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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 2.1923/​1924

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[No. 12]
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https://doi.org/10.11588/diglit.43074#0289
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étaient conventionnelles. Dans un ta-
bleau que possède le Musée britannique,
les Nubiens présentent des couleurs par-
ticulières: les hommes sont rouges, les
femmes sont jaunes, les quadrupèdes
rouges et les oiseaux verts ou bleus
comme l’eau et Ammon.
L’art égyptien mêlait, dans sa décora-
tion, la forme humaine à la forme ani-
male, à la flore et aux dessins géométri-
ques. Le lotus entrait dans beaucoup de
compositions ; il symbolisait l’action
bienfaisante des eaux et du soleil sur la
terre ; il représentait l’évolution des sai-
sons et des générations. L’écriture
égyptienne était elle-même une sorte de
peinture et les hiéroglyphes ne furent
d’abord qu’une représentation figurée
du mot que l’on voulait exprimer.
Les arts appliqués à l’industrie.
Les Egyptiens, les femmes égyptien-
nes surtout, aimaient l’élégance et le

luxe. Ce peuple connaissait l’art de bro-
der, de peindre les étoffes, d’orner les
tissus de figures appliquées ou tissées
dans l’étoffe même. Les meubles, sou-
vent de bois précieux, affectaient des
formes simples, mais ils étaient presque
toujours dorés, incrustés d’ivoire et d’é-
mail. Les vases égyptiens que possèdent
nos musées, d’une parfaite exécution,
témoignent d’un art avancé comme les
verres irisés dans la pâte, les émaux de
diverses couleurs incrustés dans l’or et
l’argent. Des bijoux découverts à Da-
chour et ayant appartenu à Ousourte-
sen II, Ousourtesen III et Amenhe-
mat III (3.000 av. J.-C.), comme ceux
que l’on a retrouvés dernièrement dans
le tombeau de Tout-Ank-Amon, dé-
montrent le goût du luxe et la richesse
des Pharaons autant que l’habileté des
décorateurs égyptiens.
(A suivre).


Le bon goût dans la toilette des enfants.

Les couleurs tendres sourient à la jeunesse.
Le rose est charmant, le bleu, le jaune et le
vert, pareillement, mais il y a l’écueil de la
gamme. Au lieu de s’en tenir aux harmonies
douces, presque passées : feuille de rose morte,
bleu saphir, jaune paille, vert olive, on tombe
dans le voyant.
Le voyant est d’un goût atroce, intrinsèque-

ment d’abord, puis parce qu’il attire l’attention
en blessant la vue.
Le voyant pèche par son manque d’art et son
immodestie.
Point de gants ni de mitaines pour jouer.
L’abondance des bijoux et des rubans, etc...
[est redoutable1.
1. Emile Bayard. L’art du bon goût, Garnier.

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