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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 4.1925/​1926

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Nos. 11,12 (1er août-sept. 1926)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43076#0265
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et la domination bourguignonne qu’inaugura
l’entrée solennelle de Philippe le Bon (5 août

fig. 3 Tabernacle de l’église Saint-Pierre
1430) rendent à la cité une nouvelle vie; désor-
mais ses savants, ses artistes, ses professeurs

vont répandre, par toute l’Europe, sa renom-
mée.
C’est au duc, de Brabant, Jean IV (1403-
1427) qu’est due la fondation de l’Université
de Louvain, sous le pontificat de Martin V, avec
ses cinq Facultés de théologie, des arts, de mé-
decine, de droit canonique et de droit civil.
Au début du XVIe siècle, sous l’influence
d’Erasme, l’Université de Louvain devient un
foyer d’humanisme. Un Mécène, Jérôme Bus-
leiden fonde le collège des trois langues ; des
savants et des érudits comme Adrien Barland
et Rescius, puis Juste-Lipse contribuent à la
réputation de cette Université qui comptait en
1568, huit mille étudiants.
Vers la seconde moitié du XVIe siècle la théo-
logie l’emporte, à Louvain, sur l’humanisme
et les maîtres de son Université défendent éner-
giquement la doctrine catholique contre les er-
reurs de Luther ; en 1545 les étudiants prêtent
le serment de haine à l’hérésie. Cinq docteurs
de Louvain siègent au Concile de Trente et ren-
dent à la foi chrétienne d’éminents services.
Les guerres civiles des Pays-Bas désorgani-
sent 1 ’Université à la fin du XVIe siècle en
même temps que la création de l’Université de
Douai rédilit le nombre de ses étudiants. Enfin
Jansénius, professeur à Louvain depuis 1618,
devient recteur en 1635 et les doctrines augus-
tiniennes font des ravages dans son enseigne-
ment. En 1640 paraît le trop fameux Angnsti-
nus ; dès lors l’hérésie pénètre en cette citadelle
de l’orthodoxie et le prestige de cette Univer-
sité décroît de plus en plus jusqu’à la fin du
XVIIIe siècle. Sous le règne de Joseph II
(1780-1790) des luttes épiques entre les maîtres
et les étudiants menacés dans leurs droits et
privilèges et les représentants de l’empereur
accentuent la crise. La Révolution supprime
l’Université (1797) qui n’est restaurée qu’en
1834. A la fin du XIXe siècle et au commence-
ment du XXe elle retrouve son prestige dans
le domaine de la philosophie, de la théologie, de
l’histoire ; ses instituts scientifiques reçoivent
une nouvelle impulsion et s’abritent en de belles
constructions (fig. 2). L’éminent cardinal Mer-
cier contribue singulièrement à sa restauration ;
l’Université de Louvain est aujourd’hui l’un des
grands centres intellectuels de la Belgique et
de l’Europe.
Les arts ont toujours été en honneur à Lou-
vain. C’est du XVe siècle que datent les monu-
ments et les œuvres d’art qu’on y admire en-
core aujourd’hui. Au XIVe siècle l’aristocratie
des marchands drapiers construit les Halles et

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