Notions d’Esthétique
VIII. L’ART (Suite).
L’art pour l’art.
Le réalisme a produit encore une cer-
taine école qui réclame «Part pour Part»,
la forme pour la forme.
L’art a son objet propre, le beau; il
ne doit pas sortir de ce domaine, et si
l’on affirme que Part, ne relevant que
de lui-même, doit se faire à lui-même sa
propre fin, c’est là une erreur. « L’art
Le réalisme est entré dans Part avec
la décadence de l’esprit religieux chez
les anciens Grecs ; ils ont séparé du
temple le dieu, puis ils ont fait le demi-
dieu, puis le héros, enfin l’homme. De
même, après les belles époques de Part
chrétien les artistes descendent des ima-
ges de Dieu et des saints à celles des hé-
ros, puis à celles de P homme et à la
simple copie de la nature. Avec l’indi-
L 0. Merson. Le loup de Gubbio
doit faire resplendir le vrai et le bien ;
il doit exprimer la beauté par des signes
sensibles P »
Pas plus que l’orateur ne parle pour
parler, Part n’est fait pour Part, et l’ar-
tiste qui copie la nature sans choix, au
hasard des rencontres, sans idéal, tombe
dans ce réalisme que Guyau nomme la
« lèpre de Part ».
1. Loth. L’art, Bloud, Paris.
vidualisme prôné par le protestantisme
et favorisé par la Renaissance, la doc-
trine de Part pour Part s’affirme de plus
en plus et le réalisme le plus brutal en-
vahit Part.
Les Hollandais furent toujours des
partisans du réalisme dans Part. Dans
leurs tableaux on retrouve leurs horizons
plats, leurs canaux, leurs prairies, leurs
ports, leurs cabarets, leurs moulins à
VIII. L’ART (Suite).
L’art pour l’art.
Le réalisme a produit encore une cer-
taine école qui réclame «Part pour Part»,
la forme pour la forme.
L’art a son objet propre, le beau; il
ne doit pas sortir de ce domaine, et si
l’on affirme que Part, ne relevant que
de lui-même, doit se faire à lui-même sa
propre fin, c’est là une erreur. « L’art
Le réalisme est entré dans Part avec
la décadence de l’esprit religieux chez
les anciens Grecs ; ils ont séparé du
temple le dieu, puis ils ont fait le demi-
dieu, puis le héros, enfin l’homme. De
même, après les belles époques de Part
chrétien les artistes descendent des ima-
ges de Dieu et des saints à celles des hé-
ros, puis à celles de P homme et à la
simple copie de la nature. Avec l’indi-
L 0. Merson. Le loup de Gubbio
doit faire resplendir le vrai et le bien ;
il doit exprimer la beauté par des signes
sensibles P »
Pas plus que l’orateur ne parle pour
parler, Part n’est fait pour Part, et l’ar-
tiste qui copie la nature sans choix, au
hasard des rencontres, sans idéal, tombe
dans ce réalisme que Guyau nomme la
« lèpre de Part ».
1. Loth. L’art, Bloud, Paris.
vidualisme prôné par le protestantisme
et favorisé par la Renaissance, la doc-
trine de Part pour Part s’affirme de plus
en plus et le réalisme le plus brutal en-
vahit Part.
Les Hollandais furent toujours des
partisans du réalisme dans Part. Dans
leurs tableaux on retrouve leurs horizons
plats, leurs canaux, leurs prairies, leurs
ports, leurs cabarets, leurs moulins à