa-
ros, représente la déesse sur le point
d’entrer dans la mer.
1. Plutus, dieu de la richesse.

Praxitèle a modifié le type du visage
féminin ; il lui donne une forme ovale ;
les yeux, grands ouverts jusqu’à lui, il
les ferme à demi, accuse fort peu les
sourcils et atténue les paupières infé-
rieures. Quant aux cheveux il les traite
avec liberté, les assemble en mèches sou-
ples et frisottantes. Praxitèle évite toute
dureté, cherche les effets de clair-obscur
et fond insensiblement les divers plans
par des gradations successives. Il vise à
l’élégance plus qu’à la force et se distin-
gue ainsi de Polyclète et de Phidias ; la
délicatesse qu’il recherche visiblement
ne tombe jamais dans la mièvrerie et
n’ôte rien à la fermeté de son ciseau.
Cette prédilection pour la grâce et la
beauté détermine le choix de Praxitèle
pour « tout ce que le Panthéon helléni-
que avait de plus jeune et de plus char-

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