LA PAGE AMUSANTE
La légende du puits de Quentin Metsys.
Quentin Mets}7» ou Massys, ou Màtsys
(1460-1530) naquit à Louvain. Il est célèbre
comme peintre et comme forgeron. Ses por-
traits : Le banquier et sa femme (Louvre),
Portrait d’homme de Francfort le placent par-
mi les bons peintres de l’école flamande et lui
donnent un rang des plus honorables parmi les
trois cent soixante peintres et sculpteurs qui
vivaient à Anvers en l’an 1560.
Le puits de Quentin Metsys
L’Ensevelissement du Christ (Anvers), la
Légende de sainte Anne à Louvain comptent
également parmi les meilleures œuvres du temps
et témoignent du souci de subordonner les dé-
tails à l’ensemble et de créer ainsi l’unité.
Une pierre tumulaire scellée au bas de la
tour de la cathédrale d’Anvers, à l’intérieur,
rappelle le grand artiste. Son puits, que l’on
voit sur la place du Marché aux Gants, au pied
même de Notre-Dame, évoque encore son sou-
venir.
De haut en bas évidée au marteau, en d’in-
finis entrelacs de feuillage et de fleurs, la cage
de ce puits s’épanouit comme un bouquet de
métal, avec une légèreté incomparable, un
étonnant découpage de folioles et de vrilles ;
et les branches montent, se tortillent, s’inflé-
chissent dans un ploiement gracieux de ceps,
jusqu’au sommet où, par-dessus leur jonction
finale, se dresse la statuette du légendaire Sal-
vius Brabo prêt à lancer la main du géant An-
tigon.
Quentin étant ouvrier forgeron, demanda la-
main de la fille d’un riche bourgeois, amateur
d’objets d’art. Celui-ci s’opposait à leur union.
« Passe encore pour un artiste ! disait le père ;
mais donner mon héritière à un forgeron, le
dernier des artisans ! » Piqué au vif dans son
amour-propre de batteur de fer et encouragé
par sa fiancée, Quentin proposa au noble bour-
geois de lui confectionner un chef-d’œuvre à
l’aide de ce fer méprisé et de son grossier mar-
teau. Le père accepta et le digne garçon se mit
au travail. Avec un goût exquis et un art con-
sommé il martela la cage du fameux puits. De-
vant ce chef-d’œuvre le père accorda la main de
sa fille au jeune artisans capable d’une œuvre
aussi admirable et toujours réputée.
Comment faut-il corriger les expressions vi-
cieuses suivantes :
Colorer une image.
Le combien es-tu ?
Le combien est-on ?
Comme de juste, comme de vrai.
La comparition.
Une compote aux pêches.
Un connaisseur de tableaux.
Une consulte de médecins.
Le cotivert de la boîte.
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La légende du puits de Quentin Metsys.
Quentin Mets}7» ou Massys, ou Màtsys
(1460-1530) naquit à Louvain. Il est célèbre
comme peintre et comme forgeron. Ses por-
traits : Le banquier et sa femme (Louvre),
Portrait d’homme de Francfort le placent par-
mi les bons peintres de l’école flamande et lui
donnent un rang des plus honorables parmi les
trois cent soixante peintres et sculpteurs qui
vivaient à Anvers en l’an 1560.
Le puits de Quentin Metsys
L’Ensevelissement du Christ (Anvers), la
Légende de sainte Anne à Louvain comptent
également parmi les meilleures œuvres du temps
et témoignent du souci de subordonner les dé-
tails à l’ensemble et de créer ainsi l’unité.
Une pierre tumulaire scellée au bas de la
tour de la cathédrale d’Anvers, à l’intérieur,
rappelle le grand artiste. Son puits, que l’on
voit sur la place du Marché aux Gants, au pied
même de Notre-Dame, évoque encore son sou-
venir.
De haut en bas évidée au marteau, en d’in-
finis entrelacs de feuillage et de fleurs, la cage
de ce puits s’épanouit comme un bouquet de
métal, avec une légèreté incomparable, un
étonnant découpage de folioles et de vrilles ;
et les branches montent, se tortillent, s’inflé-
chissent dans un ploiement gracieux de ceps,
jusqu’au sommet où, par-dessus leur jonction
finale, se dresse la statuette du légendaire Sal-
vius Brabo prêt à lancer la main du géant An-
tigon.
Quentin étant ouvrier forgeron, demanda la-
main de la fille d’un riche bourgeois, amateur
d’objets d’art. Celui-ci s’opposait à leur union.
« Passe encore pour un artiste ! disait le père ;
mais donner mon héritière à un forgeron, le
dernier des artisans ! » Piqué au vif dans son
amour-propre de batteur de fer et encouragé
par sa fiancée, Quentin proposa au noble bour-
geois de lui confectionner un chef-d’œuvre à
l’aide de ce fer méprisé et de son grossier mar-
teau. Le père accepta et le digne garçon se mit
au travail. Avec un goût exquis et un art con-
sommé il martela la cage du fameux puits. De-
vant ce chef-d’œuvre le père accorda la main de
sa fille au jeune artisans capable d’une œuvre
aussi admirable et toujours réputée.
Comment faut-il corriger les expressions vi-
cieuses suivantes :
Colorer une image.
Le combien es-tu ?
Le combien est-on ?
Comme de juste, comme de vrai.
La comparition.
Une compote aux pêches.
Un connaisseur de tableaux.
Une consulte de médecins.
Le cotivert de la boîte.
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