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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 2.1923/​1924

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No. 11 (1er juillet 1924)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43074#0262
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Histoire de l’Art

L’ART GREC (suite).

L’école de Pergame b

Pergame, humble cité, ne prit d’im-
portance qu’au IIIe siècle avant notre
ère. Lors du démembrement de l’em-
pire des Séleucides, vers 283, cette ville
fut occupée par la dynastie des Attali-
des. Attale Ier prit le titre de roi et vain-
quit les Gaulois d’Asie qui se précipi-
taient de l’Occident vers l’Orient. At-
tale les arrêta, les refoula au nord de la
Phrygie et consacra son triomphe par
l’érection, sur l’Acropole de Pergame,
d’une statue à Zeus 2 et à Athéna.
L’Acropole de Pergame rivalisa bien-
tôt avec l’Acropole d’Athènes, grâce à
la richesse des Attalides, à leur amour
du luxe, à leur goût des beaux-arts.
Les plus célèbres artistes de Pergame,
à cette époque, sont Epigonos, Phyro-
mahhos, Stmtonicos, Antigonos et Ni-
heratos.
Attale Ier offrit aux Athéniens une
copie du monument qu’il avait fait éle-
ver sur l’Acropole de Pergame. Cette
œuvre comprenait quatre groupes, rap-
pelant les victoires de la civilisation sur
la barbarie ; le combat des dieux contre
les géants, la victoire des Athéniens sur
les Amazones, la bataille de Marathon
et la victoire d’Attale lui-même sur les
Gaulois. Le socle de ce monument me-
sure environ quinze mètres de longueur
sur cinq de largeur.
Sur l’Acropole de Pergame, Attale
avait consacré à Zeus et Athéna des sta-
tues de bronze représentant des Gaulois
1. Pergame, ville d’Asie Mineure, au nord de Smyrne.
2. Zeus, nom grec de Jupiter.

vaincus. Deux de ces œuvres nous sont
connues par des copies en marbre re-
trouvées à Rome au XVIe siècle : 1° un
groupe de la villa Ludovisi représentant
un Gaulois qui se tue après avoir tué sa
femme pour éviter la servitude ; 2° un
Gaulois blessé, à l’agonie, qui se soulève
du bras droit. On désigne généralement
cette statue sous le nom du Gladiateur
mourant. L’expression et l’attitude sont
énergiques et émouvantes, mais le type
n’a rien de grec ; ses cheveux courts et
droits, sa moustache rude, son nez ac-
centué, font du gladiateur un soldat
français d’avant-guerre ; son bouclier et
sa trompe guerrière ne laissent non plus
aucun doute sur le type du Gaulois mou-
rant.
A Naples, à Rome, à Venise, à Aix
en Provence, on trouve des Galates, des
Grecs, des Amazones, combattants ou
blessés qui appartiennent évidemment,
par la technique et l’inspiration, aux
sculpteurs des statues de l’Acropole de
Pergame. Les meilleures de ces statues
sont VAmazone morte étalée sur le dos
telle qu’elle est tombée et le Galate age-
nouillé qui combat (au
musée du Vatican).
Cette dernière fi gure est
empreinte de la bestiale
énergie du lutteur qui
s’apprête à bondir sur
son ennemi (fig.)* Le
sayon collant et la braie
ajustée aux formes des jambes à la mode
Galate, caractérisent ce type du barbare.
Vers 166, après de nouveaux succès,


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