une série de modèles pour les débutants
et a les difficultés en sont graduées selon
la méthode rationnelle qui mène l’enfant
du simple au composé ». On a discuté
beaucoup sur cette copie de modèles par
les débutants. Violtet-le-Due la préco-
nise avec d’autres artistes et de bons pro-
fesseurs et l’oppose à cette prétention de
faire dessiner l’enfant d’après nature dès
qu’on lui met un crayon entre les doigts.
Comment l’élève représentera-t-il les
formes qu’il lit à peine, s’il ne connaît
pas les procédés du rendu? Avant d’é-
crire une pensée ne faut-il pas apprendre
les signes de l’alphabet, les éléments de
la calligraphie? Et le dessin n’est-il pas
une écriture?
A travers huit années indispensables
au développement du programme, l’E-
cole Saint-Luc conduit l’élève à l’analyse
des œuvres du moyen-âge, à la discussion
des styles, à la connaissance des maté-
riaux, à leur emploi rationnel. L’élève
architecte étudie P ornementation, la
figure, la composition décorative,comme
l’élève décorateur apprend les grandes
lignes de la construction.
A partir de la quatrième année, les
élèves se spécialisent ; ils se bornent,
selon leur goût, à la peinture, à l’orfè-
vrerie, à la sculpture, à la ferronnerie, au
papier peint, à l’architecture, au vitrail.
Des cours théoriques d’archéologie,
d’hygiène du bâtiment, de géométrie,
de descriptive, de statique, de droit ci-
vil, d’économie sociale, d’esthétique, de
religion complètent le programme et
donnent aux élèves des connaissances
sérieuses, suffisantes et pratiques. Des
études d’après le modèle vivant achèvent
cette éducation artistique qui ne saurait
être ni plus complète ni plus variée.
La méthode de l’Ecole Saint-Luc dé-
veloppe le talent, fortifie l’originalité de
l’artisan; elle l’habitue à l’analyse, au
raisonnement, au pourquoi des choses ;
en le sauvant de la routine, en dévelop-
pant en lui le sentiment, elle le fait plus
humain, au sens large et noble du mot,
elle le conduit au succès. L’Ecole Saint-
Lue assure à ses artisans le bien-être,
parfois la fortune et l’honneur, toujours
la considération par la sauvegarde de leur
propre dignité et le prestige de leur
talent.
(A suivre). E. L.
ï.i
Eo feuilletant les vieux livres
ANTOINE VAN DVCK
Antoine Van Dyck, le plus célèbre des élèves puis chez Rubens qui le considéra bientôt
de Rubens, naquit à Anvers, le 22 mars 1599, comme son meilleur élève. Après plusieurs an-
Son père, cpii était de Bois-le-Duc, peignait sur nées d’études dans l’atelier de ce maître Van
verre, et lui donna les premières leçons de des- Dyck se rendit à Venise où il étudia les œuvres
sin. Il le plaça ensuite chez Henri Van Balen du Titien., du Tintoret et de Paul Veronese.
250 —
et a les difficultés en sont graduées selon
la méthode rationnelle qui mène l’enfant
du simple au composé ». On a discuté
beaucoup sur cette copie de modèles par
les débutants. Violtet-le-Due la préco-
nise avec d’autres artistes et de bons pro-
fesseurs et l’oppose à cette prétention de
faire dessiner l’enfant d’après nature dès
qu’on lui met un crayon entre les doigts.
Comment l’élève représentera-t-il les
formes qu’il lit à peine, s’il ne connaît
pas les procédés du rendu? Avant d’é-
crire une pensée ne faut-il pas apprendre
les signes de l’alphabet, les éléments de
la calligraphie? Et le dessin n’est-il pas
une écriture?
A travers huit années indispensables
au développement du programme, l’E-
cole Saint-Luc conduit l’élève à l’analyse
des œuvres du moyen-âge, à la discussion
des styles, à la connaissance des maté-
riaux, à leur emploi rationnel. L’élève
architecte étudie P ornementation, la
figure, la composition décorative,comme
l’élève décorateur apprend les grandes
lignes de la construction.
A partir de la quatrième année, les
élèves se spécialisent ; ils se bornent,
selon leur goût, à la peinture, à l’orfè-
vrerie, à la sculpture, à la ferronnerie, au
papier peint, à l’architecture, au vitrail.
Des cours théoriques d’archéologie,
d’hygiène du bâtiment, de géométrie,
de descriptive, de statique, de droit ci-
vil, d’économie sociale, d’esthétique, de
religion complètent le programme et
donnent aux élèves des connaissances
sérieuses, suffisantes et pratiques. Des
études d’après le modèle vivant achèvent
cette éducation artistique qui ne saurait
être ni plus complète ni plus variée.
La méthode de l’Ecole Saint-Luc dé-
veloppe le talent, fortifie l’originalité de
l’artisan; elle l’habitue à l’analyse, au
raisonnement, au pourquoi des choses ;
en le sauvant de la routine, en dévelop-
pant en lui le sentiment, elle le fait plus
humain, au sens large et noble du mot,
elle le conduit au succès. L’Ecole Saint-
Lue assure à ses artisans le bien-être,
parfois la fortune et l’honneur, toujours
la considération par la sauvegarde de leur
propre dignité et le prestige de leur
talent.
(A suivre). E. L.
ï.i
Eo feuilletant les vieux livres
ANTOINE VAN DVCK
Antoine Van Dyck, le plus célèbre des élèves puis chez Rubens qui le considéra bientôt
de Rubens, naquit à Anvers, le 22 mars 1599, comme son meilleur élève. Après plusieurs an-
Son père, cpii était de Bois-le-Duc, peignait sur nées d’études dans l’atelier de ce maître Van
verre, et lui donna les premières leçons de des- Dyck se rendit à Venise où il étudia les œuvres
sin. Il le plaça ensuite chez Henri Van Balen du Titien., du Tintoret et de Paul Veronese.
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