DOI Heft:
No. 8 (1er avril 1924)
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La perspective d'observation
PROGRAMME DU BREVET.
Le point de vue.
Le point de vue se nomme aussi point prin-
cipal ; il se trouve toujours sur la ligne d’hori-
zon h h1, en face du spectateur. Il est marqué
par la projection, sur le tableau, du rayon vi-
suel perpendiculaire à l’œil du spectateur. Ce
point de vue, que l’on marque V, varie selon
la position du spectateur ; il s’élève ou s’abaisse
avec lui comme la ligne d’horizon (voir fig. 1,
n° du 1er mars 1924, p. 135.)
Toutes les lignes qui sont perpendiculaires
au tableau, par conséquent parallèles au rayon
visuel du spectateur regardant en V, sont diri-
gées vers ce point de vue.
Pour rendre sensible cette règle il suffit d’ob-
server les déformations apparentes d’une feuille
de carton carrée. Si l’on place en face d’un
élève et à hauteur de son regard, un carré de
carton que l’on tiendra perpendiculairement au
sol et parallèlement au tableau, ce carton pa-
raîtra carré, fig. 3, en a. Si l’on rapproche ce
carré de l’œil il semble grandir ; il paraît plus
petit s’il s’éloigne du spectateur.
Elevez ce carré
au-dessus du re-
gard de l’élève,
mais donnez au
carton une posi-
tion horizontale
tout en le main-
tenant perpendi-
culaire au ta-
bleau. L’élève constatera que le côté du carré
plus proche de lui semble plus grand que le
côté plus rapproché du tableau et que les côtés
semblent fuir au point de vue, fig. 3, en b.
Abaissez le carton à hauteur de la poitrine
de l’élève, tout en gardant au carré la position
décrite ci-dessus. La remarque précédente re-
lative aux déformations apparentes du carré
s’appliquera encore au cas présent et l’élève re-
marquera que les côtés du carré, de droite et de
gauche, semblent fuir au point de vue,fig. 3 en c.
Si l’on porte le carré à gauche de l’élève de
manière à ce que le milieu du carton corres-
ponde à la ligne d’horizon, l’on fera constater
à l’élève que le côté le plus proche du carré
demeure vertical et paraît plus grand que le
côté le plus éloigné. Les côtés supérieur et in-
férieur du carré semblent fuir au point de vue.
%■ 3
Le côté supérieur s’abaisse en fuyant et le côté
inférieur se relève, fig. 3 en d.
Si l’on place le carré à droite de l’élève on
lui fera remarquer les mêmes déformations mais
en sens inverse, fig. 3, en e.
Si l’on veut rendre plus sensible la position
des côtés du carré placé perpendiculairement au
tableau au-dessus de la ligne d’horizon, fig. 3
en ô, on priera les élèves de tenir une règle
horizontalement en face de leurs yeux, de ma-
nière qu’elle coïncide avec le côté du carré le
plus rapproché. Us remarqueront que la règle
reste horizontale et parallèle au tableau. On
priera les élèves d’abaisser la règle jusqu’à ce
qu’elle coïncide avec le côté du carré le plus
éloigné. On fera de nouveau remarquer la po-
sition de la règle parallèle au tableau et hori-
zontale. Si l’on demande aux élèves de faire
coïncider leur règle avec l’un des côtés du carré,
à droite ou à gauche, fig. 3, carré 6, ils trou-
veront que leur règle n’est ni parallèle au ta-
bleau ni perpendiculaire à ce même tableau,
mais qu’elle prend une position oblique et se
dirige vers le point de vue, c’est-à-dire vers le
point situé sur la ligne d’horizon et en face du
spectateur. On peut faire les mêmes exercices
pour les positions d et c du carré, fig. 3.
De ces observations l’on pourra conclure :
1° que les côtés du carré ne gardent pas, en
perspective, c’est-à-dire en apparence, leurs
formes réelles ;
2° que les perpendiculaires au tableau sem-
blent fuir au point de vue, V ;
3° que les verticales restent verticales.
Le maître pourra faire observer aux élèves
les mêmes déformations en les priant de pren-
dre en main un crayon et le bras tendu, de
mesurer les grandeurs apparents des côtés du
carré. Pour que cet exercice donne des résultats
exacts il est indispensable que le crayon reste
vertical.On le tiendra comme l’indique la figure ;
le pouce sera libre de glisser sur le crayon. Pour
prendre une mesure avec le crayon ainsi tenu on
tendra le bras sans effort, et tout
en veillant à maintenir le crayon
verticalement on fera correspon-
dre le bout supérieur avec le
point le plus élevé du côté 1. 2,
fig. 3 en d. La pointe du crayon coïncidera
avec l’angle 1 ; le pouce glissera sur le crayon
PROGRAMME DU BREVET.
Le point de vue.
Le point de vue se nomme aussi point prin-
cipal ; il se trouve toujours sur la ligne d’hori-
zon h h1, en face du spectateur. Il est marqué
par la projection, sur le tableau, du rayon vi-
suel perpendiculaire à l’œil du spectateur. Ce
point de vue, que l’on marque V, varie selon
la position du spectateur ; il s’élève ou s’abaisse
avec lui comme la ligne d’horizon (voir fig. 1,
n° du 1er mars 1924, p. 135.)
Toutes les lignes qui sont perpendiculaires
au tableau, par conséquent parallèles au rayon
visuel du spectateur regardant en V, sont diri-
gées vers ce point de vue.
Pour rendre sensible cette règle il suffit d’ob-
server les déformations apparentes d’une feuille
de carton carrée. Si l’on place en face d’un
élève et à hauteur de son regard, un carré de
carton que l’on tiendra perpendiculairement au
sol et parallèlement au tableau, ce carton pa-
raîtra carré, fig. 3, en a. Si l’on rapproche ce
carré de l’œil il semble grandir ; il paraît plus
petit s’il s’éloigne du spectateur.
Elevez ce carré
au-dessus du re-
gard de l’élève,
mais donnez au
carton une posi-
tion horizontale
tout en le main-
tenant perpendi-
culaire au ta-
bleau. L’élève constatera que le côté du carré
plus proche de lui semble plus grand que le
côté plus rapproché du tableau et que les côtés
semblent fuir au point de vue, fig. 3, en b.
Abaissez le carton à hauteur de la poitrine
de l’élève, tout en gardant au carré la position
décrite ci-dessus. La remarque précédente re-
lative aux déformations apparentes du carré
s’appliquera encore au cas présent et l’élève re-
marquera que les côtés du carré, de droite et de
gauche, semblent fuir au point de vue,fig. 3 en c.
Si l’on porte le carré à gauche de l’élève de
manière à ce que le milieu du carton corres-
ponde à la ligne d’horizon, l’on fera constater
à l’élève que le côté le plus proche du carré
demeure vertical et paraît plus grand que le
côté le plus éloigné. Les côtés supérieur et in-
férieur du carré semblent fuir au point de vue.
%■ 3
Le côté supérieur s’abaisse en fuyant et le côté
inférieur se relève, fig. 3 en d.
Si l’on place le carré à droite de l’élève on
lui fera remarquer les mêmes déformations mais
en sens inverse, fig. 3, en e.
Si l’on veut rendre plus sensible la position
des côtés du carré placé perpendiculairement au
tableau au-dessus de la ligne d’horizon, fig. 3
en ô, on priera les élèves de tenir une règle
horizontalement en face de leurs yeux, de ma-
nière qu’elle coïncide avec le côté du carré le
plus rapproché. Us remarqueront que la règle
reste horizontale et parallèle au tableau. On
priera les élèves d’abaisser la règle jusqu’à ce
qu’elle coïncide avec le côté du carré le plus
éloigné. On fera de nouveau remarquer la po-
sition de la règle parallèle au tableau et hori-
zontale. Si l’on demande aux élèves de faire
coïncider leur règle avec l’un des côtés du carré,
à droite ou à gauche, fig. 3, carré 6, ils trou-
veront que leur règle n’est ni parallèle au ta-
bleau ni perpendiculaire à ce même tableau,
mais qu’elle prend une position oblique et se
dirige vers le point de vue, c’est-à-dire vers le
point situé sur la ligne d’horizon et en face du
spectateur. On peut faire les mêmes exercices
pour les positions d et c du carré, fig. 3.
De ces observations l’on pourra conclure :
1° que les côtés du carré ne gardent pas, en
perspective, c’est-à-dire en apparence, leurs
formes réelles ;
2° que les perpendiculaires au tableau sem-
blent fuir au point de vue, V ;
3° que les verticales restent verticales.
Le maître pourra faire observer aux élèves
les mêmes déformations en les priant de pren-
dre en main un crayon et le bras tendu, de
mesurer les grandeurs apparents des côtés du
carré. Pour que cet exercice donne des résultats
exacts il est indispensable que le crayon reste
vertical.On le tiendra comme l’indique la figure ;
le pouce sera libre de glisser sur le crayon. Pour
prendre une mesure avec le crayon ainsi tenu on
tendra le bras sans effort, et tout
en veillant à maintenir le crayon
verticalement on fera correspon-
dre le bout supérieur avec le
point le plus élevé du côté 1. 2,
fig. 3 en d. La pointe du crayon coïncidera
avec l’angle 1 ; le pouce glissera sur le crayon