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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 4.1925/​1926

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No. 5 (1er février 1926)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43076#0106
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« Les proportions colossales des mo-
numents de Baalbek qui ferment l’hori-
zon, écrit Melchior de Voguë, nous
trompent sur la distance qui nous en sé-
pare ; il semble qu’on les touche et, en
réalité, il faut quatre ou cinq heures pour

Cour intérieure

le ciel entre les frises et le plafond. »
Les propylées qui se trouvent au som-
met d’un escalier monumental donnent
entrée dans une cour intérieure de cent
trente-cinq mètres de longueur sur cent
treize mètres de largeur. Tout autour,
de nombreux pilastres et des niches
ornées forment des espèces de chapel-
les semi-circulaires destinées à recevoir
des statues. Cette cour qui devait of-
frir un coup d’œil imposant lorsqu’elle
était intacte, malgré ses proportions
grandioses, présente un excès d’orne-
mentation prouvant qu’elle date de
l’époque de la décadence, c’est-à-dire
du deuxième ou du troisième siècle
après Jésus-Christ. Quelques endroits
présentent deux rangées de niches su-
perposées accompagnées de colonnes

les atteindre. Nous entrons enfin dans
l’îlot de verdure que la ville doit à sa
petite rivière. Nous tournons quelques
minutes entre les ruines de murs ro-
mains et nous nous engageons dans de
vastes et ténébreux souterrains, entrée
actuelle de l’Acropole, pour débou-
cher sur la plate-forme des temples,
éblouis, stupéfaits des merveilles qui
nous entourent. Le tertre sur lequel
s’élèvent ces merveilleuses construc-
tions est artificiel et contient de vastes
substructions voûtées. Il a quatre kilo-
mètres de pourtour. Les architectes
avaient à triompher de cette difficulté :
élever des monuments dans une plaine
placée entre deux chaînes de monta-
gnes, sans que l’effet fût diminué par
ce redoutable voisinage. Ils y ont si
bien réussi que les montagnes entrevues
à travers les colonnades apparaissent ra-
petissées et que, de quelque côté qu’il
regarde, le spectateur aperçoit toujours


La grande colonnade

corinthiennes. Une brèche, remplaçant
sans doute un portique, conduit au fo-
rum des marchands au fond duquel se
trouvent les restes du grand temple du

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