Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique (4.1925/1926)

favorise les peintres qui se groupent en corpo-
ration dès 1360. Le duc Jean IV, fondateur de
l’Université, reconstruit l’église Saint-Pierre
plusieurs fois incendiée. Le règne de Philippe
le Bon marque l’époque la plus brillante de
l’histoire de Louvain que dominent deux noms :
ceux de l’architecte Mathieu de Layens et du
peintre Thierry Bouts.

cercles littéraires, les chambres de rhétorique,
la Table ronde, petit édifice gothique qui sub-
sista jusqu’au début du XIXe siècle.
On doit encore à Mathieu de Layens, sculp-
teur en même temps qu'architecte, le beau ta-
bernacle en pierre qui se trouve dans l’église
Saint-Pierre (fig. 3).
Thierry Bouts, né à Harlem vers 1410, sé-


fig. 5 L’hôtel de ville

En 1445, Mathieu de Layens, maître-maçon,
dirige les constructions de l’église Saint-Pierre
et de 1 hôtel-de-ville. Sulpice Van Vorst et Jean
Keldermans avaient bâti le chœur de Saint-
Pierre ; Mathieu Layens poursuit les travaux de
l’église mais il s’attache surtout à la construc-
tion de 1’hôtel-de-ville élevé, par ses soins, de
1448 à 1463. C’est lui encore qui élève pour les

journa quelque temps à Bruxelles puis se fixa à
Louvain où l’on trouve ses œuvres les meilleu-
res. Son premier tableau semble avoir été le
Martyre de saint Etienne (1466). La Cène,
peinte pour la Confrérie du Saint-Sacrement
fut terminée en 1468 ; son Jugement dernier,
exécuté pour la Salle des Echevins, a disparu.
Son polyptique VIniquité de Vempereur Othon,