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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 4.1925/​1926

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Nos. 11,12 (1er août-sept. 1926)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43076#0264
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Campée sur les bords de la Dyle, à l’endroit
même où cette rivière devient navigable, à
trente kilomètres à l’est de Bruxelles, Louvain
occupa d’abord une situation privilégiée sur la
grande voie fluviale qui relie la côte flamande
à la Rhénanie, Bruges à Cologne, et que par-
couraient, au moyen-âge, d’innombrables mar-
chands.
On ne trouve le nom de Louvain (Leuven
sous la forme locale, Lova nias et Lovannium
sous la forme latine, dans les vieilles chroni-
ques), qu’à la fin du IXe siècle à propos d’une
victoire remportée sur les Normands, en octo-

chands exportent leurs produits dans toute
l’Europe; on les trouve en Angleterre, sur les
marchés de Flandre, de Champagne, de Stras-
bourg, de Cologne, de Nuremberg, de Breslau
et .de Prague. Bientôt le travail et la vente des
draps s’organisent. Une association de bour-
geois, la gUde, achète la laine, la distribue aux
artisans et exporte les produits manufacturés.
La gilde prend une importance primordiale et,
quoique subordonnée au conseil de la ville, elle
dirige la commune, réglemente l’industrie, et
mécontente enfin les artisans .qui se révoltent
pour conquérir leurs droits politiques. De 1267


fig. 2 Institut de philosophie. La Chapelle

bre 891, par le roi d’Allemagne, Arnoul de
Carinthie. En réalité la ville s’est créée au
XIe siècle autour d’un château édifié par la
maison de Brabant et l’église Saint-Pierre où
le comte Lambert avait installé des chanoines.
Louvain devint bientôt sous les successeurs de
Lambert le centre de tout le Brabant.
Les hommes de l’église Saint-Pierre formè-
rent le premier noyau de la bourgeoisie louva-
niste qui donna à la ville ses échevins. Le duc
de Brabant, Lambert II, octroya à Louvain ses
droits de franchise et en 1 1 65 la cité fut entou-
rée de remparts.
Au XIIe siècle Louvain joignit à son com-
merce l’industrie drapière accaparée, jusque-là,
par l’Artois et la Flandre Wallonne. Ses mar-

à 1360 plusieurs insurrections éclatent ; les arti-
sans se donnent un chef, Pierre Couterel, d’ori-
gine patricienne, qui prend la défense de leurs
intérêts et s’empare du gouvernement de la.
ville. En 1378 le régime démocratique est défi-
nitivement instauré.
Ces querelles intestines ruinent l’industrie de
Louvain'; l’Angleterre lui refuse ses laines et
attire chez elle les drapiers qui s’expatrient et
ne laissent dans la ville qu’une industrie de luxe,
celle des tapis, qui se maintient jusqu’à la fin du
XVe siècle.
En 1317 Louvain comptait plus de quatre
mille métiers à draps et quinze mille ouvriers.
A la fin du XIVe siècle elle semble une ville
morte, mais la fondation de l’Université (1426)
 
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