DOI Heft:
No. 1 (1er octobre 1926)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.43079#0005
Histoire de l’Art
L’ART CHRÉTIEN1 (Suite).
Les basiliques.
Après la conversion de Constantin et
l’édit de Milan (313) qui donne la paix
à l’Eglise, les temples chrétiens s’éle-
vèrent librement sur toute l’étendue de
l’empire romain. On vit surgir de riches
basiliques dont le maître-autel, en
mémoire des
Catacombes,
s’élevait sur
la tombe
d’un martyr.
Le mot ba-
silique con-
serve aujour-
d’hui deux
significations
distinctes ; il
s’applique à
la forme du
bâtiment ou
bien il rap-
pelle un pri-
vilège.
La basili-
que chrétien-
1. Rome. ne conserve
Statue de Constantin le Grand ];l forme de
la basilique païenne. Certaines églises
ordinaires sont pourtant honorées du
titre de basiliques par une faveur spé-
ciale du Saint-Siège. Les privilèges des
basiliques sont : l’usage du pavillon et
de la clochette aux processions, de la
cappa pendant l’hiver ou du rochet sous
la cotta pendant l’été.
On distingue les basiliques majeures
ou patriarcales et les basiliques mineures.
A Rome, on compte cinq basiliques
majeures, correspondant aux grands
patriarcats du monde catholique : Saint-
Jean-de-Latran, Saint-Pierre du Vati-
can, Sainte-Marie-Majeure, Saint-Paul-
hors-les-murs et Saint-Laurent-hors-les-
murs.
La basilique de Saint-François, à
Assise, est également une basilique
majeure.
Les basiliques mineures sont, à Rome,
Sainte-Marie-in-Trastevere, Saint-Lau-
rent-in-Damaso, Sainte-Marie-in-Cos-
medin, Sainte-Marie-de-Montesanto,
Sainte-Marie-sur-Minerve.
L’empereur Constantin encouragea
les chrétiens dans l’édification de leurs
basiliques. Il fallait, aux chrétiens deve-
nus très nombreux, ces vastes temples
favorables à leurs réunions et à leurs
offices. Les saints Mystères, célébrés au
grand jour, réunissaient des foules
nombreuses, chose nouvelle aux yeux
des païens, parce que leurs temples,
toujours mystérieux, n’étaient ouverts
qu’aux prêtres, tandis que le peuple se
tenait sous les péristyles.
La liberté donnée aux chrétiens les
prit au dépourvu au point de vue de
l’architecture à donner à leurs églises;
ils ne purent improviser un style nou-
veau et se contentèrent de choisir les
meilleures formes parmi les édifices
romains. L,es basiliques civiles, qui
étaient à la fois des bourses et des pré-
toires, fournirent le modèle des églises
primitives et le nom de ees bâtiments
1. Nous étudierons sous la rubrique: Iconographie
et Symbolisme les sujets bibliques, évangéliques et
symboliques en usage parmi les peintres des Catacom-
bes.
— 5 —
L’ART CHRÉTIEN1 (Suite).
Les basiliques.
Après la conversion de Constantin et
l’édit de Milan (313) qui donne la paix
à l’Eglise, les temples chrétiens s’éle-
vèrent librement sur toute l’étendue de
l’empire romain. On vit surgir de riches
basiliques dont le maître-autel, en
mémoire des
Catacombes,
s’élevait sur
la tombe
d’un martyr.
Le mot ba-
silique con-
serve aujour-
d’hui deux
significations
distinctes ; il
s’applique à
la forme du
bâtiment ou
bien il rap-
pelle un pri-
vilège.
La basili-
que chrétien-
1. Rome. ne conserve
Statue de Constantin le Grand ];l forme de
la basilique païenne. Certaines églises
ordinaires sont pourtant honorées du
titre de basiliques par une faveur spé-
ciale du Saint-Siège. Les privilèges des
basiliques sont : l’usage du pavillon et
de la clochette aux processions, de la
cappa pendant l’hiver ou du rochet sous
la cotta pendant l’été.
On distingue les basiliques majeures
ou patriarcales et les basiliques mineures.
A Rome, on compte cinq basiliques
majeures, correspondant aux grands
patriarcats du monde catholique : Saint-
Jean-de-Latran, Saint-Pierre du Vati-
can, Sainte-Marie-Majeure, Saint-Paul-
hors-les-murs et Saint-Laurent-hors-les-
murs.
La basilique de Saint-François, à
Assise, est également une basilique
majeure.
Les basiliques mineures sont, à Rome,
Sainte-Marie-in-Trastevere, Saint-Lau-
rent-in-Damaso, Sainte-Marie-in-Cos-
medin, Sainte-Marie-de-Montesanto,
Sainte-Marie-sur-Minerve.
L’empereur Constantin encouragea
les chrétiens dans l’édification de leurs
basiliques. Il fallait, aux chrétiens deve-
nus très nombreux, ces vastes temples
favorables à leurs réunions et à leurs
offices. Les saints Mystères, célébrés au
grand jour, réunissaient des foules
nombreuses, chose nouvelle aux yeux
des païens, parce que leurs temples,
toujours mystérieux, n’étaient ouverts
qu’aux prêtres, tandis que le peuple se
tenait sous les péristyles.
La liberté donnée aux chrétiens les
prit au dépourvu au point de vue de
l’architecture à donner à leurs églises;
ils ne purent improviser un style nou-
veau et se contentèrent de choisir les
meilleures formes parmi les édifices
romains. L,es basiliques civiles, qui
étaient à la fois des bourses et des pré-
toires, fournirent le modèle des églises
primitives et le nom de ees bâtiments
1. Nous étudierons sous la rubrique: Iconographie
et Symbolisme les sujets bibliques, évangéliques et
symboliques en usage parmi les peintres des Catacom-
bes.
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