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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 4.1925/​1926

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Nos. 11,12 (1er août-sept. 1926)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43076#0269
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Pour les vacances
La manière de faire un herbier.

Pour peu que l'on se donne la peine de con-
sidérer les herbes et les fleurs des bois et des
champs, pour peu que l’on s’attarde le long des
haies, on trouvera bien vite une ample moisson
à recueillir. Des feuilles les plus simples aux
plus déchiquetées, des fleurettes les plus minus-
cules jusqu’au liseron et à la clématite, des va-
riétés abondantes s’offriront pour emplir votre
herbier.
Certains amateurs cueillent les plantes et les
emportent en des boîtes en métal en forme
d’étui, pour les étendre ensuite à loisir entre
des feuilles de buvard. D’autres emportent une
sorte de cartable formé de deux feuilles de car-
ton d’environ trois millimètres d’épaisseur,
d’une longueur de quarante-six centimètres sur
vingt-huit. Le dos est formé d’une forte toile
souple et des cordons garnissent les côtés restés
libres. Le dos souple ne mesure guère que de
cinq à six centimètres de largeur. Ce cartable
peut être recouvert de toile ou de papier selon
le goût de chacun et décoré plus ou moins
luxueusement. TTne bonne simplicité moyenne
est suffisante.
Le cartable sera garni de feuilles d’un buvard
blanc assez fort, plié en deux. C’est dans l’inté-
rieur de ces feuilles que l’on placera les plantes

recueillies en les étalant soigneusement. Il est
bon de cueillir les plantes avec une tige assez
longue de manière que le rameau emporté cons-
titue un spécimen complet.
De retour à la maison vous vérifierez la bonne
tenue de votre récolte et après avoir corrigé les
positions défectueuses vous soumettrez vos bu-
vards à une pression moyenne. Certains ama-
teurs placent une douzaine d’enveloppes de bu-
vard contenant les plantes sous une presse à vis
qu’ils serrent modérément. On laisse les buvards
sous presse durant quelques jours et les plantes
se trouvent suffisamment aplaties pour que l’on
puisse les fixer sur des feuilles de papier blanc
ou de papier bulle. On se sert pour cet objet de
petites bandes de papier gommé que l’on place
à cheval en travers des tiges aux endroits où
elles déparent le moins l’ensemble.
Cet herbier vous sera une précieuse ressource
pour la composition décorative durant la saison
où les fleurs nous manquent tout à fait. Vous
trouverez dans ces feuillets des motifs d’une
parfaite vérité qu’avec un peu de talent vous
transformerez en d’intéressants décors pour la
peinture murale, les étoffes, les faïences, les
métaux repoussés, etc... au gré de votre fan-
taisie.


Le fini.
Les Salons ont amené les tableaux finis et,
par opposition, on est quelquefois heureux de.
trouver dans un musée une toile de maître ina-
chevée, comme les Corot — les Corot surtout —
esquissés avec tant de charme.
Paul Gauguin (1848-1903).

Le fini.
Ne finissez pas ce qui est mal commencé,
parce que ce serait gâter vos yeux ; mais re-
commencez.
Louis David (1748-1825).

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