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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 2.1923/​1924

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No. 9 (1er mai 1924)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43074#0204
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L’Art héraldique
(Suite).

Manière de blasonner.
Blasonner c’est expliquer, déchiffrer
ce qui est représenté sur un écu. On
nomme d’abord P émail du champ de
Pécu, puis la pièce qui le charge. D’or,
au lion d’azur (fig. 75) ou : d’or au che-


75 76

vron brisé d’azur, accompagné de trois
merlettes de sable (fig. 76).
Lorsque l’écusson porte plusieurs
pièces posées perpendiculairement à
côté l’une de l’autre, la première est à
dextre. Si Pécu est écartelé il faut com-
mencer par le quartier placé à l’angle
supérieur dextre (en haut à gauche).
Lorsque une pièce est de l’émail du
champ, on ne nomme pas cet émail une
seconde fois. Une famille porte : d’azur
à la jasce d’or, accompagnée de trois lo-
sanges d’or. On dit : accompagnée de
trois losanges de même.
Une famille porte : d’argent, à l’aigle
d’azur, accompagné en chef de trois be-
sants d’azur, et en pointe de trois mo-
lettes, d’éperon, aussi d’azur. On bla-
sonne : d’argent, à l’aigle, accompagné
au chef de trois beesants, et en pointe,
de trois molettes d’éperon, le tout
d’azur.
En résumé,pour blasonner, on énonce
d’abord le nom du titulaire, puis les di-
visions générales, puis les divisions par-
ticulières en nommant d’abord le champ,

puis les pièces les plus importantes, puis
les moins importantes, en commençant
par le côté dextre de l’écusson.
Les vêtements blasonnés.
Les Grecs et les Romains portaient
déjà des vêtements ornés de sujets
peints ; les Germains entrés en Gaule
transformèrent le sayon gaulois et en
firent bientôt la cotte d’armes. Sous
Charlemagne les plumes et fourrures en-
richirent les habits des barons ; plus tard
la soie et l’or s’étalèrent en broderies sur
de riches tissus. Les Croisés adoptèrent
pour signe de ralliement la croix rouge,
mais Louis VII le jeune, le premier,
sema son manteau royal de fleurs de lis.
A leur retour d’Orient les croisés adop-
tèrent des cottes d’armes ornées de de-
vises et de broderies. Ces cottes d’armes
portaient les bandes, chevrons, croix,
etc., en fourrures sur les draps d’or et
d’argent ou en drap d’or et d’argent sur
des fourrures. Les armoiries se portèrent
donc sur les vêtements avant de paraître
sur les écus. Vers la fin du règne de
saint Louis, les femmes nobles ornèrent
leurs vêtements de leurs armoiries ; à
droite elles placèrent les armes de leur
mari, à gauche celles de leur famille.
En 1423, le maïeur, les échevins
d’Arras et cent notables prirent part
aux joutes de l’Epinette, à Lille, cc Tous
ceux qui furent du voyage reçurent du
magistrat une cosaque blanche et verte
sur laquelle se dessinait un rat, symbole
des armes de la cité. »
Les habits mi-partis, c’est-à-dire com-

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