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fique de la nature, forment bientôt
P école impressionniste.
Les impressionnistes disent : ce II n’y
a pas de forme belle en soi, mais des for-
mes révélatrices de la vie, de la civilisa-
tion, de la pensée. Peignons donc les
choses de notre temps : les fortifications,
la banlieue, les couches et les gazomè-
tres ; un train de ceinture qui passe, un
chiffonnier qui songe en son gîte ; un
petit bourgeois qui peint sa porte en
vert. Voilà ce que Part doit représen-
ter 1. » Ils ont peint des choses laides
avec de belles couleurs ; ils ont détruit la
forme pour la couleur et remplacé la
ligne et le dessin par un brouillard co-
loré. D’autres ont supprimé la touche, le
coup de pinceau qui modelait les objets ;
ils ont posé l’un auprès de l’autre de pe-
tits points colorés. Ce fut l’école des
pointillistes.
Enfin les partisans de la couleur claire
exprimèrent leurs désirs en des termes
de mépris pour les bons vieux tons. Ils
voulurent ce la couleur débarrassée de la
litharge, du bitume, du chocolat, du jus
de chique, du graillon et du gratin2. »
On les appela les luministes.
1. Robert de la Sizeranne. Questions d’esthét. con-
temporaine.
2. Sertillanges. Art et apologétique.

Les peintres de ces diverses classes
appartiennent à la famille de l’impres-
sionisme et prétendent peindre Phomme
comme un produit du milieu où il vit,
au moment où on l’observe. Le sujet
n’est rien ; ce qui importe c’est la cou-
leur, c’est la sensation qu’il nous pro-
cure ; c’est l’impression qu’il faut pein-
dre. Les impressionnistes donnent des
pochades, des études, des ce tranches de
vie » comme ils disent, sortes d’ébauches
que les vrais artistes ne sortent pas de
leur atelier. Ces ce intentions d’œuvres,
comme les appelle Frémiet, que l’im-
puissance de leurs auteurs ne leur permet
pas de mener plus loin », ne méritent pas
grand intérêt.
Nous ne parlerons pas du cubisme qui
est une extravagance.
Ces diverses écoles appartiennent à
l’école naturaliste qu’on a nommée en-
core l’école sensiste. Ses partisans ne
voient rien au-delà de la forme et,comme
le dit Mario Pilo, « ils réduisent toute
l’esthétique à la physiologie et à la tech-
nique. » Cet art glorifie la nature aux
dépens de l’esprit et, selon Sertillanges,
exprime la seule beauté matérielle que
l’Evangile a dénoncée.
(A suivre).

LA PEINTURE DES POSITIFS SUR VERRE

Les longues soirées d’hiver vont ramener les
séances de projections si favorables à Venseigne-
ment en général et à l’étude des arts et de l’his-
toire de l’art en particulier.
La photographie en couleurs, très à la mode
et de plus en plus pratique, permet de repro-
duire d’intéressants sujets ; elle présente pour-
tant certaines difficultés et son prix de revient
reste assez élevé. Les couleurs liquides pour

positifs sur verre suppléent à la photographie
en couleurs et donnent de très bons résultats.
Ces couleurs liquides s’étendent sur les posi-
tifs sans aucune préparation ; d’une transpa-
rence absolue elles ne donnent pas d’épaisseur
dans les touches, adhèrent solidement et sup-
portent la chaleur sans s’écailler. On les trouve
à la Maison Lefranc, rue la Ville-1 ’Evêque, 15,
à Paris.

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