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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 4.1925/​1926

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No. 4 (1er janvier 1926)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43076#0079
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d’or frappées à l’effigie de Térah, le fils
d’Abraham, que lui présente Gaspar.
Au XVIe siècle le geste de l’Enfant se fait
moins espiègle; on peint moins l’enfant que le
Dieu. La main ne joue plus; elle se lève et bé-
nit (voir le supplément). Au XVIIe siècle le

image de la souffrance qui commence pour Lui
comme pour ceux qu’il vient consoler. « Pleure,
enfant, dit Willette, tu as trente-trois ans à
vivre parmi les hommes. » Ce mot de l’humo-
riste résume la pensée des plus belles et des plus
sévères pages de l’art contemporain. Les Anges


fig. 1. Ghirlandajo. Adoration des Mages. (Galerie des Offices. Florence)

Sauveur redevient enfant. Le Corrège, Rubens,
Rembrandt, le peignent vagissant, faible, nou-
veau-né. De nos jours, James Tissot nous le
présente minuscule sur un coussin ; Flandrin
l’enveloppe de langes; Burne-Jones et Lerolle
nous le montrent pressé sur le sein de sa mère,

de Burne-Jones ne lui apportent plus de pré-
sents, mais une couronne d’épines, un calice,
des clous, symboles de la dernière étape de sa
vie.
Chez les Primitifs, l’Enfant Jésus joue ; à la
Renaissance, il règne ; chez les Modernes, il gît.
 
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