Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique (2.1923/1924)

d’un brun marron ; les ailes antérieures sont
marquées de taches blanches isolées ; les ailes
postérieures portent une zone blanche et une
bande de taches en forme de croissant, de cou-
leur rouge ferrugineuse. On rencontre ce pa-
pillon dans les bois au mois de juin. Sa chenille,
petite, est d’un brun rougeâtre, et porte deux
cornes velues sur le deuxième anneau. On la
trouve de mai à juin.
La piéride de l’aubépine, fig. 6, est un pa-
pillon d’un blanc crème qui mesure 50 millim.
d’envergure ; il est caractérisé par la fine ligne
noire qui ourle les ailes. Les nervures des ailes
sont régulières, nettes et d’un ton brun. La
chenille, de couleur brune, est luisante et mar-
quée de deux bandes fauves.
Les chenilles de
la piéride de l’aubé-
pine construisent de
grands nids soyeux
que l’on voit en hi-
ver, à l’extrémité
des branches des
arbres fruitiers. Ces
chenilles mangent
les bourgeons, dès
le printemps.
La piéride du
chou, fig. 7, ou
grand papillon blanc
du chou, est l’un
des papillons les
plus communs dans
nos jardins ; son en-
vergure est de 60
millim. Ses ailes,
d’un blanc crème,
portent une tache brune à l’extrémité des ailes
antérieures. Les chenilles de ce papillon man-
gent les choux en été ; elles sont d’un gris ver-
dâtre avec des bandes longitudinales jaunes.
Leurs chrysalides se fixent sur les murs et sur
les arbres.
L’aspect général de ce papillon est à peu près
le même que celui de la piéride de l’aubépine.
On utilise ses formes plus volontiers dans l’or-
févrerie et les émaux.
La vanesse C, blanche appartient à la série
des papillons aux ailes dentelées, fig. 8.
Ce papillon mesure 45 millim. d’envergure ;
il porte des ailes aux dentelures irrégulières ;
leur belle couleur fauve est semée de taches
brunes et blanchâtres. Une lettre C marque
chacune des ailes inférieures, sur leur face in-

terne, et s’y détache en blanc sur fond jaune.
C’est la caractéristique de cette espèce, d’où
son nom de Vanesse C.
La chenille vit sur les groseilliers ; elle porte
deux raies dorsales blanches sur fond rouge.
La vannesse, belle=dame du chardon,
fig. 9, est un papillon de 50 millim. d’enver-
gure que caractérise le duvet garnissant le corps
et la base des ailes postérieures. Les ailes, d’un
jaune ferrugineux, portent des taches blanches ;
les ailes inférieures sont marquées de brun,
irrégulièrement.
La chenille de ce papillon, de couleur jaune,
est nuisible aux artichauts.
Le zygène du trèfle, fig. 10, porte des an-
tennes enroulées en cornes de bélier, qui parais-
sent considérables
par rapport à la
taille du papillon.
Le zygène ne me-
sure que 30 millim.
d’envergure. Ses ai-
les antérieures, d’un
bleu indigo foncé,
comme l’abdomen,
sont marquées de
cinq taches rouge
carmin. Les ailes
postérieures, carmi-
nées, sont bordées
d’un filet bleuâtre.
Sa chenille, courte
et épaisse, porte
seize pattes ; elle
est nuisible aux lé-
gumineuses.
Ce joli papillon
s’allie à toutes les fantaisies décoratives et se
mêle aisément à l’ornementation florale et à
l’enluminure.
Le sphinx du pin, fig. 11, est un papillon
crépusculaire.Il mesure 70 millim. d’envergure ;
son corps est d’un gris cendré ; le corselet et
l’abdomen sont centurés de bandes blanches.
Ses ailes antérieures sont blanches, ses ailes pe-
tites et très poilues restent ternes. Ce papillon
qui mesure 70 millim. d’envergure paraît en
juin. Sa chenille se tient au sommet des pins
dont elle mange les feuilles.
Ce papillon n’est décoratif que par sa sil-
houette. On l’emploie volontiers dans les tra-
vaux de métaux repoussés, dans les bronzes et
objets en écaille. Il convient du reste, à tous
les genres d’ornementation.
(A suivre).



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