DOI Heft:
No. 2 (1er novembre 1926)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.43079#0041
Les écoles Saint-Luc
(Suite).
Influence de l’Ecole Saint Luc (Suite).'
Pour dire son influence économique, qu’il
nous suffise de rapporter cette parole d’un dé-
puté socialiste à la Chambre belge : « Avec des
matériaux ordinaires et nationaux, les disciples
de Saint-Luc s’entendent à faire, sans plus de
frais, des œuvres artistiques » (M. Desxrée) .
marq.uable a, à la Chambre belge, l’Ecole Saint-
Luc a-t-elle au moins avancé la solution du
problème de l’apprentissage ? Nous le croyons.
Dans les Académies officielles il n’est guère
question de métiers. « Pour les élèves des
Beaux-Arts, écrit M. Maignan, l’art décoratif
est une invention d’ornemaniste, c’est une pro-
fession d’ouvrier. Fi donc! » Dans ces écoles
Petite ferme, par A. Gol'envaux, architecte (Bruxelles)
En développant les qualités morales et les
aptitudes professionnelles des artisans, l’Ecole
Saint-Luc augmente la facilité de production,
donc le revenu ; elle prépare la prédominance
de r ’art national dans les concurrences artisti-
ques, si vives de nos jours ; elle donne aux objets
usuels une plus-value sans frais nouveaux. C’est
donc plus de prospérité dans l’Etat, dans les
familles davantage de bien-être et souvent une
plus parfaite harmonie. Et quelle meilleure in-
fluence que d’apporter l’aisance dans les foyers
chrétiens d’honnêtes et laborieux artisans et
d’y faire rayonner le bonheur !
Conclusion.
Avec son programme et ses méthodes qu’un
député socialiste qualifiait de « tout à fait re-
on cultive le grand art, on étudie une esthétique
dégagée de tout souci pratique, c’est entendu.
Ailleurs, les écoles industrielles nous préparent
de sérieux directeurs d’ateliers mécaniques et
d’usine's; la théorie y absorbe bien des éner-
gies, mais ces écoles ne songent pas à préparer
de bons artisans.
Les .écoles d’apprentissage paraissent ne se
proposer que cet unique but, restaurer le mé-
tier. A coté des classes où les élèves apprennent
le dessin et la théorie de leur art, on a élevé des
ateliers d’application. Mais qu’on observe de
près ces ateliers-écoles, on trouvera que le tra-
vail n’y demeure point assez pratique. Ou bien
les jeunes gens y confectionnent des objets à
une échelle trop réduite, et fabriquent des meu-
bles en miniature ; ou bien «1s étudient des
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(Suite).
Influence de l’Ecole Saint Luc (Suite).'
Pour dire son influence économique, qu’il
nous suffise de rapporter cette parole d’un dé-
puté socialiste à la Chambre belge : « Avec des
matériaux ordinaires et nationaux, les disciples
de Saint-Luc s’entendent à faire, sans plus de
frais, des œuvres artistiques » (M. Desxrée) .
marq.uable a, à la Chambre belge, l’Ecole Saint-
Luc a-t-elle au moins avancé la solution du
problème de l’apprentissage ? Nous le croyons.
Dans les Académies officielles il n’est guère
question de métiers. « Pour les élèves des
Beaux-Arts, écrit M. Maignan, l’art décoratif
est une invention d’ornemaniste, c’est une pro-
fession d’ouvrier. Fi donc! » Dans ces écoles
Petite ferme, par A. Gol'envaux, architecte (Bruxelles)
En développant les qualités morales et les
aptitudes professionnelles des artisans, l’Ecole
Saint-Luc augmente la facilité de production,
donc le revenu ; elle prépare la prédominance
de r ’art national dans les concurrences artisti-
ques, si vives de nos jours ; elle donne aux objets
usuels une plus-value sans frais nouveaux. C’est
donc plus de prospérité dans l’Etat, dans les
familles davantage de bien-être et souvent une
plus parfaite harmonie. Et quelle meilleure in-
fluence que d’apporter l’aisance dans les foyers
chrétiens d’honnêtes et laborieux artisans et
d’y faire rayonner le bonheur !
Conclusion.
Avec son programme et ses méthodes qu’un
député socialiste qualifiait de « tout à fait re-
on cultive le grand art, on étudie une esthétique
dégagée de tout souci pratique, c’est entendu.
Ailleurs, les écoles industrielles nous préparent
de sérieux directeurs d’ateliers mécaniques et
d’usine's; la théorie y absorbe bien des éner-
gies, mais ces écoles ne songent pas à préparer
de bons artisans.
Les .écoles d’apprentissage paraissent ne se
proposer que cet unique but, restaurer le mé-
tier. A coté des classes où les élèves apprennent
le dessin et la théorie de leur art, on a élevé des
ateliers d’application. Mais qu’on observe de
près ces ateliers-écoles, on trouvera que le tra-
vail n’y demeure point assez pratique. Ou bien
les jeunes gens y confectionnent des objets à
une échelle trop réduite, et fabriquent des meu-
bles en miniature ; ou bien «1s étudient des
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