L’imagination de l’enfant la porte
encore à donner la vie et le sentiment à
la nature entière, à prêter une âme aux
arbres, aux pierres, aux fleurs.
L’imagination fait plus; elle amène
l’enfant à changer sa propre personna-
lité. Armé d’un fusil de bois et d’un ca-
non de plomb il devient soldat, artilleur,
officier, général ; donnez-lui un petit
train, une machine et des wagons, le
voici devenu mécanicien et chef de gare.
L’imagination de l’enfant va jusqu’à
créer, de toutes pièces, des êtres fictifs ;
ils ne sont pas rares les enfants qui peu-
plent la nuit de fantômes et redoutent
l’obscurité.
Il n’est pas vrai que l’enfant prenne
toujours au sérieux ses rêves et les créa-
tions de son imagination. Il ne s’en
effraye souvent qu’à fleur de peau et ne
s’en amuse que par complaisance.
Ce rôle de l’imagination s’exercera
plus ou moins efficacement chez l’enfant
dessinateur.Parvenu à l’âge où les doigts
sont capables de tenir un crayon et de
le diriger, l’enfant ne sera capable de
discerner les fantaisies de l’imagination
d’avec la réalité. Cette faculté lui four-
nira pourtant d’utiles inventions pour
les scènes qu’il voudra composer. S’agit-
il d’illustrer un devoir de français, un
récit plus ou moins imagé, le jeune des-
sinateur saura situer les personnages et
multiplier les incidents avec une fantai-
sie souvent amusante et pleine d’à-pro-
pos. Déjà ses souvenirs personnels in-
fluent sur les créations spontanées de son
imagination, et sa raison naissante coor-
donne et harmonise les données du rêve.
Sous le crayon de l’enfant naissent des
représentations qui semblent copiées sur
nature et donnent l’illusion de scènes
vécues. L’imagination domine pourtant
l’observation et les fautes de dessin sont
là qui prouvent sa primauté.
Il importe donc d’apprendre à l’en-
fant à regarder ce qui l’entoure, bien
plus, à l’observer, à comparer entre elles
les formes et les grandeurs des objets et,
dans un même objet, les formes et les
relations de ses divers éléments.
A cette condition les dessins d’inven-
tion prendront un caractère de vérité et
d’utilité que le travail individuel de l’en-
fant parviendrait difficilement à leur
donner. E. L.
Projections
Une caisse à bois.
Ce sujet, qui présente des lignes obliques,
demande une attention particulière dans le des-
sin du plan. On dessinera d’abord l’élévation
et par des perpendiculaires abaissées des prin-
cipaux points on déterminera le plan. Il faut
prendre garde que la vue intérieure de l’objet
ne corresponde pas à la vue extérieure en éléva-
tion. Le fond de la caisse est diminué de l’épais-
seur des planches qui l’entourent et constituent
les côtés. Même remarque pour la coupe. La
partie visible du fond, en plan, détermine la
largeur intérieure de ce même fond en vue de
côté (coupe).
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encore à donner la vie et le sentiment à
la nature entière, à prêter une âme aux
arbres, aux pierres, aux fleurs.
L’imagination fait plus; elle amène
l’enfant à changer sa propre personna-
lité. Armé d’un fusil de bois et d’un ca-
non de plomb il devient soldat, artilleur,
officier, général ; donnez-lui un petit
train, une machine et des wagons, le
voici devenu mécanicien et chef de gare.
L’imagination de l’enfant va jusqu’à
créer, de toutes pièces, des êtres fictifs ;
ils ne sont pas rares les enfants qui peu-
plent la nuit de fantômes et redoutent
l’obscurité.
Il n’est pas vrai que l’enfant prenne
toujours au sérieux ses rêves et les créa-
tions de son imagination. Il ne s’en
effraye souvent qu’à fleur de peau et ne
s’en amuse que par complaisance.
Ce rôle de l’imagination s’exercera
plus ou moins efficacement chez l’enfant
dessinateur.Parvenu à l’âge où les doigts
sont capables de tenir un crayon et de
le diriger, l’enfant ne sera capable de
discerner les fantaisies de l’imagination
d’avec la réalité. Cette faculté lui four-
nira pourtant d’utiles inventions pour
les scènes qu’il voudra composer. S’agit-
il d’illustrer un devoir de français, un
récit plus ou moins imagé, le jeune des-
sinateur saura situer les personnages et
multiplier les incidents avec une fantai-
sie souvent amusante et pleine d’à-pro-
pos. Déjà ses souvenirs personnels in-
fluent sur les créations spontanées de son
imagination, et sa raison naissante coor-
donne et harmonise les données du rêve.
Sous le crayon de l’enfant naissent des
représentations qui semblent copiées sur
nature et donnent l’illusion de scènes
vécues. L’imagination domine pourtant
l’observation et les fautes de dessin sont
là qui prouvent sa primauté.
Il importe donc d’apprendre à l’en-
fant à regarder ce qui l’entoure, bien
plus, à l’observer, à comparer entre elles
les formes et les grandeurs des objets et,
dans un même objet, les formes et les
relations de ses divers éléments.
A cette condition les dessins d’inven-
tion prendront un caractère de vérité et
d’utilité que le travail individuel de l’en-
fant parviendrait difficilement à leur
donner. E. L.
Projections
Une caisse à bois.
Ce sujet, qui présente des lignes obliques,
demande une attention particulière dans le des-
sin du plan. On dessinera d’abord l’élévation
et par des perpendiculaires abaissées des prin-
cipaux points on déterminera le plan. Il faut
prendre garde que la vue intérieure de l’objet
ne corresponde pas à la vue extérieure en éléva-
tion. Le fond de la caisse est diminué de l’épais-
seur des planches qui l’entourent et constituent
les côtés. Même remarque pour la coupe. La
partie visible du fond, en plan, détermine la
largeur intérieure de ce même fond en vue de
côté (coupe).
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