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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 4.1925/​1926

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No. 10 (1er juillet 1926)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43076#0224
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plus complet si la moralité est formelle.
Elle répond mieux ainsi aux lois de
l’harmonie et de la proportion et rien ne
trouble, devant elle, la sereine jouis-
sance de la beauté.
CONCLUSION
Nous pouvons conclure que l’art, en
soi, et comme tel, demeure indépen-
dant. Son objet qui est le beau, diffère
de celui de la morale qui est le bien ; mais
si l’artiste n’est pas tenu de prêcher la
morale et le bien, il atteint ce but en res-
pectant la morale parce que le beau est
toujours lié, en pratique, au vrai et au
bien.
L’art demeure soumis à toutes les lois
morales qui régissent les actes humains.
L’artiste peut se livrer aux études
qu’il juge utiles et suivre son inspiration
dans son atelier ; dès qu’il se présente au
public il est soumis aux lois qui régissent
la morale publique. Son œuvre est-elle
un danger pour la morale, on doit l’é-
carter.

L’artiste est incompétent pour juger
de la valeur morale de son œuvre par
rapport au public. Il voit les choses au
seul point de vue de la forme et de la
beauté, tandis que les spectateurs ordi-
naires n’y trouvent que la signification
ordinaire des attitudes et de l’expression.
La société sera donc juge des œuvres
d’art, et si la morale les condamne l’ar-
tiste qui les expose commet un délit.
L’Eglise ne dénie pas ses droits à la
nature ; elle veut seulement que tout se
passe dans l’ordre et comme elle place
au-dessus de tout le salut éternel de
l’âme, elle condamne la provocation de
l’art immoral au nom de la vie spirituelle
qu’elle défend contre les envahissements
de la nature corrompue par le péché.
L’Eglise veut que l’âme garde le gou -
vernement de toutes nos facultés et que
Part, nous révélant la beauté, nous serve
comme une échelle d’or pour aller à

1. D’après P. Sertiixanc.es. Op. cit.


Dernières découvertes archéologiques en Indo-Chine

L’Ecole Française d’Extrême-Orient vient:
de découvrir au sud du Phnom Koulien, massif
sauvage au nord d’Angkor, un temple qu’une
inscription déchiffrée par M. Fino.t place au
début du XIV6 siècle. Ce temple, d’un style
qu’on a nommé flamboyant khmer, est d’une
richesse vraiment merveilleuse comme décora-
tion sculpturale.
A l’époque khmère, le mont Phnom Koulien

était une montagne sainte, peut-être le siège
d’une ancienne capitale antérieure à la fonda-
tion d’Angkor. M. Finot vient d’y découvrir,
à l’intérieur du temple de Prasat Damrel Ivrapl
(VIIIe siècle), une statue dotée de plusieurs
paires de bras selon la méthode indienne. La
douceur du modelé, l'eurythmie de la construc-
tion, la noblesse de la ligne rapprochent cette
pièce des beaux antiques.
 
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