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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 5.1926/​1927

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No. 1 (1er octobre 1926)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43079#0011
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Ces pensées restent une sauvegarde de
la sagesse du chrétien et portent avec
elles le réconfort ; elles favorisent l’es-
time de la vie qui peut mériter une
récompense éternelle et nous élèvent
bien au-dessus de la conception païenne
excitant l’homme au plaisir par la crainte
du néant. «: Le chrétien, enfin, s’il re-
doute la mort ne laisse pas de l’affronter,
et cette crainte vaincue est l’hommage
qu’avec l’aide de Dieu la nature rend à
la vertu h »
Concluons que ces laideurs dont l’art
1. Louis Dimier. Op. cit.

gothique et plus tard celui de la Renais-
sance sont prodigues ne sont point re-
cherchées pour elles-mêmes ; elles font
partie de l’enseignement moral popu-
laire que l’Eglise distribue aux foules
plus accessibles à ces conceptions gros-
sières et matérielles de l’image qu’à la
seule puissance de l’idée. Cet enseigne-
ment, réaliste si l’on veut, mettait à la
portée de tous une doctrine féconde : la
crainte de l’enfer, châtiment du vice et
et l’espoir des joies éternelles, récom-
pense d’une vie chrétienne et vertueuse.
(A suivre.)


La peinture perlée

Cette nouvelle peinture convient particuliè-
rement à la peinture sur étoffes ; elle peut aussi
servir à la décoration du métal, du verre et du
cuir.
Comme toute peinture sur étoffe, ce procédé
consiste tout d’abord à reporter le dessin sur le
tissu au moyen d’un poncif et à cerner de cou-
leur ce dessin en suivant le contour à l’intérieur
du trait.
La couleur était appliquée jusqu’ici au moyen
de cornets de papier en parchemin contenant la
pâte et qui tenaient lieu de pinceau. Cette ma-
nière d’opérer présentait plus d’un inconvé-
nient. La maison I.efranc vient de créer des
embouts métalliques qui se vissent directement
sur les tubes et permettent ainsi de se servir
des tubes eux-mêmes en les tenant comme un
crayon. Une légère pression des doigts fait sor-
tir un filet de pâte colorée que l’on promène
sur le contour du dessin. Une pression plus forte
fait jaillir la couleur avec plus d’abondance et
l’on règle ainsi son emploi à volonté.

Lorsque le dessin est cerné par un filet de
couleur, à l’aide d’un pinceau on ramène cette
pâte vers l’intérieur du motif de manière à dé-
terminer un aplat régulier et d’une très légère
épaisseur.
Il est bien entendu que l’on peut varier les
tons et donner des nuances plus foncées aux
tiges, s’il s’agit de feuillage, et à la naissance
des feuilles.
Quand la couleur est ainsi fondue, on ap-
plique les perles aussitôt. Celles-ci se fixent dans
la pâte encore fraîche et y demeurent attachées
lorsque la couleur est sèche.
On trouve, pour la peinture perlée, des cou-
leurs variées et des perles d’un verre incolore,
bleu pastel, jaune d’or, laque fine, garance
Andrinople, orangé, rouge vif, vert réséda,
violet bleu, argent et or1.

1. Maison Lefranc, rue de la Ville-VEvêque, Paris.

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