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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 4.1925/​1926

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Nos. 11,12 (1er août-sept. 1926)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43076#0255
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Après avoir visité Rome, Naples, la Sicile, il
se fixa à Gênes pour plusieurs années et revint
enfin en Belgique.
On connaît ses démêlés avec les chanoines de
G'ourtrai. Ces religieux lui ayant demandé un

moins mettre son tableau en place et ce fut avec
beaucoup de peine qu’il en obtint le payement.
Mais cette belle composition connut bientôt ie
succès qu’elle méritait. Plusieurs amateurs,
passant par Courtrai, ne la virent pas sans ad-


Antoine Yan Dyck peint par lui-même

tableau pour le maître-autel de leur collégiale,
le peintre fit un Christ attaché à la croix, et
choisit le moment où les bourreaux, après avoir
cloué leur victime à cet horrible instrument de
supplice, l’élèvent pour le planter en terre.
Quand Van Dyck apporta son ouvrage, tous les
chanoines accoururent, empressés de le voir ;
mais ils ne l’eurent pas plus tôt aperçu qu’ils
proclamèrent unanimement que la peinture était
détestable, le peintre un misérable barbouil -
leur, et se retirèrent en exprimant leur plus pro-
fond dégoût. Van Dyck, resté seul, n’en fit pas

miration ; leur récit attira les curieux des dif-
férentes villes de la Flandre et les vrais con-
naisseurs décidèrent que jamais Van Dyck
n’avait rien produit de pareil. Les chanoines,
obligés de modifier leur jugement, demandèrent
au peintre deux autres tableaux, mais celui-ci
avait été blessé au vif ; il ne s’exposa plus à leur
injuste mépris1.

1. D’après Valentin. Les peintres célèbres, Marne,
Tours.
 
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