DOI Heft:
No. 8 (1er mai 1926)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.43076#0178
Plus tard les chrétiens construisirent
de véritables églises à demi souterraines
comme la crypte de Priscille, qui est
voûtée et comme celles des saints Nérée
et Achillée, de saint Clément, etc... Ces
églises communiquaient avec les galeries
fïg. 4. Sarcophage strigilé au cimetière de Calliste
mais émergeaient du sol et recevaient la
lumière par des baies verticales.
Les oratoires des Catacombes offraient
déjà les principales dispositions qui de-
vaient se développer dans la basilique.
On y trouve l’arc triomphal à l’entrée
du chœur; le presbytère en forme d’ab-
side ; le ckancel en avant de
celui-ci, la forme oblongue,
etc. Ces dispositions se trou-
vent dans la crypte de saint
Hermès. On a retrouvé des
Catacombes en Sicile, à Syra-
cuse, à Marseille, à Paris. Les
Catacombes de Sicile contien-
tiennent des hypogées à trois §
nefs.
Sarcophages. — Les païens
avaient coutume d’incinérer
leurs morts. Ceux qu’ils ne
brûlaient pas étaient enfermés
dans des cuves en pierre nom-
mées sarcophages. Les chrétiens usèrent
parfois de ces sarcophages. La partie la
plus ancienne du cimetière de Domitilla
a été faite pour recevoir non pas des
niches creusées dans la paroi, mais des
sarcophages. Ce mode de sépulture,
luxueux et onéreux, ne fut guère prati-
qué au temps des persécutions, même
pour les martyrs les plus vénérés. On se
contenta de tailler, dans le tuf, un tom-
beau recouvert d’une table de pierre sur
laquelle on offrait le saint sacrifice.
Les sarcophages païens
étaient ornés de reliefs
mythologiques ou relatifs
à l’existence du défunt.
Les chrétiens remplacè-
rent les épisodes de la fa-
ble par des scènes tirées de
l’Ecriture. Les ornements
restent sou-
on v
accessoires
vent dans la tradition romaine
trouve des têtes de Méduse, des griffons,
des amours, dont le sens se trouve pour-
tant légèrement transformé.Les artisans
païens convertis au christianisme,usaient
ainsi de quelques réminiscences de leur
art primitif. Les plus simples des sarco-
fig. 5. Sarcophage trouvé au Vatican
phages étaient ornés sur leurs flancs de
strigiles ; une inscription courait sur la
tranche du couvercle (fig. 4). D'autres
sarcophages se décoraient de bas-reliefs
et de monogrammes. On voit, au Vati-
can, des tombeaux bisomes (de deux
174 —
de véritables églises à demi souterraines
comme la crypte de Priscille, qui est
voûtée et comme celles des saints Nérée
et Achillée, de saint Clément, etc... Ces
églises communiquaient avec les galeries
fïg. 4. Sarcophage strigilé au cimetière de Calliste
mais émergeaient du sol et recevaient la
lumière par des baies verticales.
Les oratoires des Catacombes offraient
déjà les principales dispositions qui de-
vaient se développer dans la basilique.
On y trouve l’arc triomphal à l’entrée
du chœur; le presbytère en forme d’ab-
side ; le ckancel en avant de
celui-ci, la forme oblongue,
etc. Ces dispositions se trou-
vent dans la crypte de saint
Hermès. On a retrouvé des
Catacombes en Sicile, à Syra-
cuse, à Marseille, à Paris. Les
Catacombes de Sicile contien-
tiennent des hypogées à trois §
nefs.
Sarcophages. — Les païens
avaient coutume d’incinérer
leurs morts. Ceux qu’ils ne
brûlaient pas étaient enfermés
dans des cuves en pierre nom-
mées sarcophages. Les chrétiens usèrent
parfois de ces sarcophages. La partie la
plus ancienne du cimetière de Domitilla
a été faite pour recevoir non pas des
niches creusées dans la paroi, mais des
sarcophages. Ce mode de sépulture,
luxueux et onéreux, ne fut guère prati-
qué au temps des persécutions, même
pour les martyrs les plus vénérés. On se
contenta de tailler, dans le tuf, un tom-
beau recouvert d’une table de pierre sur
laquelle on offrait le saint sacrifice.
Les sarcophages païens
étaient ornés de reliefs
mythologiques ou relatifs
à l’existence du défunt.
Les chrétiens remplacè-
rent les épisodes de la fa-
ble par des scènes tirées de
l’Ecriture. Les ornements
restent sou-
on v
accessoires
vent dans la tradition romaine
trouve des têtes de Méduse, des griffons,
des amours, dont le sens se trouve pour-
tant légèrement transformé.Les artisans
païens convertis au christianisme,usaient
ainsi de quelques réminiscences de leur
art primitif. Les plus simples des sarco-
fig. 5. Sarcophage trouvé au Vatican
phages étaient ornés sur leurs flancs de
strigiles ; une inscription courait sur la
tranche du couvercle (fig. 4). D'autres
sarcophages se décoraient de bas-reliefs
et de monogrammes. On voit, au Vati-
can, des tombeaux bisomes (de deux
174 —