DOI Heft:
No. 10 (1er juillet 1926)
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BREVET ÉLÉMENTAIRE
ASPIRANTS
Un pot au lait.
Nature et description. __ Le pot au lait re-
lève de l’industrie céramique qui comprend
aussi bien la fabrication des poteries de l’anti-
quité que celle des faïences et des porcelaines
contemporaines.
Le mot céramique vient du mot grec 1céramos
qui signifie corne. Les poteries primitives af-
fectaient en effet cette forme d’une corne de
bélier ou de bœuf.
Les poteries sont fabriquées avec une argile
capable de former avec l’eau une pâte liante,
d’où leur nom d’argile plastique. On mêle à
l’argile une certaine quantité de silice et de
magnésie pour empêcher le retrait de la pâte à
la cuisson.
Longtemps les vases d’argile continrent mal
les liquides que l’on y enfermait ; la porosité
du vase fut corrigée par l’application intérieure
d’un émail cpii rendait l’argile imperméable.
La faïence et la porcelaine se distinguent de
la poterie ordinaire par une cuisson plus longue
et par un recouvrement d’émail. On les recon-
naît entre elles à leur matière première. La
faïence est toujours à base d’argile; la porce-
laine contient comme élément essentiel, le
kaolin.
La faïence, d’origine persane, fut introduite
en Espagne par les Arabes ; elle y prospéra dès
le XII6 siècle. On a retrouvé, à l’Alhambra,
les pièces authentiques les plus anciennes.
L’Italie connut rapidement la faïence et en
perfectionna l’emploi décoratif. On attribue au
grand faïencier italien, Luca délia- Robbia, la
substitution de l’émail à base d’étain, à l’étain
à base de plomb que l’on employait avant lui.
La poterie émaillée ne pénètre en France qu’au
XVIe siècle avec Bernard Palissy dont on con-
naît l’héroïque histoire. La première manufac-
ture importante de faïence s’établit à Nevers au
XVIIe siècle. On y fabriquait de fameuses piè-
ces à fond bleu, décorées de personnages de
fleurs et d’entrelacs blancs, rehaussés de jaune.
Rouen ' et Moustiers rivalisèrent bientôt avec
Nevers pour la fabrication des faïences. Les
plus belles pièces produites à Rouen datent de
l’époque de là mort de Louis XIV (1715) .Leur
décor est dit à lambrequins, à broderies ; il est
emprunté aux tissus, aux dentelles, à la mar-
queterie, à la serrurerie.
Au XVIIe siècle se forment les centres de
Marseille et de Strasbourg qui produisent des
-assiettes et des plats semés de fleurs et d’oi-
seaux d’un coloris rouge très vif. Nuremberg
construit ses énormes poêles en faïence ; la Hol-
lande imite les produits de la Chine et du Ja-
pon et la ville de Delft se fait, en ce genre, une
célébrité. La porcelaine doit surtout sa renom-
mée en Fi •ance à la manufacture de Sèvres.
« Le pot au lait » est généralement fabriqué
en faïence; le fond, plus large que la partie
supérieure en assure la stabilité. Tin pot bien
construit doit présenter une ouverture assez
large pour que l’on puisse en nettoyer l’inté-
rieur avec facilité.
Manière de dessiner. — Tracer la ligne de
terre, l’axe vertical A B et la trace du plan de
profil. Dessiner d’abord l’élévation. Pour trou-
ver le point af en élévation, projeter du plan le
point a intersection du bec et du corps du vase.
Remarquer la manière dont l’anse s’attache au
pot dans l’élévation en b. Cette attache enve-
loppe légèrement le cylindre et on la voit en
perspective.
Dessiner la coupe ; indiquer les traits forts
et les cotes.
— 230
ASPIRANTS
Un pot au lait.
Nature et description. __ Le pot au lait re-
lève de l’industrie céramique qui comprend
aussi bien la fabrication des poteries de l’anti-
quité que celle des faïences et des porcelaines
contemporaines.
Le mot céramique vient du mot grec 1céramos
qui signifie corne. Les poteries primitives af-
fectaient en effet cette forme d’une corne de
bélier ou de bœuf.
Les poteries sont fabriquées avec une argile
capable de former avec l’eau une pâte liante,
d’où leur nom d’argile plastique. On mêle à
l’argile une certaine quantité de silice et de
magnésie pour empêcher le retrait de la pâte à
la cuisson.
Longtemps les vases d’argile continrent mal
les liquides que l’on y enfermait ; la porosité
du vase fut corrigée par l’application intérieure
d’un émail cpii rendait l’argile imperméable.
La faïence et la porcelaine se distinguent de
la poterie ordinaire par une cuisson plus longue
et par un recouvrement d’émail. On les recon-
naît entre elles à leur matière première. La
faïence est toujours à base d’argile; la porce-
laine contient comme élément essentiel, le
kaolin.
La faïence, d’origine persane, fut introduite
en Espagne par les Arabes ; elle y prospéra dès
le XII6 siècle. On a retrouvé, à l’Alhambra,
les pièces authentiques les plus anciennes.
L’Italie connut rapidement la faïence et en
perfectionna l’emploi décoratif. On attribue au
grand faïencier italien, Luca délia- Robbia, la
substitution de l’émail à base d’étain, à l’étain
à base de plomb que l’on employait avant lui.
La poterie émaillée ne pénètre en France qu’au
XVIe siècle avec Bernard Palissy dont on con-
naît l’héroïque histoire. La première manufac-
ture importante de faïence s’établit à Nevers au
XVIIe siècle. On y fabriquait de fameuses piè-
ces à fond bleu, décorées de personnages de
fleurs et d’entrelacs blancs, rehaussés de jaune.
Rouen ' et Moustiers rivalisèrent bientôt avec
Nevers pour la fabrication des faïences. Les
plus belles pièces produites à Rouen datent de
l’époque de là mort de Louis XIV (1715) .Leur
décor est dit à lambrequins, à broderies ; il est
emprunté aux tissus, aux dentelles, à la mar-
queterie, à la serrurerie.
Au XVIIe siècle se forment les centres de
Marseille et de Strasbourg qui produisent des
-assiettes et des plats semés de fleurs et d’oi-
seaux d’un coloris rouge très vif. Nuremberg
construit ses énormes poêles en faïence ; la Hol-
lande imite les produits de la Chine et du Ja-
pon et la ville de Delft se fait, en ce genre, une
célébrité. La porcelaine doit surtout sa renom-
mée en Fi •ance à la manufacture de Sèvres.
« Le pot au lait » est généralement fabriqué
en faïence; le fond, plus large que la partie
supérieure en assure la stabilité. Tin pot bien
construit doit présenter une ouverture assez
large pour que l’on puisse en nettoyer l’inté-
rieur avec facilité.
Manière de dessiner. — Tracer la ligne de
terre, l’axe vertical A B et la trace du plan de
profil. Dessiner d’abord l’élévation. Pour trou-
ver le point af en élévation, projeter du plan le
point a intersection du bec et du corps du vase.
Remarquer la manière dont l’anse s’attache au
pot dans l’élévation en b. Cette attache enve-
loppe légèrement le cylindre et on la voit en
perspective.
Dessiner la coupe ; indiquer les traits forts
et les cotes.
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