Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique (4.1925/1926)

fig. 2. Arcosolium au cimetière
de Calliste.

labyrinthe. Aux flancs de ces galeries
étaient pratiquées les sépultures consis-
tant en niches oblongues, les loculi. Ces
niches, creusées dans le tuf, se superpo-
saient sur tou-
te la surface
des parois ; el-
les étaient fer-
més par des
plaques de
marbre (fig.
1).
Les martyrs
étaient enseve-
lis dans des
chambres nom-
mées cubicula ;
ce tombeau était abrité sous Y arcosolium
(fig. 2), c’est-à-dire sous une arche pra-
tiquée dans une des parois de la chambre
funéraire. Ces chambres et les galeries
étaient ornées de pein-
tures symboliques.
On a cru longtemps
que les Catacombes
n’étaient que d’ancien-
nes carrières creusées
pour la construction de
la ville de Rome ; très
peu de ces galeries se-
raient des carrières.Des
fouilles méthodiques et
un examen attentif ont
convaincu les archéolo-
gues que les Catacom-
bes furent créées pour
leur destination. Les ga-
leries des carrières pro-
cédaient suivant un plan
irrégulier assujetti à la fis-
nature variable des tufs rencontrés ; les
galeries des Catacombes ont des tracés
rectilignes et réguliers. D’ailleurs, selon

L. Cloquet, des trois sortes de tuf du sol
romain, le lithoïde, le friable, le granu-
laire, les deux premiers seuls étaient ex-
ploités par les Romains et c’est dans le
dernier que les chrétiens ont creusé leurs
galeries.
Tout propriétaire romain avait le droit
de se faire inhumer dans son jardin. Les
premiers chrétiens riches usèrent de ce
droit et reçurent, dans leurs sépulcres,
leurs frères pauvres. Ce fut là l’origine
des Catacombes.
Oratoires. — Les galeries s’élargis-
saient parfois ou aboutissaient à des
chambres plus spacieuses, assez élevées,
pouvant contenir environ quatre-vingts
personnes. C’était là que se célébraient
les saints Mystères. Le tombeau d’un
martyr servait d’autel et constituait ce
qu’on a nommé une confession. Ces ora-
toires étaient décorés de peintures mu-

3. Oratoire au cimetière de saint Calliste

raies exécutées sur le stuc (fig. 3). La
crypte de saint Hermès constitue l’un des
plus complets de ce genre d’oratoires.

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