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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 2.1923/​1924

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[No. 12]
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https://doi.org/10.11588/diglit.43074#0288
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que, ils achevaient la ressemblance ani-
male. Cette confection du masque était
bien propre à développer le goût de
l’imitation du réel chez ces peuples chas-
seurs et l’usage de ce déguisement ex-
pliquerait les silhouettes singulières à
tête d’animaux des cavernes de l’âge du
renne.
On a remarqué encore que les ani-
maux représentés par l’art des cavernes
appartiennent tous à des espèces comes-
tibles ; d’autre part l’on sait que les mas-
ques jouaient un rôle dans les cérémo-
nies ayant pour but d’assurer la multi-
plication du gibier, de faciliter le succès
de la chasse, de se rendre enfin les ani-
maux favorables en ensorcelant leur
ce double ». Des pratiques superstitieu-
ses précédaient les grandes chasses et les
initiés seuls pouvaient contempler ces
images des animaux qui nourrissaient la
tribu.
Les dessins polychromes de la grotte
d’Altamira représentaient des centaines
d’animaux dans des attitudes variées qui
semblent prises sur le vif ; un bison, ra-
massé sur lui-même, est prêt à bondir ;
un sanglier passe en galop. De récentes
découvertes ont confirmé le naturalisme
vivant de ces artistes préhistoriques dont
les œuvres nous révèlent les premières
origines de la peinture et une progres-
sion ininterrompue de l’art de la cou-
leur.
LA PEINTURE EGYPTIENNE.
Les Egyptiens n’emploient que la
teinte plate dans leur décoration ; ils
ignorent la perspective, dédaignent le
modelé, le clair-obscur. Pour représen-
ter un homme ils dessinent des yeux de
face dans une tête de profil ; des jambes

de profil s’adaptent à un tronc de face
surmonté d’un buste
de trois quarts (fig. 1).
Leurs contours sobres,
au trait net et ferme,
ne manquent pas d’am-
pleur ; ils saisissent ha-
bilement la forme typi-
que idéale et ne copient La Jeine Taïa, repré-
/ # ... . sentée sur les murs de la
jamais l’individu mais necropole de Thèbes
l’espèce.
Les Egyptiens excellent à représenter
les scènes les plus variées aux multiples
personnages et qui embrassent toute la
vie humaine ; vie de famille, vie militaire
et agricole, vie ouvrière et commerciale,
jeux, fêtes religieuses et officielles sans
oublier la vie mondaine, {fig. 2).
; • « •

Jeu de balle en Egypte
Peinture de l’hypogée de Béni Hassan
Le peintre égyptien s’inspire de la na-
ture, mais il généralise les formes, sup-
prime les détails particuliers et s’élève
de l’individu au type. Il dessine au pin-
ceau son esquisse avec une hardiesse et
une sûreté qui lui évitent les retouches
comme en témoignent les peintures ina-
chevées des hypogées de Biban-el-Mo-
louk, La couleur n’a pas recouvert ce
tracé et l’on peut voir, en ces œuvres in-
complètes, avec quelle liberté de pinceau
travaillait l’artiste égyptien.
Les Egyptiens employaient le blanc,
le noir, le bleu, le rouge, le jaune, le vert
dont ils recouvraient le bois, la pierre, le
papyrus, le granit.Ces couleurs ont défié
les siècles. On croit que les teintes




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