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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 2.1923/​1924

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No. 10 (1er juin 1924)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43074#0250
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Dessin Géométrique. Certificat d’études

Travail maniul. ** Jeunes Filles.
La rose, que donne notre croquis, ci-contre,
peut être utilisée pour une bordure, soit qu’on
exécute cette rose en broderie au lancé, soit
qu’on la réalise en étoffe découpée.
Ce motif est convenable pour nappes, cous-
sins, corsages; le mode d’interprétation variera
selon l’objet sur lequel la rose sera appliquée.


La peinture sur étoffes
« LE BATIK » (Suite).

Les craquelures.
Les craquelures donnent au batik un aspect
si particulier que ces brisures, en malais battik,
auraient donné leur nom à ce procédé de pein-
ture sur étoffes.
Lorsque les grandes surfaces sont recouvertes
de la cire javanaise, on trempe le tissu dans
l’eau froide pour durcir la cire puis on froisse
le tissu dans les mains. Cette opération, plus
ou moins prolongée, a pour résultat d’écailler
la cire, de la fendiller en une multitude de cra-
quelures rayonnant d’un centre dans toutes les
directions. Par les interstices de ces craquelures
la teinture s’infiltre jusqu’au tissu et le colore.
Dans le batik à plusieurs couleurs les craque-
lures donnent au tissu l’aspect du marbre veiné
de diverses nuances.
Teinture et nettoyage.
Lorsque le tracé à la cire est achevé comme
nous l’avons indiqué dans notre numéro de mai
(pages 194 et 195), on plonge le tissu dans le
bain. La couleur pénètre l’étoffe mais elle ne
peut l’atteindre dans les réserves créées par la
cire. Il est utile de tremper d’abord le tissu
dans l’eau froide ordinaire avant de le plonger
dans le bain colorant.
Le tissu batiké, teint et séché, doit être dé-
barrassé de la cire. Pour cet effet on plonge le
tissu dans un bain de benzine, d’essence d’au-
tomobile, où la cire se dissout. L’opération
achevée on presse le tissu entre les mains pour
le débarrasser de l’essence, on le fait sécher à
l’air libre et on le repasse au fer chaud. Le des-
sin apparaît alors dans toute sa netteté.

Le batik à plusieurs couleurs.
Le batik à une seule couleur est très simple et
très rapide et donne de bons résultats sans que
l’exécutant ait acquis beaucoup d’expérience du
procédé.
Pour obtenir plusieurs couleurs on procède
comme nous avons dit pour une couleur, mais
après le premier bain il faut recouvrir à nouveau
toutes les parties du tissu que l’on veut préser-
ver du colorant au deuxième, puis au troisième
bain.
Sur un tissu blanc vous voulez exécuter un
sujet en trois couleurs. Vous dessinerez d’abord,
à la cire, les parties qui doivent rester blanches ;
puis vous tremperez le tissu dans un bain de
teinture jaune. On lave, on sèche, mais sans
essence et sans enlever la première réserve de
cire.
Sur le tissu jaune vous appliquez la cire aux
endroits que vous voulez garder de cette cou-
leur et vous trempez dans un bain bleu. Votre
tissu jaune deviendra vert ; vous lavez, séchez,
sans enlever la cire, et faites une troisième ap-
plication de cire pour les parties que vous dési-
rez conserver en vert.
Vous plongez l’étoffe dans un léger bain de
noir. Vous lavez, vous séchez, puis vous enlevez
toute la cire au moyen d’un bain d’essence mi-
nérale. Le tissu apparaît alors coloré en quatre
nuances : blanc, jaune, vert, brun noir ou noir.
Si l’on sait combiner ses couleurs et créer
utilement les réserves, on arrivera facilement à
de très jolis effets L
(A suivre).
1. D’après Reilennes. Le « batik », Sennelier, Paris.

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